Je n’ai voté ni le rapport Weber, ni le rapport Coehlo sur la possibilité pour les Etats de rétablir des contrôles à toutes leurs frontières parce qu’en fait cette possibilité est abusivement restreinte.
Certes, le compromis trouvé va moins loin que les prétentions aberrantes de la Commission d’être la seule à décider de ce rétablissement des frontières intérieures. Mais lui donner un droit d’inspection inopiné sur place pour s’assurer de l’absence effective de tout contrôle est inadmissible. Pas plus qu’une évaluation « collégiale » de la nécessité de mesures de sauvegarde, ou la limitation stricte ce ces mesures en cas d’évènement grave et imprévisible.
On ne peut en aucun cas faire confiance à des institutions qui considèrent qu’un afflux d’immigrés aux frontières extérieures ne peut être par définition considéré comme une menace ou qu’une vague d’attentats terroristes peut être jugulée en 10 jours.
Il faut abroger les accords de Schengen, et, dans un premier temps, reconnaître le droit absolu des Etats membres à faire jouer les clauses de sauvegarde selon leurs propres évaluations des menaces et des circonstances.