A la Douma, nos amis russes étaient intéressés par l’opinion de Bruno Gollnisch et de ses collègues sur les activités, rarement désintéressées, des associations, ONG et autres fondations, quand celles-ci sont financées par l’étranger.En présence notamment de plusieurs dizaines de députés russes de différents courants politiques, les débats ont été supervisés par Yaroslav Nilov, jeune et brillant président de la Commission parlementaire pour les organisations sociales et religieuses.
Ouvrons ici une parenthèse pour rappeler que M. Nilov fut un des parlementaires qui, en pleine tempête médiatique générée par les provocations du groupe anarchiste Pussy riot contre les chrétiens orthodoxes , fut à l’origine d’une résolution de la Douma portant sur « les meurtres de chefs spirituels », « le vandalisme contre des propriétés de l’Eglise », et «les actes blasphématoires de hooliganisme». Ladite résolution appelait à des peines plus sévères contre toute personne qui offenserait les sentiments religieux.
Chroniqueur pour l’agence de presse RIA Novosti, Alexandre Latsa rappelait dernièrement –nous nous en faisions l’écho sur ce blog en septembre 2012- que cette question revêt en Russie une importance cruciale.« La Russie notait-il, sort de 70 ans de communisme (…) de relatives tensions interreligieuses et intercommunautaires à la dislocation de l’Union-Soviétique et à ce titre, les Russes ont conscience de l’importance de faire respecter les lieux de culte (…). »
« La Russie est un pays multiconfessionnel, pluriculturel (…) encore aujourd’hui victime du terrorisme fondamentaliste et qui maintient assez habilement une cohabitation entre des groupes religieux et ethniques très variés, sur un territoire gigantesque (…). Au sortir de presqu’un siècle de dictature athéiste, le renouveau de la foi est quelque chose de particulièrement sensible. »
Autant dire que les menaces sur la paix civile, de déstabilisation, que portent en germe les atteintes à la foi religieuse, sont prises au sérieux par le gouvernement et les élus russes, toutes étiquettes politiques confondues.
Menaces de déstabilisations qui sont aussi réelles, au regard des activités des « ONG », « associations » et « fondations » évoquées plus haut, qui doivent être comme telles portées à la connaissance des citoyens, et qui étaient donc l’objet des discussions à la Douma évoquées plus haut.
Rappelons que cette subversion sous faux drapeaux ne concerne pas que la Russie. Un spécialiste comme Eric Denécé, ancien du renseignement, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (Cf2R), le soulignait il y a quelques mois -voir notre blog- au sujet des révolutions du « printemps arabe », celles-ci étaient en préparation depuis plusieurs années et n’avaient pas de caractère « spontané. »
« Dès 2007-2008, des conférences organisées sous l’égide d’ONG américaines, comme Freedom House, l’International Republican Institute ou Canvas, et où étaient présents la plupart des blogueurs et des leaders de ces mouvements, ont instillé le germe de la démocratie, créant un contexte favorable aux révolutions. Le processus était le même que celui qui a précédé le démantèlement de l’URSS, la Révolution serbe, la Révolution orange en Ukraine ou encore celle des Roses en Géorgie. »
A titre d’exemple, l’Open Society Institute, un des « outils » du milliardaire mondialiste George Soros, très impliqué dans la défense des Roms, mais aussi partisan de la poursuite d’une politique d’immigration soutenue des pays du Sud vers l’Europe, est intervenu à de nombreuses reprises en Amérique latine et en Europe de l’Est, pour favoriser la mise en place de dirigeants ayant l’aval de Washington.
La « Fondation Soros » joua également un rôle de tout premier plan dans la déstabilisation des ex-républiques yougoslaves et de la Russie, par le biais du soutien apporté à certaines révolutions « colorées » (Ukraine, Géorgie …).
Bruno Gollnisch a été également reçu par la vice-ministre de la justice de Vladimir Poutine, pour un entretien portant sur la nécessaire préservation des indépendances et des intérêts nationaux face aux menées du mondialisme.
Jeudi, Bruno Gollnisch et la délégation européenne se sont rendus à plus de 1500 kilomètres de Moscou, en République autonome de Karatchaïévo-Tcherkessie, membre de la Fédération de Russie, pour la commémoration très émouvante d’un des drames de la seconde guerre mondiale. A savoir la déportation meurtrière (plus de 40 000 morts) par Staline du peuple Circassien (Tcherkesse), au prétexte que celui-ci fut accusé de collaboration avec l’armée allemande.
Le président de l’AEMN a été reçu avec beaucoup de sympathie par le président de la République autonome qui a tenu à rappeler à ses invités son attachement indéfectible à l’unité de la Fédération de Russie, mais aussi que contrairement à ce que martèle une certaine propagande « occidentale », on peut s’exprimer librement en Russie !