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Subir les « maîtres » mondialistes: une fatalité?

brisons nos chaînesEn dessous de la ceinture. Les  politiciens  français se sont livrés  ces dernières heures à une série de déclarations qui ne relèvent pas le niveau général. Pour avoir eu le front de s’opposer au parachutage de la bobo antifrontiste  Nathalie Kosciusko-Morizet pour les  municipales à Paris en 2014,  Rachida Dati, maire UMP du VIIe arrondissement et député européen, a été copieusement insultée  par  Claude Goasguen. C’est ce même monsieur qui expliquait en mars 2011 que  « Le FN est un parti de primates et l’on ne discute pas avec les primates. » M. Goasguen préfère en effet discuter avec les gens bien nés avec lesquels il use également d’un langage assez outrancier.  Président du groupe parlementaire d’amitié France-Israël, le très atlantiste  Goasguen avait déjà  fait sensation en mars 2008, en décrivant les Palestiniens comme  «un peuple sauvage de terroristes épouvantables ».  Tout en finesse Claude…D’après Le Canard enchaîné, lors d’un déjeuner récent, Claude Goasguen aurait apostrophé Mme Dati : « Ne ramène pas dans la capitale tes mœurs du 9-3 », aurait lancé  Claude Goasguen. Réponse de l’intéressée : « Tu te prends pour quoi pour me parler sur ce ton ? Tu t’y crois autorisé parce que j’ai refusé de coucher avec toi? ». Ambiance garantie aussi au PS avec la sortie du livre de la très progressiste  Marcela Iacub, juriste et chroniqueuse argentino-française au quotidien  Libération, évoquant  sa liaison avec Dominique Strauss-Kahn. Un portait assez crapoteux et au vitriol de  l’ex directeur du FMI et de ses turpitudes, dont les détails ont filtré dans la « grande » presse, à la grande fureur de DSK,  mais qui n’épargne pas non plus une « autorité morale » comme Anne Sinclair.  Sur le couple DSK-Sinclair,  Marcela Iacub  ne fait pas dans la langue de bois: «J’ai compris à quel point elle (Anne Sinclair, NDLR) est convaincue qu’elle et son mari appartiennent à la caste des maîtres du monde» . «Elle m’a dit la phrase que je rapporte dans mon livre: Il n’y a aucun mal (à obtenir une faveur sexuelle) d’ une femme de ménage. Pour elle, le monde est séparé entre les maîtres et les serviteurs».

Un mépris du « petit peuple »que l’on retrouve dans les propos  du PDG du fabricant américain de pneus Titan International, Maurice Taylor, sur les ouvriers français, même si ses réflexions sur la nocivité de la CGT et les atermoiements du gouvernement ne sont pas  toutes irrecevables. Pour le reste,  le Secrétaire général  du FN, Steeve Briois, a pointé justement « le mépris des patrons des grandes multinationales apatrides pour les ouvriers français et en particulier pour ceux de l’usine Goodyear d’Amiens », désignés «  comme du bétail oisif, interchangeable avec les travailleurs du monde entier (…)  Le  made in France  ne doit pas être ce gadget médiatique dont Arnaud Montebourg essaye de se servir comme caution morale ».

Marine Le Pen a dénoncé  plus largement avec force hier soir sur France 2, la folle politique euromondialiste qui frappe les Français, nos entreprises et notre outil économique. Un discours  qui a fait mouche comme l’atteste un indicateur plutôt fiable: les demandes d’adhésion au FN  ont triplé dans les heures  qui ont suivi par rapport à leur rythme habituel…

M. Montebourg a beau jouer à la  vierge effarouchée, Thomas Wieder sur le site du quotidien Le Monde le 16 février,  rapportait les propos de François Hollande lors de son déplacement en Inde qui mettent à bas sa posture alter-protectionniste en carton pâte. «  Rendant un hommage tout particulier aux grandes familles d’industriels indiens, explique ce journaliste,  M. Hollande a été très clair: Vous n’avez pas une fenêtre : toute la porte (de la France)  vous est ouverte, a-t-il ainsi lancé. Sur les craintes que peut susciter la place de l’Etat dans l’économie française, le président s’est également voulu très rassurant: Aux chefs d’Etats et de gouvernement de créer le meilleur environnement (…), mais c’est à vous, chefs d’entreprise, et seulement à vous de définir ce qu’il y a de mieux pour vos économies, et nous vous faisons confiance».

