Ce lundi a vu aussi de nouveaux règlements de compte dans les multiculturels quartiers nord de Marseille, chers au cœur du PS, qui ont entraîné la mort de deux jeunes connus des services de police. Le même jour une policière de la BAC de nuit était rouée de coups par d’autres jeunes, alors qu’elle patrouillait dans une cité de ces mêmes quartiers nord.
Quelques heures plus tard Bernard Reynès, le député-maire UMP de Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), la maire adjointe Françoise Cestier, et le conseiller municipal Louis Bouchet étaient blessés à coups de couteau par un « déséquilibré » lors des cérémonies du 11-Novembre.
Deux jours auparavant c’était Philippe Asencio, le futur directeur de campagne de Gilbert Collard, candidat à Saint-Gilles (Gard), qui était passé à tabac par plusieurs dizaines d’individus l’ayant reconnu. Mais pour Manuel Valls comme pour le Système, le danger, la violence et la haine c’est « l’extrême droite », c’est le FN.
François Hollande peut-il encore faire un pas en France sans être renvoyé à son impopularité, à l’exaspération, au ras-bol des Français qui se nourrissent tout autant de la faillite de sa politique que de son autisme ?
Avec seulement 21% de bonnes opinions selon le dernier sondage Ipos pour Le Point, nouveau record d’impopularité, des voix s’élèvent maintenant dans son propre camp pour l’inviter à sortir de sa léthargie. Ce n’est pas anodin, le député PS Malek Boutih, évoque pour le première fois aujourd’hui dans Le Parisien l’éventualité d’une dissolution de l’Assemblée, réclamée par Marine Le Pen et le FN.
« On est dans une crise exponentielle note M. Boutih. Chaque événement nourrit la crise du lendemain. Le gouvernement semble à la fois être devenu sourd et ne plus être entendu: le dialogue avec le pays est rompu. Les arguments, le discours, les explications, plus rien ne passe avec les Français ». Alors «On n’en est pas là » veut croire encore M. Boutih mais «le jour où la crise atteindra son paroxysme, la dissolution sera incontournable ».
Justement, si la cérémonie du 11 novembre, jour sacré entre tous puisque pas une famille française n’a été épargnée par le terrible bain de sang de 14-18, devrait être un moment de trêve, de concorde nationale, le Président de la République a réussi l’exploit de se faire siffler lors de son passage sur les Champs-Elysées.
Une huée organisée par le Printemps français de Béatrice Bourges mais aussi par des militants nationalistes, notamment ceux du Renouveau français, avant que M. Hollande ne dépose une gerbe sur la tombe du soldat inconnu.
Pour une fois, Manuel Valls a été rapide et 73 personnes ont été placées en garde à vue pour « manifestation non déclarée ». Le FN a été mis en cause par le ministre de l’Intérieur qui, mentant tout aussi effrontément, a affirmé notamment que les manifestants « (mettaient) en cause la mémoire de ceux qui sont morts pour la France ».
Sur ses ordres des militants FN, rassemblés à l’appel de la tête de liste parisienne du FN Wallerand de Saint-Just commémorant comme chaque année le 11 novembre, ont été également interpellés…avant même l’arrivée du chef de l’Etat sur les lieux.
Wallerand a dénoncé, comme Marine Le Pen, «des arrestations préventives, selon des méthodes de pays totalitaires ».
François Hollande, qui a été aussi conspué quelques heures plus tard à sa sortie de la mairie d’Oyonnax (Ain), a déclaré hier, en bon idéologue socialo-humaniste, que «le 11 novembre est dédié à la République ». Et bien non ! Le 11 novembre est avant tout dédié à une réalité charnelle qui n’est pas née en 1789 et qui s’appelle la France, laquelle n’est pas réductible à un régime politique, et aux Français qui ont versé leur sang pour sa liberté.
M. Hollande a affirmé encore la République ne devait jamais « rien laisser passer face aux haines, aux intolérances, aux extrémismes, au racisme». Le 7 novembre lançant les commémorations du centenaire de la Grande Guerre, il indiquait déjà « l’intransigeance que nous devons avoir face au racisme ».
Racisme qui dans son esprit caractérise bien sûr le FN en ce qu’il refuse notamment une immigration de peuplement cautionnée par un Etat UMPS qui, dans le même temps, salue la résistance des Français à l’invasion pendant la Grande Guerre et la suivante…cherchez l’erreur ?
Nous voyons déjà se dessiner note Bruno Gollnisch ce qui sera la tonalité des commémorations de la Grande Guerre l’année prochaine : un hymne au vivre-ensemble, au métissage obligatoire. Et plus sournoisement encore à l’euromondialisme, à la catastrophique Europe bruxelloise qu’il s’agit de maintenir en vie, quoi qu’il en coûte, pour en finir avec les dangereuses et archaïques nations qui portent en elles la guerre comme la nuée porte l’orage ; l’antienne est connue…
Sans grande originalité non plus, le tricheur Jean-François Copé a aussi accusé cette fin de semaine tout aussi mensongèrement « un certain nombre de responsables du Front National » d’avoir tenu sur son compte des « propos antisémites. »
Avec la même partialité, la même mauvaise foi sectaire, Maurice Szafran qui pratique de longue date l’anti frontisme viscéral et atrabilaire, invite la classe politicienne à « déclarer la guerre tous azimuts» contre «Marine Le Pen, le FN», «en se donnant les moyens – politiques, idéologiques, culturels, militants – de la mener et, pourquoi pas, oh audace suprême, de la gagner ».
M. Szafran fustige « l’hypothétique (sic) programme du Front National conçu et porté par quelques recrues technocrates qui ont trahi le chevènementisme ou l’ex RPR et qui prennent leur pied a se rouler dans la fange lepeniste. »
Il est temps, grand temps (…) d’exposer dans le détail notre conception de la France poursuit Maurice Szafran; montrer en quoi notre patriotisme est radicalement diffèrent de leur nationalisme; rappeler qu’une France généreuse et ouverte, une France humaniste, précisément cette France que les frontistes haïssent, doit évidemment réguler l’immigration et lutter contre les clandestins sinon les immigrés en situation régulière sont à leur tour mis en danger; signifier que, dans l’esprit de Marine Le Pen, tous les immigrés réguliers et clandestins confondus – sont à bannir, que c’en serait fini de la France de 1789, celle que nous aimons tant et dont nous sommes si fiers. »
C’est ce même Szafran qui dénonçait en août dernier les écarts de langage de Mélenchon vis-à-vis du du PS, qui dressait le portait d’un Front de Gauche « sectaire et embourgeoisée», «autiste dès qu’il s’agit d’immigration et de sécurité », qui caricature sciemment les propositions du FN sur l’immigration et parle aujourd’hui délicatement de « fange lepéniste » !
Ces propos pitoyables chez un homme qui se veut rationnel, capable de réflexions, illustrent bien ce que ce dernier entendait combattre: le désarroi d’un Système qui ne sait pas comment enrayer l’alternative portée par le FN. Partis dont la boîte à outils idéologique largement commune, européiste, mondialiste, immigrationniste, droit-de-l’hommiste est obsolète et qui manient en dernier recours l’anathème et le procès en sorcellerie pour frapper les esprits.