Intervention de Bruno Gollnisch sur le Kosovo
Monsieur le Président,
On nous demande, aujourd’hui, en effet, d’éponger les résultats catastrophiques de la guerre d’agression qui a été commise, au nom de l’OTAN, dans cette région. Mais la résolution qui nous est proposée est parfaitement contradictoire.
Dans son article 3, par exemple, on encourage, en réalité, le démembrement de la Serbie puisqu’on demande, comme l’a fait Mme Miranda, que les cinq États de l’Union qui n’ont pas encore reconnu le Kosovo le fassent. En revanche, dans son article 7, on se prononce absolument en faveur de l’intégrité du Kosovo. Autrement dit, un certain nombre d’orateurs, comme Mme Miranda, se prononcent pour l’autodétermination des Albanais mais refusent les mêmes droits aux Serbes. Il faudra expliquer au nom de quels principes moraux.
En réalité, chacun sait très bien ce qui va se passer. Si cet accord d’association entre en vigueur, nous aurons encore à faire face à la criminalité organisée, à la corruption, à la persécution des minorités, aux failles de l’État de droit que l’organisme EULEX n’a pas réussi à combler.
Je pense que, dans la crise actuelle, nous avons réellement beaucoup mieux à faire que cela. Nous avons beaucoup mieux à faire que cela et, en particulier, nous avons à éviter chez nous les résultats de la jurisprudence Kosovo.
Je me bats personnellement pour qu’un jour Marseille ne devienne pas Mitrovica.