A l’évidence les dernières affaires éclaboussant la droite UMP ne devraient pas en effet améliorer la cote de confiance en une gauche qui protège bien mal la France et les Français des ravages de la crise. Comme l’a constaté avant elle la Cour des Comptes, la Commission européenne vient de juger que la dette publique de la France continuera à augmenter d’ici 2015 ; bref que la promesse de ramener le déficit sous la barre des 3% , selon les critères imposés par Bruxelles, ne sera pas tenue. Personne ne sait non plus, dans les instances européistes comme ailleurs, de quel chapeau le gouvernement va sortir les 50 milliards d’euros d’économies annoncés par François Hollande dans le cadre de son pacte de stabilité.
Invité le 12 février du débat de Beur FM, l’ex ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement n’a pas été tendre sur le virage social-démocrate amorcé (annoncé) par le chef de l’Etat : « Très franchement a-t-il dit, je ne crois pas qu’il s’agisse d’un tournant social-démocrate, parce que la démocratie implique un partage ! Il faudrait donc qu’il y ait des avantages pour les salariés, des augmentations de salaires, des congés payés, un régime social plus avancé… Là c’est tout le contraire qui se profile ! Là c’est plutôt du social-libéralisme. Mais est-ce bien du social ? N’est pas du libéralisme tout court ? Je pense que François Hollande est revenu finalement à sa source qui est le Delorisme . Jacques Delors mettait un peu de confiture sur la tartine, là il n’y a pas beaucoup de confiture en perspective… La politique suivie me parait extrêmement problématique et je pense qu’il est temps de prendre conscience de la nécessité de changer de politique ».
Une nécessité dont est convaincue une majorité de nos compatriotes, même si ledit changement est parfois fort éloigné des illusions archéo-socialistes qui contaminent largement ce que les idées de M Chevènement peuvent avoir de positives. Répétons-le, s’il s’agit de faire des économies, commençons déjà par inverser les courbes de l’immigration plutôt que d’accabler les Français d’impôts et de taxes, comme l’ont fait à qui mieux mieux les gouvernements Juppé, Jospin, Raffarin, Fillon, Ayrault…
Docteur en économie et spécialiste de l’économie du développement, Gérard Pince vient d’apporter sa contribution aux travaux sur le coût du tsunami migratoire, dans un ouvrage au titre qui annonce la couleur, Les Français ruinés par l’immigration, publié l’année dernière aux éditions Godefroy de Bouillon.
Il démontre à son tour, le prix Nobel d’économie Maurice Allais l’ écrivait déjà en 1998, que l’immigration sans frein nourrit le chômage, le déficit des comptes sociaux, opère une pression à la baisse sur les salaires pour les emplois peu qualifiés, et entraîne une part conséquente du chômage des natifs . D’après son étude, le surnombre des immigrés non européens génère le chômage de 1 million de natifs et de 500.000 immigrés originaires des pays du Sud. Il souligne aussi, que le pourcentage des personnes «occupées» parmi l’ensemble des personnes en âge de travailler n’était que de 40% au sein de la population d’étrangers extra-européens tandis qu’il était de 64% dans l’ensemble rassemblant les nationaux et les immigrés d’origine européenne.
Gérard Pince chiffre le coût annuel de la présence des immigrés sur notre sol, 8,1 millions de personnes selon ses calculs, à 115 milliards d’euros , soit 8.000€ par an pour une famille de quatre personnes en 2011…
Autre scandale, celui des « travailleurs détachés», principalement en provenance des pays de l’Est mais aussi d’Espagne et du Portugal (300 000 officiellement déclarés, certainement le double…) autorisés par Bruxelles à travailler partout au sein de l’UE. La législation bruxelloise permet aux entreprises d’employer leurs salariés dans tous les pays de l’Union à charge de respecter le droit du travail du pays d’accueil mais en payant les cotisations sociales dans le pays d’origine.
Comme le rapporte très justement le Bulletin d’André Noël et comme Bruno Gollnisch l’a dénoncé à plusieurs reprises ces derniers mois, il s’agit d’ un véritable « dumping social », particulièrement inique en cette période de chômage de masse. Le député européen FN constate que «les travailleurs détachés de certains pays restent, même en cas de respect absolu des lois ou conventions collectives, moins chers que la main d’œuvre française», « travailleurs qui coûtent de 30 à 40% moins cher que les salariés français».
Pour que cette situation ne puisse pas profiter au FN, le gouvernement avait promis de réagir fermement avant les élections européennes. «Jean-Marc Ayrault, en novembre dernier, avait annoncé qu’il allait négocier avec nos partenaires européens afin de lutter efficacement contre les abus liés à l’emploi de travailleurs détachés. Il espérait un accord solide et non au rabais»… Or, «l’accord obtenu le 10 décembre dernier à Bruxelles ne change strictement rien à la situation qui prévaut».
«Puisque l’on ne dénonce pas les traités européens qui permettent l’établissement en France de ces travailleurs», «c’est aussi le cas l’UMP qui reste favorable à la libre circulation des personnes et des biens», «les socialistes ne peuvent se pencher que sur leurs aspects secondaires. Il ne reste donc rien de la détermination annoncée par le gouvernement pour lutter contre ce fléau économique et social. La montagne de l’indignation socialiste accouche d’une souris !»
Répétons le encore et toujours, l’indignation des Français elle, devant tant de mépris pour la défense de nos intérêts nationaux et tant d’impuissance, ne peut être stérilisée par l’abstention. Elle peut, elle doit trouver un débouché politique pour initier le changement nécessaire. N’en doutons pas, un FN en tête au soir des élections européennes serait une étape importante pour amorcer l’indispensable recomposition que nous appelons de nos vœux.