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Elus de seconde zone, sous-citoyens, sectarisme: l’Europe totalitaire dans ses oeuvres

Vous défendez une Europe des nations libres et de la coopération, les identités et les souverainetés nationales et vous  rejetez les dogmes de l’euromondialisme? Vous ne méritez pas d’avoir droit aux moyens vous permettant d’exprimer vos divergences avec l’idéologie dominante. C’est en tout cas l’avis de 150 députés siégeant au Parlement européen, européistes de gauche comme de droite ( socialistes, libéraux, conservateurs et écologistes). Ils ont exigé d’une seule voix que les partis qualifiés par eux  d‘extrême droite et/ou  d‘anti-européens, ne bénéficient plus du financement communautaire.  Président depuis janvier 2012 du groupe  Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen (S&D), l’autrichien d’origine tchèque  Hannes Swoboda a endossé le costume du sans culotte pour seriner une variante  du slogan de sinistre mémoire Pas de liberté pour les ennemis de la liberté. « Les formations d’extrême droite bafouent les valeurs fondamentales de l’Union : elles ont le droit d’exister,mais sans le soutien des fonds européens » a-t-il martelé.

Hannes Swoboda a succédé à la tête  du groupe socialiste européen à l’allemand Martin Schultz, militant antinational très virulent,  lequel s’était lui aussi signalé par sa réaction  furieuse lorsque le premier  groupe Identité Tradition Souveraineté (ITS)  avait été créé  en 2007 au Parlement Européen sous l’égide notamment de Bruno Gollnisch et de Jean-Marie Le Pen. M Schultz avait fait  des pieds et des mains  pour le faire interdire,   déniant à ITS  le fait d’avoir un contenu politique parfaitement conforme au règlement du Parlement ainsi qu’à la jurisprudence de la Cour de justice européenne.

M. Swoboda met donc ici ses pas dans ceux de son prédécesseur, mais en dehors de ce  volontarisme quand il s’agit de brimer les formations patriotiques, il reste un partisan du laisser faire,  laisser passer . Ainsi dans un entretien au journal Profil (11 novembre 2012), M. Swoboda  a plaidé pour la levée de l’obligation de visa pour les Turcs. Avant de  préciser ses positions vis-à-vis de la Turquie: « La Turquie s’est déplacée, et il est de plus en plus difficile pour nous de dire: Vous n’êtes pas encore prêt. Mais nous ne trouvons pas dans les pays membres de l’UE de majorité pour l’adhésion de la Turquie… Mis à part le Royaume-Uni parce que Londres représente les intérêts stratégiques des États-Unis. Le lobbying des Américains à l’adhésion turque à l’UE fait de la Turquie un cheval de Troie des États-Unis. » 

Bref,  Hannes Swoboda explique que la Turquie est  le cheval de Troie   de Washington, qu’une majorité d’Européen ne veut pas de la Turquie dans l’UE… mais qu’on  ne pourra  plus dire très longtemps  aux Turcs qu’ils ne sont pas prêts.  D’ailleurs en mars 2012, M Swobada déclarait qu’il faut«intensifier le dialogue entre l’Union européenne et la Turquie. Le déroulement sans accrocs des négociations d’adhésion avec la Turquie est crucial et le moment est venu de relancer le processus. » Nous y reviendrons demain sur ce blog.

 Avec la même logique viciée, les antinationaux affirment que  le bon argent des contribuables européens -y compris des électeurs souverainistes et patriotes!- doit donc être réservé aux formations politiques défendant  l’ultra libre échangisme et/ou de la poursuite de l’immigration,  l’arrimage de l’UE au Nouvel ordre mondial et/ou  de la religion des droits de l’homme, l’inféodation à l’Otan et/ou le  cosmopolitisme militant.

 Le  député français socialiste Pervenche Berès, signataire enthousiaste de cet appel contre les mouvements nationaux et souverainistes,  a justifié  ce désir de mettre en  place un apartheid politique en expliquant qu’« Il est quand même schizophrène de donner de l’argent européen à des partis antieuropéens ! »

Schizophrénie, le mot est lâché, mais cette pathologie note Bruno Gollnisch,  s’exprime surtout dans le fait  de prôner sur tous les tons  la lutte contre toutes les discriminations, et d’en créer une phénoménale en triant parmi les élus du suffrage universel entre ceux ayant droit à des fonds pour mener campagne et ceux qui en sont privés: sous-candidats, sous-formations politiques qui doivent être rejetés dans  les ténèbres malgré le soutien des sous-citoyens qui ont le culot de voter pour eux…

« Les auteurs de cette motion révèlent leur sectarisme et leur dérive totalitaire», affirmait Bruno  Gollnisch, propos repris dans   le quotidien Le Monde le 2 février. Et le président  de lAlliance Européenne des Mouvements nationaux (AEMN)  de poursuivre: « Je ne vois pas pourquoi nous serions des élus de seconde zone, alors que ces financements sont possibles grâce aux contribuables européens, dont ceux du Front National !».

Pour ceux  qui douteraient encore des pulsions totalitaires de cette Europe là, la démonstration est en effet  flagrante…La conférence des présidents de groupe qui s’est réunie le 31 janvier, a décidé de nommer un comité d’experts qui devra dire si ces partis désignés à la vindicte des humanistes violent ou non les valeurs européennes en matière de droits de l’homme et de lutte contre le racisme. Car bien  sûr,  le simple fait de s’opposer à l’immigration  est déjà un crime et est assimilé au racisme!

Le Monde le soulignait, «En cas de réponse favorable, qui ne fait aucun doute à en croire M. Swoboda, le Parlement européen pourrait interrompre les subventions controversées dès l’année prochaine, alors que la campagne pour les élections européennes du printemps 2014 battra son plein (…).La plupart des élus conservateurs, le groupe le plus important de l’Hémicycle, se sont cependant abstenus, par crainte d’un recours victorieux de l’extrême droite auprès de la Cour de justice européenne.» Courageux mais pas téméraires…

 

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