Ce qui est une certitude, et le chef de l’Etat ne l’ignore bien évidemment pas, c’est que le conflit au Mali ne peut se résumer à la lutte entre le « bien et le mal », avec d’un côté les modérés et de l’autre les fous d’Allah, milices islamistes contre lesquelles le FN juge par ailleurs qu’il était opportun d’intervenir par la force dés le printemps. Miliciens islamistes qui comme dans toute guerre asymétrique et pour échapper aux forces régulières lancées à leurs trousses, sauront d’ailleurs s’évaporer dans ce pays immense, se noyer dans la population ou franchir les frontières bien symboliques pour se réfugier dans les pays voisins…en attendant des jours meilleurs.
La réalité c’est aussi que le Mali est un pays aux frontières artificielles héritées du colonialisme, un territoire agité par une lutte ancestrale entre les ethnies noires du sud représentées actuellement par un gouvernement allié de la France et les touaregs au nord. Bernard Lugan l’écrit dans l’Afrique Réelle, « Nous ne sommes pas face à une guerre de religion » mais « en présence d’un conflit ethnique et même racial ancré dans la nuit des temps. Avec opportunisme, les islamistes ont profité du soulèvement touareg du mois de janvier 2012 pour s’insérer dans le jeu politique local qui leur est fondamentalement hostile. »
Le géopoliticien Aymeric Chauprade met en garde également sur les conséquences de l’implication militaire de la France sachant que « l’armée négro-africaine malienne, même aidée par d’autres troupes noires (CEDEAO) se trouve dans l’incapacité de restaurer l’unité du Mali sans l’action militaire de la France ». « Le but premier de l’Etat malien est de reprendre le contrôle du Nord et de se venger des Touaregs en s’appuyant sur la puissance française. C’est évidemment un but politiquement dangereux pour la France. Pour Paris, chasser les groupes islamistes du Nord du Mali ne doit pas pour autant déboucher sur une épuration ethnique anti-Touareg. A mesure que l’armée française va s’approcher de ses objectifs (faire reculer son ennemi) elle va se rendre compte que l’armée malienne qu’elle traîne dans son sillage s’emploiera à se venger sur les populations touaregs et cela risque de devenir un vrai problème à gérer pour Paris. »
Quand on l’interroge sur les risques d’enlisement de la France au Mali, Laurent Fabius répond par une phrase du contrôleur général des Finances de Louis XVI, Turgot, que le ministre des Affaires étrangères a relevé dans un livre d’Edgar Faure: « Il n’y a pas de politiques sans risques mais il y a des politiques sans chance. »
Il existe aussi des politiques antinationales, viciées à la base, dont les caractères nocifs sont faciles à discerner dès leur genèse, qui sont mises en place au nom d’une idéologie qui spécule sur l’affaissement des identités et des souverainetés nationales. Elles sont à la source de ce malaise français pointé par beaucoup d’enquêtes et de médias, sous les termes souvent vagues de « peur », d’un « refus » de la « mondialisation », laquelle était d’ailleurs le fil directeur de l’émission « Mots croisés » à laquelle Marine Le Pen était conviée hier soir sur France 2. Une des conséquences inéluctable de cette globalisation, de l’avènement du village planétaire nous dit-on, est la libre circulation non seulement des biens et des capitaux mais aussi des populations. Phénomène devant lequel les Français ont été désarmés par une classe politicienne censée veiller aux intérêts supérieurs de la nation
Peut-on changer brutalement sur quelques décennies la substance même d’un pays, son socle ethnique pour parler sans langue de bois, avec l’arrivée de populations non européennes très largement étrangères à nos mœurs, sans que le toujours fragile équilibre d’une nation n’en soit perturbé ?
