Non, c’est Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, « qui est méprisante et n’écoute personne » affirme le copéiste Charles Beigbeder dans le JDD.fr. Les couteaux sont tirés d’autant que la campagne de la clone d’Anne Hidalgo patine sérieusement. Chacun a bien compris que la bobo anti frontiste sera battue par sa sœur jumelle du PS, comme nous le pronostiquions il y a déjà quelques mois.
Cerise sur le gâteau, Bernadette Chirac y a été de sa petite vacherie rapporte Le Parisien. « Hier midi, alors que NKM a présenté ses propositions en matière de santé (…), Bernadette Chirac, qui l’accompagnait, n’a rien trouvé de mieux que de citer en exemple Xavière Tiberi pour son savoir-faire en matière de campagne électorale… Alors que Nathalie Kosciusko-Morizet a justement décidé de rompre avec cette vieille garde (…) ». Comme dirait les jeunes, Bernadette glisse une quenelle !
De quenelles justement il était beaucoup question en début de semaine. Aussi incroyable que celui a puisse paraître, alors que notre pays se débat dans une crise d’une gravité exceptionnelle et que l’attention du sommet de l’Etat devrait se concentrer sur les innombrables dossiers chauds dont il à la charge, François Hollande a pris plusieurs heures de son temps lundi, pour parler quenelle !
A l’occasion du 70ème anniversaire du Conseil représentatif des institutions juives en France (Crif), il recevait en effet son président, Roger Cukierman. M. Hollande est certes réputé pour sons sens de l’humour, mais les Français sont en droit d’attendre plus de sérieux du chef de l’Etat.
Il eut été plus inspiré de prendre la hauteur qui sied à sa fonction, celle qu’a eu en l’occurrence Marine Le Pen en début de semaine. Elle a tenu à hiérarchiser les priorités et à ne pas galvauder la parole qui doit être celle d’une personnalité politique soucieuse d’accéder aux plus hautes fonctions. Invitée d’Europe 1, la présidente du FN a refusé de rentrer dans ce jeu: «Le FN na pas d’avis sur la quenelle d’un humoriste ». « Ce n’est pas parce que Le Monde et Libé se ridiculisent à faire leur une (sur ce phénomène) et une analyse sociologique de la quenelle que nous devons les suivre. »
Les Français jugeront aussi durement que Marine les petits Machiavel qui tentent une nouvelle fois ce type de diversion pour camoufler leurs impuissances et leurs turpitudes.
Pourtant, sur le site du Nouvel obs, il s’est encore trouvé un chroniqueur politique, Bruno Roger-Petit qui sévit également sur i-télé Europe 1 et sport24.com pour faire vingt kilos de mayonnaise avec un jaune d’œuf.
Lundi a-t-il écrit, « le président (Hollande, NDLR) a en effet plaidé pour une lutte sans relâche (…) contre le sarcasme de ceux qui se prétendent humoristes et qui ne sont que des antisémites patentés ».
«Certes, François Hollande n’a pas cité Dieudonné, sa quenelle, son marionnettiste Soral et la fachosphère qui se déploie à l’ombre de cet humour innommable, mais l’allusion est transparente, sans équivoque, et tout bon républicain (sic) , inquiet à juste titre de la viralité du phénomène, ne peut que se réjouir de voir la plus haute autorité de l’État indiquer que le phénomène doit être combattu sans relâche ».
Et avec le même pathos ridicule et lourdingue le brave Roger-Petit poursuit dans l’amalgame : « Dieudonné, Marine Le Pen, Alain Soral, des sympathisants de la Manif pour tous, Béatrice Bourges et le Printemps français. Cette quenelle qu’ils effectuent, défendent, justifient ou refusent de condamner… Peut-on oser émettre l’hypothèse qu’il s’agit là de la manifestation d’une alliance objective nouée sur les fonds baptismaux créateurs de tous les mouvements d’extrême droite apparus en France depuis 1789 ? ». C’est grave docteur ?
Si Yann Barthés, l’animateur du petit journal de canal plus , n’a pas été la seule célébrité photographiée en train de faire une quenelle, ce bras d’honneur adressé au Système et popularisé par le net, a été rebaptisé geste antisémite par un site communautaire. Une affirmation péremptoire reprise avec son grégarisme habituel par le très autoréférencé milieu médiatique. Car enfin, si la quenelle était « un salut nazi inversé », «antisémite », M Barthès serait-il encore à son poste et les militaire auteurs de ce geste qui ont été identifiés, auraient-ils seulement écopé d’un simple rappel au règlement ? On peut en douter.
Cette parenthèse étant fermée, nous sommes tout aussi effarés par les propos tenus une nouvelle fois par Roger Cukierman, lundi sur l’antenne de RTL. Pour un homme de mémoire, la sienne est singulièrement évanescente et à géométrie variable. Aurait-il déjà oublié qu’il s’était réjoui de la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002 ?
M. Cukierman qui décidément est un représentant autoproclamé, mais bien abusif de la très grande majorité de nos compatriotes de confession et/ou d’origine juive, a ainsi conspué « la montée de l’extrême droite », non sans établir un parallèle oiseux avec « la politique antisioniste pratiquée par le Front de Gauche ». Et d’expliquer que « Marine Le Pen ne s’est pas désolidarisée des propos de son père. Derrière le Front National, il y a tous les antisémites et les négationnistes ».
La question que l’on se pose alors en écoutant M. Cukierman est de savoir ce qui le pousse à proférer de pareilles énormités ? Son tropisme pro-UMP suffit-il à l’expliquer ? Ce qui est certain constate Bruno Gollnisch, c’est qu’en mentant effrontément, en défendant des intérêts particuliers qui ne sont pas ceux de notre pays, la parole de ce dernier ne porte plus au-delà du cercle des initiés. Mais ce constat vaut plus largement pour tous les adversaires du FN, qui sont chaque jour davantage de plus en plus démonétisés.