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L’Europe de Hollande, Bartolone et Schulz: « le seul laboratoire concret d’une future gouvernance mondiale »

 drapeau UE barbelésSalués par   les bruxellois de droite qui ne cherchent pas à camoufler l’évidence, comme Alain Juppé  et le MEDEF, suscitant l’embarras des autres qui constatent  la poursuite assumée de la politique impulsée par Nicolas Sarkozy, à savoir l’alignement complet  sur l’idéologie euromondialiste, ultra-libérale et « austéritaire »,   la   conférence de presse mardi  de François Hollande aura un effet dévastateur sur l’électorat de gauche.   C’est en tout cas la conviction de nombreux pontes du PS. La sénatrice Marie-Noëlle Liennemann  le confesse: «pour l’instant ce n’est pas une politique de droite, mais il y a un risque que cela  le devienne (sic). C’est en tout cas très éloigné du programme sur lequel Français Hollande a été élu en 2012 ». Bravo pour l’euphémisme. Emmanuel Maurel, membre du bureau « national » du PS est plus direct : « je me demande comment nos électeurs de gauche vont s’y retrouver ».

 Cet effort de clarification opéré par M. Hollande rend perceptible au plus grand nombre la nature identique du logiciel de  l’UMP et du  PS. Elle rend clairement intelligible la grande alternative des mois et des années  à venir énoncée par Marine, Bruno Gollnisch, les dirigeants frontistes. D’un côté la poursuite dans la fuite en avant désastreuse d’une  coalition UMPS qui entend poursuivre la liquidation  de notre nation ; de l’autre le front des patriotes et  de souverainistes, les porteurs d’un projet solide, cohérent validé par un nombre croissant d’économistes prestigieux, (ceux là mêmes qui sont privés de tribunes dans « nos » médias…) pour affronter la mondialisation,  rétablir la  justice sociale ,restaurer notre prospérité, notre génie français, au sein d’une Europe des patries restaurée.  

 C’est dans ce contexte que lundi matin à Bondy (Seine-Saint-Denis), le social-démocrate allemand Martin Schulz, alias papa Schulz,  président du Parlement européen et candidat à la présidence de la Commission européenne, était invité par Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, au lycée Jean-Renoir.

 Il s’agissait  de vanter les bienfaits de l’Europe bruxelloise aux lycéens de cet établissement pluriel, dans un département où l’abstention à atteint 69% lors des précédentes  élections européennes de 2009.

 Ce débat était officiellement organisé à  l’initiative du laboratoire d’idée (« think-tank ») Europanova, en partenariat avec le  Parlement européen en France, l’association  Touteleurope,  Paris Match,  et le  Ministère des Affaires étrangères.

 D’inspiration mondialiste  et atlantiste,  Europanova  fut fondé en 2002 par Guillaume Klossa, ex conseiller de Jean-Pierre Jouyet pour la Présidence française de l’Union européenne, puis du groupe de réflexion sur l’avenir de l’Europe,  présidé par Felipe Gonzalez au Conseil européen.

 Il fut à l’initiative  en 2007 du bidule  intitulé les États Généraux de l’Europe puis en 2010  de l’opération baptisée (en bon français…)  « 40under40 ». En l’espèce le «premier programme continental de jeunes leaders européens » sur le modèle initié par les gouvernements  américains en Europe via leurs ambassades, visant à détecter des agents d’influence  et des relais de leur politique dans les jeunes générations, le programme « young leaders » que nous avons déjà  évoqué sur ce blog.

 Sur le site Slate, M. Klossa expliquait  son vœu de « lancer  un programme européen pilote de leadership ». En l’espèce les « programmes de leadership » « mis en place par les Etats-Unis dès 1941 visant à identifier en Europe des gens ayant (…)  une vocation à influencer l’opinion publique (…). L’objectif était de développer parmi ces  leaders potentiels une fibre proaméricaine en Europe en leur faisant découvrir  l’Amérique, sa culture, ses valeurs, son histoire, sa géographie et rencontrer  d’autres américains (…) . Nous pensons qu’il est temps d’initier des programmes au sein de l’Union européenne (UE) qui visent de  jeunes talents de tous les pays membres»…

 En se déplaçant à Bondy, notons aussi au  passage que M. Bartolone  a choisi un complice emblématique. Martin Schulz , alors président du groupe socialiste au Parlement européen avait suscité l’indignation  des défenseurs des libertés d’expression par son vœu exprimé en 2007  de mettre en  place  un « cordon sanitaire » autour des élus siégeant  au Parlement, attachés au maintien des identités et des souverainetés nationales.

 La même année, alors que  le Parlement européen avait proclamé la Charte des Droits Fondamentaux, (ancienne partie II de la Constitution européenne), faisant ainsi fi des contestations venant des bancs souverainistes qui réclamaient un référendum,   Martin Schulz avait  osé affirmer  que l’indignation exprimée par les députés nationaux lui rappelait les heures les plus sombres de l’histoire contemporaine allemande.

 Une obsession grotesque qui n’a pour effet que de banaliser les épisodes les plus épouvantables de la seconde guerre mondiale, conflit qui fut encore évoqué devant les lycéens du « 9-3 » par M. Schulz pour justifier le maintien en place de la très totalitaire Europe bruxelloise. L’article de Paris-Match consacré à ce déplacement indique d’ailleurs que les deux hommes « n’ont pas vraiment remporté la bataille des coeurs et des esprits pour l’Union européenne.»

 « La journaliste Rokhaya Diallo (présidente des Indivisibles, dont le talent  a été repéré par le gouvernement américain de M Obama, NDLR…), qui animait le débat, a demandé aux élèves qui se sentent européens de lever la main. A la fin, elle a posé de nouveau la même question. Moment d’embarras dans l’assistance: dans les deux cas, très peu de mains se sont levées. Les interventions passionnées des deux hommes pour défendre l’Europe n’ont pas retourné les élèves.»

 Quand  on connait la difficulté de très nombreux jeunes du 9-3 à s’appréhender comme Français et à se trouver  une identité française, le vœu des euromondialistes  à la sauce Bartolone et  Schulz  de les conforter dans leur identité européenne n’est certes pas gagné d’avance. Même si cette fameuse identité européenne pour les bruxellois militants ne saurait se confondre avec le vraie génie européen,  sa réelle identité  physique, culturelle, civilisationnelle  qu’ils rejettent, méprisent et craignent tout à la fois.  

 Non c’est à une Europe désincarnée, élevée sur les ruines des Etats-nations,  qu’il faudrait que les jeunes, tous les jeunes  adhérent  constate Bruno Gollnisch, et le think tank Europanova, cher au coeur du PS, en fait d’ailleurs l’aveu de manière plus directe sur son site  que MM. Hollande,  Bartolone,  et Schulz : « Malgré une dynamique chaotique, l’Europe demeure le seul laboratoire concret d’une future gouvernance mondiale… ».

 

 

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