Malte a mis au point un programme, limité à moins de 2.000 personnes, pour attirer les investissements, programme qui prévoit accessoirement l’obtention de la citoyenneté maltaise pour les ressortissants étrangers qui y souscrivent, moyennant plusieurs centaines de milliers d’euros de contribution et pas mal de vérifications.
Cela soulève un tollé, alors même que d’autres pays de l’Union européenne ont le même type de programme mais qu’ils ne sont pas, eux, désignés à la vindicte populaire. On aimerait que vous ayez les mêmes inquiétudes pour l’octroi si facile voire automatique, de la nationalité de certains Etats membres à plusieurs dizaines de milliers de personnes par an, dont certaines ne parlent même pas correctement la langue du pays et n’ont aucune intention de s’y intégrer.
Mais le fond du problème, que l’on approuve ou pas les différentes réglementations nationales en matière d’accès à la nationalité, c’est que ce ne sont pas vos affaires. Cela relève du droit souverain des Etats. La citoyenneté européenne est un outil idéologique. Il y a quelques années, vous vouliez même l’octroyer à n’importe quel résident extra-européen, avec des conditions minimales. Il est étonnant que vous défendiez aujourd’hui ce que vous vouliez brader hier.