Pour l’avocat d’Eduardo Rihan-Cypel, Bruno Gollnisch aurait soutenu « qu’il y aurait deux sortes de Français, les Français de longue date qui auraient voix au chapitre et seraient autorisés à participer au débat national sur l’immigration ». Une lecture simpliste, partiale et biaisée des propos du député patriote, comme l’établira certainement la justice.
Sont en cause ici, rappelons-le, les réflexions de Bruno qui auraient donc brisé le petit cœur de M. Cypel, qualifié de « Français de relativement fraîche date, qui a été naturalisé alors qu’il vient du Brésil ».
Une remarque qui pour cet apparatchik socialiste, s’apparente à « une atteinte au socle républicain » (sic). « Socle républicain » dont peut certainement se prévaloir aux yeux de M. Cypel son ami Jean Bourdeau, attaché parlementaire du sénateur socialiste Jean-Pierre Michel, qui a traité dimanche dans un tweet Marion Maréchal-Le Pen de «conne» et de «salope»…Avec le soutien de Jean-Pierre Michel qui évoque en guise de justification « l’humour » d’un Guy Bedos qui à Toul a utilisé les mêmes termes à l’endroit de l’ex ministre UMP Nadine Morano. Le féminisme militant de la gauche dans toute sa splendeur …
Bruno Gollnisch lui, sans outrances ni insultes, avait simplement remis à sa place M. Cypel, qui étale d’ailleurs lui-même ses origines non européennes à des fins politiciennes pour « faire carrière » au PS. Il est certain qu’il a frappé à la bonne adresse.
En conséquence de quoi M. Cypel se croit autorisé, avec un mauvais goût certain, à faire la leçon aux méchants français qui estiment qu’en matière d’immigration la coupe est pleine.
« Je pense quand même notait Bruno Gollnisch à son adresse, qu’il y a dans tout cela une certaine décence qui devrait s’emparer des ces gens là. C’est une question de bon goût. Ils me font penser à ces gens que vous invitez chez vous et une fois qu’ils y ont pris pied veulent faire venir un petit peu tout le monde. Et si jamais vous émettez la moindre objection, ils s’indignent de votre avarice, de votre manque de générosité. ».
Relevons aussi que cette judiciarisation du moindre conflit dont Eduardo Rihan Cypel apporte une nouvelle illustration, frappe plus largement la société française. Une dégénérescence des rapports sociaux, importée des Etats-Unis, qui contamine la vie politique française.
Elle est un symptôme du désarroi d’une classe politicienne qui voyant lui échapper un peuple qui « ne pense pas dans les clous », tente de faire taire ses défenseurs, ceux qui parlent avec un bon sens (parfois) prohibé par des lois liberticides, comme la très stalinienne Loi Gayssot.
C’est aussi cette chape de plomb, ce climat étouffant de fin de règne, cette grosse matraque brandie par un Système à bout de souffle que les Français rejettent. Les mensonges, les falsifications, le chantage et l’instrumentalisation des « heures les plus sombres » par les faiseurs d’opinion fonctionnent de moins en moins.
Interrogé il ya quelques jours par Rue89 sur « le phénomène de société » que constitue le geste de la quenelle, un geste culturel, dont le caractère viral a été amplifié par le web, objet début octobre d’un débat très sérieux (mais très ronronnant et ennuyeux) animé par David Abiker et Guy Birenbaum sur Europe 1, Bruno Gollnisch y a vu « un simple signe de dérision à l’égard des pouvoirs établis ». « Une forme de bras d’honneur à l’établissement politique, culturel et médiatique à l’heure du politiquement correct ».
Ce bras d’honneur là n’est pas très éloigné, dans un registre différent, de celui que les électeurs adressent dans les urnes aux partis du Système en y glissant un bulletin FN. Ce que ne comprend décidemment pas Eduardo Rihan-Cypel quand il expliquait sur LCI dimanche, pauvre grille de lecture simplette, que « c’est la division de la gauche qui a été fatale » à Brignoles.
Invité hier soir de TF1, François Fillon a utilisé le même ton que ses collègues du microcosme en s’adressant aux électeurs frontistes comme à des grands malades, à des débiles, expliquant qu’ils « expriment une colère et une violence », votent pour un mouvement «sans le début du commencement d’un programme». Apparemment M Fillon serait dont le seul homme politique à ne pas en connaître l’existence…
« Le Front National n’est pas un parti. C’est le front du refus, le front des oubliés » a-t-il ajouté. En effet le Front n’est pas un parti mais un Mouvement car il a vocation à rassembler les Français quels que soient leurs étiquettes politiques passées, mais réunis par un même attachement à l’idée de nation et à la défense de notre identité nationale.
Il s’agit, c’est vrai aussi, d’un front des oubliés, des méprisés par la caste mondialiste, des Fillon, des Désir, des Copé, des Minc, des Attali et autres propagandistes plus ou moins masqués d’une France transformée en hôtel et peuplée d’individus hors sol.
Alors oui, le FN est un Front du refus : refus de la décadence, de la disparition de la plus vieille nation du monde, d’une idéologie supranationale qui expose notre pays sans protection véritable contre les conséquences de la mondialisation.
N’en déplaisent à MM. Fillon, Cypel et à leurs semblables, les électeurs du Front ne sont pas plus bêtes que les autres. Nous estimons même qu’ils seraient plutôt plus lucides car ils savent non seulement exactement ce dont ils ne veulent plus, mais aussi ce qu’ils veulent. Et c’est bien ce qui fait peur aux figures du Système.