L’histoire ne dit pas si M. Madénian consulte régulièrement le site de Francetv info dont un article indiquait hier que « L’immigration comorienne pèse sur l’économie de Mayotte » ; un doux euphémisme introduisant la vidéo mise en ligne le 22 janvier évoquant un reportage de France 2 .
« Un millier de morts ont été recensés en dix ans dans les eaux qui séparent Mayotte des Comores. Femmes et bébés font souvent le voyage dans des embarcations de fortune (…) . Les dispensaires de Mayotte soignent ces clandestins et des milliers de jeunes comoriens de très bas âge déambulent dans des bidonvilles de l’île, les parents étant expulsés vers les Comores (…) une économie en faillite dans ce département au bout du monde. »
Nous l’évoquions sur ce blog dans un article publié le 6 octobre 2011, C’est à Mamoudzou, capitale de Mayotte, que se trouve la plus grande maternité de France, avec près de 5 000 naissances par an sur les 8 000 dans l’île… «En quelques années, indiquait alors le ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard,le nombre d’enfants scolarisés dès l’âge de 3 ans a été doublé» (75 % des 72 000 enfants scolarisés à l’école primaire à Mayotte sont étrangers, NDLR).
Sur l’île , les Français, Métros et Mahorais réunis, seraient 130 000, les immigrés comoriens 50 000, probablement le double selon certaines sources. Les 20 000 comoriens expulsés chaque année reviennent dans la foulée sur ce territoire français. Insécurité, délinquance violente, racisme anti-français font partie du quotidien.
Le 22 décembre dernier, même Le Monde tirait la sonnette d’alarme : « Les flux (d’immigrés) en provenance du 139e pays le plus pauvre au monde sur 182 (les Comores, NDLR) ont atteint des proportions telles que si des médecins examinaient Mayotte, ils concluraient sans doute à son état d’épuisement. »
« La pression est telle que le rapport démographique a atteint des records : 40 % des 212 000 habitants de Mayotte sont désormais d’origine comorienne (+ 25 % depuis 2007). La plupart sont en situation irrégulière. Même l’éducation nationale ne suit plus:25 % à 40 % des élèves sont issus de familles sans papiers. »
Les gendarmes ne sont pas les seuls à tenter d’écoper la mer avec une petite cuillère: « Leurs bateaux (de surveillance) utilisent plus de 100 litres d’essence par heure. Leurs moteurs à 30 000 euros pièce s’usent les uns après les autres à force de remorquer les kwassas (embarcations, NDLR) interceptés. Pour un résultat de surcroît relativement médiocre : une embarcation sur trois empêchée d’atteindre Mayotte. »
« Faute de patients solvables est-il encore indiqué, le système de santé est aussi proche de l’effondrement. Les soins sont gratuits pour les plus démunis qui ont une pathologie très grave ou dont le pronostic vital est engagé. Ce qui attire des embarcations entières de Comoriens malades, dont beaucoup de handicapés. Dans le même temps, le suivi des pathologies bénignes est compliqué car l’accès à la Sécurité sociale est conditionné à la régularité du séjour(…)»
« Si toutes les infrastructures sont en difficulté à Mayotte, cette situation n’est pas qu’un enjeu local. Elle concerne directement Paris (…) la quasi-totalité des jeunes arrivant en métropole après un début de cursus sur l’île – dont des Comoriens devenus français – sont en échec scolaire ou professionnel. »
Et pour compliquer les choses, « depuis peu, des demandeurs d’asile venus de l’Afrique des Grands Lacs débarquent aussi à Mayotte. Pour se loger, ces Africains s’agglutinent à leur tour avec les Comoriens dans les bidonvilles. Faute de ressources, les femmes – à l’instar des sans-papiers – n’ont d’autre choix que de se prostituer (…). On m’avait dit que c’était la France, résume un jeune Congolais de 18 ans, dépité, alors qu’il venait d’obtenir son statut de réfugié. Il s’appelle Baguma et son seul objectif est de rejoindre au plus vite la France. La vraie . »
Bruno Gollnisch l’affirme, Ce n’est pas en tiers-mondisant la France que l’on aidera le tiers-monde, charité bien ordonnée commence par soi même. La situation commanderait bien évidement de prôner l’amour du prochain plutôt que du lointain pour éviter le naufrage, de supprimer le droit du sol, les avantages sociaux accordés aux immigrés et de rétablir une stricte préférence nationale.