L’immigration de peuplement décidée en haut lieu par les pontes de la droite et de la gauche mondialistes est-elle aussi constitutive d’un traumatisme profond qui influe sur le moral des Français, leur confiance en l’avenir et celui de leurs enfants ? A cette question, les électeurs du FN répondent oui depuis toujours sachant que la volonté de défendre l’identité française, dans ses dimensions physique, culturelle, civilisationnelle reste une cause principale, structurante du vote en faveur de l’opposition nationale, populaire et sociale.
C’est aussi désormais une majorité de Français qui exprime, réaffirme son refus du « grand remplacement », son inquiétude devant les conséquences des évolutions démographiques actuelles. Cela apparaît de nouveau clairement dans l’enquête réalisée ce mois de janvier par Ipsos, le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean-Jaurès ( «France 2013: les nouvelles fractures») et publiée la semaine dernière dans Le Monde .
« Les ingrédients du populisme sont là et dépassent l’électorat de Marine Le Pen » commente Le Monde (…) Mais cette enquête va plus loin. Elle dresse du pays un portrait beaucoup plus sombre. Sur bien des points, en effet, la société française semble taraudée dans ses profondeurs : elle glisse de la défiance au rejet, de l’inquiétude à l’anxiété, du repli sur soi à la peur de l’autre, du pessimisme au catastrophisme. (…) Cette crispation est, à la fois, autoritaire et identitaire. »
On l’aura compris souligne Bruno Gollnisch, pour les analystes du Système, s’inquiéter du devenir de l’identité française confine à la maladie : « repli sur soi » , « crispation », « anxiété », le langage utilisé décrit un trouble mental, clinique, du ressort de la psychiatrie… Vouloir rester Français, faut vraiment être dingue!
Au sujet de la compatibilité des religions avec les valeurs de la société française, 89% des personnes interrogées hissent en premier le catholicisme, contre 75 % pour le judaïsme et 26% pour l‘islam. Il est à noter que c’est chez les électeurs (ultra-laïcards?) du Front de gauche que l’on trouve le plus de sondés (33%) affirmant que « la religion juive n’est pas compatible avec la société Française. »
Les personnes interrogées s’inquiètent ainsi des conséquences de l’immigration massive arabo-musulmane et «sondage après sondage, les résultats montrent que l’image de l’islam se dégrade fortement depuis une dizaine d’années » : 74 % des sondés estiment que l’islam est une religion «intolérante», incompatible avec les valeurs de la société française; 8 Français sur 10 jugent que la religion musulmane cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres. Plus de la moitié pensent que les musulmans sont « en majorité » (10%) ou « en partie » (44%) intégristes.
L’islam paye ici l’extrémisme, le prosélytisme agressif, visible, de certains de ses pratiquants. Mais aussi, il faut l’avouer, le choc des images de l’actualité internationale, le tapage médiatique autour de faits divers en France, tant il est vrai que si le Système médiatique focalise parfois l’attention de nos compatriotes sur des aspects problématiques de l’islam, c’est pour mieux faire l’impasse sur la question de fond, celle de l’immigration-invasion.
Ce refus d’un multiculturalisme qui tiers-mondise, paupérise et fragilise la paix civile est particulièrement flagrant dans la réponse des personnes interrogées aux questions suivantes : 55% estiment que « de manière générale les immigrés ne font pas d’effort pour s’intégrer », 57% que « le racisme antiblanc est assez répandu en France », 62% jugent qu’ « on ne se sent plus chez soi comme avant en France », 70% qu’il y a « trop d’étrangers en France. »
Au moment ou notre classe politicienne refile l’ardoise de ses erreurs et se défausse de ses responsabilités sur l’Europe de Bruxelles en lui abandonnant largement le destin de notre pays, il est tout aussi révélateur que 87 % des sondés (97% des sympathisants FN) soient d’accord avec l’affirmation selon laquelle « On a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre » tandis que 86% pensent aussi que « l’autorité est une valeur qui est aujourd’hui trop critiquée. » Puissent nos compatriotes en tirer les conclusions qui s’imposent dans les urnes !