Au nom de la lutte anti-terroriste, les Etats-Unis et leurs complices Britanniques nous ont habitués à un irrespect de plus en plus grave du droit à la vie privée.
Le programme PRISM n’est qu’une étape de plus dans le fichage généralisé de la population par les Services d’information américains. Il s’agit aujourd’hui d’un véritable programme d’espionnage permettant la collecte de données privées d’utilisateurs de plateformes de grandes entreprises informatiques. Ces utilisateurs peuvent être des citoyens ordinaires, des industriels, des politiques, et l’espionnage de leurs communications viole tout autant le droit fondamental à la vie privée que les exigences de nos sécurités nationales.
En 2012, 70% des Européens se disaient préoccupés par le fait que leurs données personnelles possédées par les sociétés privées puissent être utilisées à des fins inconnues.
Il semble aujourd’hui que leurs inquiétudes étaient fondées. La quasi-absence de réaction de M. Barroso ou de Mme Ashton est navrante.
Les agissements des autorités américaines, avec la complicité de grandes compagnies de ce pays, méritent une condamnation ferme de la part de la Commission, et une réaction immédiate visant à garantir aux Européens la protection de leurs données personnelles, ainsi d’ailleurs que la mise en œuvre d’un droit à l’oubli, et ce malgré les pressions des lobbyistes stipendiés.