Les rapports Gauzès et Ferreira ajoutent encore un cran au carcan européen sur les budgets nationaux, après le « 6 Pack », le « pacte pour l’euro plus », le « TSCG »…
Non seulement les budgets nationaux devront rester dans les limites quantitatives des critères de Maastricht, mais leur contenu même sera surveillé. Ils devront être en totale conformité avec les orientations de politique économique et sociale, mais aussi les recommandations faites par Bruxelles à chaque Etat membre de la zone euro. Y compris dans le volet recettes.
Ces textes sont bien plus qu’une nouvelle violation de la souveraineté. Ils sont un déni de démocratie.
Car, faut-il le rappeler, l’exercice budgétaire est au cœur même de la démocratie à travers le consentement du peuple à l’impôt et la légitimité des dépenses qu’il finance. Je dénie aux fonctionnaires de Bruxelles, camarilla de technocrates appointés, tout droit, toute légitimité, toute compétence à dicter aux Etats et aux peuples européens comment organiser la politique et la dépense publiques. Je leur dénie le droit d’imposer leur politique d’austérité, le démantèlement des services publics et de la politique sociale. Je leur dénie le droit d’imposer sanctions et tutelle à des nations souveraines.
Et je dénonce solennellement la lâcheté et la démission de nos gouvernements, à commencer par celui de M. Hollande, qui osent approuver cette trahison.