Invité du média communautaire Radio J dimanche dernier, le député socialiste de l’Essonne et
Une analyse historique battue en brèche par Alexis Corbière sur son blog, qui fort d’une ligne de lecture aussi débile (au sens étymologique) que fantasmatique, a établi lui aussi implicitement un parallèle foireux et assez nauséabond entre la montée du nazisme, l’incapacité des forces de gauche à l’entraver, et l’espoir d’une politique alternative à l’euromondialisme porté par le FN et sa présidente.
Peu ou prou le même procédé de sidération, qui en dit long sur la fossilisation intellectuelle des adversaires des défenseurs de l’identité nationale, que celui utilisé par Thomas Guénolé, « politologue de Sciences-Po », dans une tribune publiée sur le site du Nouvel Obs.
Il y descend en flamme le petit livre La France Orange mécanique de Laurent Obertone, que nous avons succinctement évoqué il y a peu sur ce blog. M. Guénolé explique ainsi que cette recension de crimes odieux et la mise en lumière du lien entre immigration et insécurité (ce qui n’induit pas bien évidemment précise Bruno Gollnisch que tous les immigrés sont des criminels ou des délinquants en puissance), « participe de la tentative de création d’une pseudo-science pour fonder en raison le racisme identitaire. »
« Ce n’est pas historiquement nouveau » glisse-t-il gravement car « au XIXe siècle, on peut songer, par exemple, à l’Essai sur l’inégalité des races humaines du comte de Gobineau paru en 1853. Au XXe siècle, l’exemple le plus évident a trait aux expériences de Josef Mengele sur des prisonniers tsiganes pour confirmer médicalement la théorie nazie de la hiérarchie des races. »
Bref pour l’un, pointer (une des) conséquences de l’immigration sans frein, c’est vouloir la réouverture des camps de concentration et pour l’autre, c’est de l’échec de la gauche et de l’extrême gauche allemandes à juguler l’hitlérisme dans les années 30, qu’il faut tirer des enseignements pour combattre victorieusement le FN en 2013 ! Nous sommes priés d’admirer la kolossale finesse de la comparaison et l’intelligence de la démonstration !
Dans sa réponse à M. Dray, M. Corbière ne ménage pas son indignation : « Bidouiller le passé pour essayer de démontrer que (le Parti de gauche de Mélenchon) est potentiellement responsable d’une future victoire de l’extrême droite est une forfaiture. Comparer les heures sombres du stalinisme avec la critique que nous portons contre le gouvernement actuel est scandaleux.»
« A l’inverse, poursuit-il, ce qui fait prospérer l’extrême droite dans les années 30 comme aujourd’hui c’est le refus de la part de partis politiques de rompre avec les folles logiques du capitalisme et l’incapacité pour eux d’apporter des réponses sociales réelles aux difficultés de leurs concitoyens. »
« Penses-tu vraiment écrit il en s’adressant toujours à Julien Dray, que le FN a 17 %, c’est la même chose que les nazis à plus de 30 % ? Si c’est le cas dis le haut et fort à tes camarades du PS qui n’ont absolument rien fait contre le FN durant la campagne présidentielle. Ni tract, ni argumentaire, ni affiche, rien… Nous étions seuls à l’affronter. »
Une rancœur qui ne s’est pas calmée depuis la rouste administrée par Marine au conducator du FG à Hénin-Beaumont et les petites phrases durant la présidentielle des amis socialistes. On se souvient des saillies du président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon ( « Mélenchon est pire que Le Pen») ou du très atlantiste Manuel Valls (Mélenchon « dangereux pour la démocratie »).
A dire vrai, le choix de Julien Dray d’établir sur Radio J une comparaison entre l’attitude du FG en 2013 vis-à-vis au gouvernement et les rivalités entre forces de gauche qui auraient permis la victoire du nazisme il y a plus de 80 ans, n’est peut être pas fortuit non plus. Nous sommes ici au mieux dans l’inconscient, au pire dans le subliminal.
Pour évoquer de nouveau Mc Luhan , cité sur ce blog avant hier , et il y a quelques mois lorsque Claude Guéant sur cette même radio avait eu des mots très déplacés vis-à-vis du FN, « the medium is the message ».
C’est-à -dire que le moyen de transmission par lequel nous recevons le message, le média, exerce autant, sinon plus d’influence sur nous que le contenu lui-même. La manière dont nous percevons l’information est transformée par le média qui nous la transmet.
Bref, tancer sur Radio J Mélenchon sur ce thème, déjà accusé au cours de la campagne, notamment par la délicate NKM, « (d’accueillir) sur son site internet les gens qui font profession d’antisémitisme » n’est bien sûr pas neutre.
Enfin, remarquons aussi qu’Alexis Corbière maire-adjoint du 12ème arrondissement de Paris, robespierriste encarté également à la très maçonnique et lambertiste Fédération Nationale de la Libre Pensée, ne peut s‘empêcher tout de même de saluer « fraternellement « son ami Julien. Il reste pour lui « une des figures majeures de la gauche du PS ». Et accessoirement un frangin qui enfile son tablier dans la même loge maçonnique que son patron Mélenchon, le Grand Orient.
Un salut fraternel pour l’ex militant trotskyste et vice président de SOS racisme qui avait écopé (miraculeusement ?) d’un simple rappel à la loi par le parquet de Paris et échappé au renvoi en correctionnelle dans l’enquête sur des mouvements de fonds suspects sur ses comptes et ceux d’associations comme la Fidl (organisation lycéenne proche du PS) et SOS racisme.
Même le quotidien Le Monde relevait en décembre 2009 qu’il n’y aurait eu aucune ambigüité « si une telle décision (de justice) n’était entachée d’aucun doute sur les motivations réelles de cette soudaine bienveillance. »
« Or, comment ne pas en avoir dans une affaire qui, de bout en bout, a été gérée en opportunité par le parquet ? Opportunité dans le choix de la procédure; opportunité dans les fuites régulières distillées par le pouvoir sur le contenu d’investigations accablantes sur le train de vie de Julien Dray. »L’enquête avait détaillé le train de vie somptuaire du notable socialiste, les achats de luxe effectués dans différentes capitales, de Paris à Tel- Aviv.
Pas de quoi choquer pour le coup Alexis Corbière nos militants antifascistes, humanistes, et autres autoproclamés défenseurs en peau de lapin de la France qui souffre.
Les Français trouveront-ils bientôt le ressort nécessaire pour se débarrasser de tous ses menteurs, de ses faux prophètes alliés de revers du mondialisme? Nous nous y employons et Bruno Gollnisch y consacre toute son énergie. Mais d’ores et déjà, pour citer Marc-Aurèle, « la meilleure manière de se venger d’eux, c’est de ne pas leur ressembler ». Jamais.