Le simple bon sens devrait inviter les plus immigrationnistes à ouvrir les yeux sur la dure réalité. Sans angélisme déplacé. Ainsi il est assez « surprenant » qu’en métropole, les évêques de Nantes, Luçon, Angers, Laval et Le Mans aient appelé « tous les baptisés » à « changer de regard sur les personnes migrantes et réfugiées ».
« Nous invitons toutes les communautés chrétiennes à réfléchir à leur accueil », ont-ils affirmé, en rappelant la phrase de Jésus rapportée par l’évangile selon saint Matthieu : « J’étais un étranger et vous m’avez recueilli. ».« Cela, d’autant plus que dans le contexte de crise que nous traversons, nous sommes parfois tentés par la peur et la méfiance à l’égard de l’étranger. »
La question étant de savoir, mais ses évêques n’y répondent pas, à partir de quel taux de refus sommes-nous infidèles à la parole de Jésus pour accueillir tous les immigrés qui se pressent à nos frontières ?
Mgr Dognin, de son côté, s’est félicité des « efforts de l’administration » pour l’ « abrogation de la circulaire sur les étudiants étrangers ou encore suppression du délit de solidarité » pour les personnes aidant des clandestins. Plus globalement, au sujet des immigrés, il feint de s’interroger : « Pourquoi leur donner certains droits et pas tous, comme celui de se présenter ou d’élire son député ? ».
Le 22 décembre dernier, dans une lettre adressée à Christophe Barbier, directeur de l’Express, le professeur Yves-Marie Laulan, Président de l’Institut de Géopolitique des Populations, rappelait « les estimations de (son) dernier colloque du 11 février 2012 qui évalue à 73,3 milliards le coût net de l’immigration, défalcation faite d’une valeur ajoutée par les immigrés de 55,9 milliards . »
Il réfutait l’assertion sur les bienfaits économiques de l’immigration de masse : ,« Faisons venir en France chaque année 200 000 sympathiques Congolais plus 200 000 aimables Maghrébins, qui ne demandent que cela, et voilà la France qui caracole en tête des pays européens. »
« Cette proposition n’a aucune sens. Car assimiler un immigré venant du Tiers monde à un jeune français, allemand, britannique , formé et qualifié consiste à commettre l’erreur classique de nos immigrationnistes de choc. Cette vision quantitativiste est tout simplement une niaiserie, indigne (…) »
« L’immigré coûte bien plus qu’il ne rapporte. Car il n’est malheureusement pas formé, ni éduqué ni qualifié . Il faut donc, dès qu’il pose son pied sur le territoire national, le prendre en charge , c’est-à-dire le loger, le soigner, mettre ses enfants à l’école, et lui donner de quoi subsister (l’ATA) . Et lutter contre l’inévitable délinquance. »
« Mais, en revanche, cela explique en partie l’extraordinaire montée en puissance du budget social de la France qui vient encore tout récemment s’alourdir de 2,5 milliards supplémentaires en faveur des pauvres et des déshérités dont la plupart proviennent de l’immigration, légale ou clandestine. Au surplus, la fameuse CMU de Martine Aubry va bénéficier à 500 000 bénéficiaires supplémentaires . Je vous laisse deviner leur origine. »
« Tout ceci pour dire qu’il faut être quelque peu demeuré, ou cynique, pour oser prôner la poursuite de l’immigration -250 000 par an dont 200 000 légaux et 50 000 au moins venant de l’immigration clandestine, futurs chômeurs ou assistés sociaux- alors que le taux de chômage va vers 11% de la population active et que le budget social éclate de toutes parts, cependant que le taux de croissance de notre pays stagne autour de 0 %. »
Un constat de bon sens, que M. Laulan, les dirigeants du FN partagent avec une majorité de Français. Il est révélateur que dans notre démocratie confisquée, comme l’a souligné Bruno Gollnisch à de nombreuses reprises, nos compatriotes n’aient jamais été consultés sur la nécessité de stopper ce processus fou.