« On se disait en l’écoutant que l’on était loin des discours des socialistes français sur le juste échange. Encore plus loin des sorties d’Arnaud Montebourg contre Lakhsmi Mittal. Et l’on comprit que ce n’était en ce lieu que le président Hollande évoquerait la possibilité de nationalisations temporaires en France… Quelques heures plus tôt, pourtant (…)  M. Hollande était venu remettre à Amartya Sen, Prix Nobel d’économie 1998, les insignes de commandeur de la Légion d’honneur (…),   ce grand humaniste qui a passé sa vie à dénoncer les impasses du libéralisme classique (…).  Vous nous avez appris, en revisitant l’héritage d’Adam Smith, que l’économie ne se réduisait pas à la logique du marché mais qu’elle était une science morale», a rappelé M. Hollande.

« A des journalistes qui l’accompagnaient dans son avion pour Bombay, le président confiait son émotion d’avoir ainsi décoré un auteur dont il avait enseigné les théories à Sciences Po. Cela sonnait comme un retour aux fondamentaux. Des fondamentaux sur lesquels il n’était manifestement guère opportun de s’attarder, quelques minutes plus tard, dans le grand hôtel de la capitale économique du pays. »

Un bel exemple du double langage d’un socialisme, certes  intrinsèquement internationaliste et   qui s’est couché devant le monde de la finance mondialiste. Socialistes français qui refusent de donner à l’entreprise privée française la protection à laquelle elle a droit contre la concurrence déloyale, par la remise en place de barrières douanières protégeant raisonnablement nos productions nationales des importations venant de pays pratiquant des salaires 20 à 30 fois inférieurs aux nôtres, et dont les ouvriers, vendus au capitalisme apatride par les régimes qui les exploitent, sont dépourvus de toute protection sociale.

Bruno Gollnisch relevait  dans son livre « Une volonté un idéal », que « le caractère destructeur du libre-échange dans le système capitaliste n’avait d’ailleurs pas échappé au XIXème   siècle à Karl Marx. Contrairement aux socialistes humanistes de son époque, celui-ci estimait que, quelque contestable que celui puisse être au plan moral, il convenait paradoxalement de faciliter la tâche de la bourgeoisie triomphante, ou au moins de ne pas l’entraver, dans la mesure où son rôle unificateur préparait l’avènement de la Révolution mondiale. »

C’est ainsi que Karl Marx était  résolument pour le libre-échange  comme il l’écrivait dans son Discours sur le libre-échange (1848) : En général, de nos jours, le système protecteur est conservateur, tandis que le système du libre-échange est destructeur. Il dissout les anciennes nationalités et pousse à l’extrême l’antagonisme entre la bourgeoisie et le prolétariat. En un mot le système de la liberté  commerciale hâte la révolution sociale. C’est seulement dans  ce sens révolutionnaire que je vote en faveur du libre-échange. »

« Nous qui voulons conserver, et non pas détruire, réunir et non pas opposer, devons tracer une autre voie économique poursuit Bruno Gollnisch, qui n’est ni celle de ce libéralisme ni celle du collectivisme, l’un et l’autre destructeurs, quoique selon des modalités différentes.» Alors certes, « le commerce international peut être source d’enrichissement, s‘il est fondé sur les principes d’équilibre, d’harmonie et de réciprocité, dont l’Etat doit être le garant –et rien de plus.»

« La diversité des activités économiques doit être recherchée par priorité , avant l’accroissement de la production et l’abaissement des coûts. Si ces principes étaient méconnus, il est à craindre que demain les intérêts des multinationales, les doctrines  du mondialisme et les ambitions de certains dirigeants internationaux – tels que ceux que nous côtoyons dans les institutions de l’Union européenne- ne réalisent l’œuvre de  Révolution destructrice à laquelle Marx aspirait. Q’un certain capitalisme apatride réalise ce que n’ont pu les masses endoctrinées par l’idéologie communiste serait un surprenant paradoxe ; l’Histoire en a vu bien  d’autres. » Une Histoire qui s’écrira sans les  Français, et toujours plus  à leur détriment, si nos compatriotes ne sortent pas du jeu mortifère consistant à donner les clés du pouvoir en alternance aux mondialistes de droite et aux mondialistes de gauche.

 

 

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