Alors, en fait de vague de défections, Le Monde aligne comme ses confrères quatre noms. Toujours les mêmes. Quatre noms sur 770 têtes de liste FN investies pour les municipales, quatre noms sur les 70 000 adhérents revendiqués par le FN. Quand bien même seraient-ils dix ou vingt, ce n’est pas un tsunami, ce n’est pas une vague, ce n’est pas une vaguelette, tout juste une petite ride dans verre d’eau, mais cela occupe beaucoup les médias.
Autre « choc de la réalité », bien réel celui là et concernant l’ensemble de nos compatriotes, la confirmation de l’échec retentissant de Manuels Valls sur le front de la lutte contre la délinquance. La fermeté affichée du ministre de l’Intérieur dans sa vendetta personnelle contre Dieudonné ne doit pas faire illusion, à l’heure ou Le Figaro révèle également aujourd’hui que pour l’année 2013, le nombre d’expulsions de clandestins est en baisse, tandis que le chiffre de leur régularisation est en hausse.
Selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), la délinquance dans son ensemble continue sa progression, M. Valls se révélant aussi impuissant que ses prédécesseurs Sarkozy, Hortefeux et Guéant, à juguler ce fléau.
Le ministre de l’Intérieur avait annoncé que la lutte contre les cambriolages était sa priorité. Il échoue piteusement. Le dernier rapport de l’ONDRP indique que par rapport à 2012, 2013 a vu une hausse de 6,4% des cambriolages en zone (urbaine) de la police et de 4,7% en zone (rurale) de la gendarmerie. Ceux ayant visé les habitations principales ont respectivement augmenté, dans ces mêmes zones, de 7% et de 1,3%. Ceux des résidences secondaires de 10% et 17,7% !
En cause explique les forces de l’ordre, le déferlement des bandes organisées en provenance des pays de l’Est. Des mafias, dénonce Bruno Gollnisch, qui peuvent s’installer impunément sur notre sol, dans une France laxiste, tolérante et accueillante, privée de frontières, et avec des effectifs de police et de gendarmerie en baisse constante depuis dix ans selon les vœux des différents gouvernements UMPS.
Quant aux « violences aux personnes », elles progressent encore ( + 0,9% en zone police, + 5,7% en zone gendarmerie), tout comme les «vols sans violence» (+ 4%, de + 11% à + 12% dans la catégorie des vols dits «à la tire» que ce soit dans les zones urbaines ou rurales).
Les homicides volontaires, sont eux en hausse de plus 14 % en zone gendarmerie.
Nous comprenons mieux au vu de ce bilan catastrophique, les diversions (bien maladroites) d’un Manuel Valls qui poursuit actuellement une tournée de propagande antinationale dans les villes où le FN est en position de force. Après Forbach (Moselle) il ya quelques semaines, Carpentras et Sorgues (Vaucluse) vendredi dernier, il sera à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) dimanche prochain.
Bruno Bilde, directeur de campagne du candidat frontiste tête de liste d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, a d’ailleurs annoncé la saisie de « la commission des comptes de campagne ». Il constate que c’est « avec les moyens du ministère de l’Intérieur (que M. Valls se déplace) pour aller soutenir un candidat ». Et de noter que « la cérémonie à laquelle il assistera aux cotés d’Eugène Binaisse (le candidat PS, NDLR) sera payée par la ville, donc le contribuable. C’est choquant. D’autant plus qu’en tant que ministre de l’Intérieur, et donc en charge des élections, il devrait s’astreindre à un devoir de réserve. »
Mais comme le notait aujourd’hui un contributeur du site agoravox, le PS est un bateau ivre en perdition, Manuel Valls n’étant qu’un exemple parmi d’autres de la confusion des genres, du désarroi stratégique, idéologique de ce parti.
A la lumières des derniers sondages (que nous commentions hier sur ce blog), cet internaute relève justement que « pour le PS la stratégie anti-FN frise le comportement suicidaire ». «Si le résultat global est qu’en 2014, un électeur sur trois pense que le FN est une alternative de gouvernement réaliste, peut-on encore parler d’extrême ? Ce petit jeu électoraliste mené par le PS depuis trente ans renforce et banalise la droite dure » déplore-il.
Un PS, de surcroît, dont « le moralisme bien-pensant et la diabolisation à petit feu ont muté en maccarthysme. Le spectacle international de chasse à l’ennemi public numéro 1 (Dieudonné), l’invention du pseudo-délit de quenelle, l’atteinte ignominieuse aux libertés publiques par la juridiction administrative suprême sont des sommets d’ineptie. Le salut nazi n’est pas incriminé en France, comment un pseudo salut nazi inversé pourrait-il l’être ? Grotesque. »
« Sur fond de création idéologique nulle et de vaudeville, des valeurs centrales sont passées à la poubelle (…) Le PS est devenu un parti de centre droit, un parti de notables moralisateurs perclus de caporalisme.» Puissent les Français en tirer rapidement les conclusions qui s’imposent !