Nous le savons, nous qui avons souvent traité ici de l’indispensable « bataille du vocabulaire », les mots ne sont pas neutres. Cette bataille nous devons la gagner car comme l’a bien vu Gramsci, il n’y a pas de prise possible du pouvoir politique dans les sociétés développées, sans prise préalable du pouvoir culturel. Prise du pouvoir qui passe certes par le contrôle de l’Etat, mais aussi par un travail idéologique dans la société civile. Lors du débat Itélé-Europe 1 opposant Marine Le Pen au premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, comme dans celui hier sur France 3 opposant Bruno Gollnisch à Vincent Peillon , les caciques du PS ne cessent ainsi de fustiger le « nationalisme » du FN qu’ils opposent à leur « patriotisme ».
Un patriotisme des idéologues du PS dont M. Peillon a donné les curieux contours, celui d’un patriotisme bien dévoyé, s’appliquant uniquement à célébrer non pas tant une république française qu’une république universelle, désincarnée, s’attachant à une France née en 1789, réduite aux immortels principes. Une vision bien hémiplégique de notre nation, faisant l’impasse sur sa réalité physique, charnelle, spirituelle, ouvrant de facto la voie à toutes les dérives du mondialisme et disons-le tout net, à sa disparition.
En taxant les dirigeants du FN de nationalisme, c’est bien un procès en extrémisme qui leur est fait. Si un nationaliste serait comme disent certains, « un patriote de l’espèce amoureuse« , nous savons qu’il existe des passions outrancières, excessives, destructrices, et que l’ultra nationalisme exacerbé, belliqueux fut aussi la cause de bien des maux. Les deux dernières guerres mondiales, terribles guerres civiles européennes qui ont mis nos nations à genoux, qui ont conduit à leur déclin, à celui de la civilisation helléno-chrétienne qui est notre héritage commun, sont notamment là pour en témoigner.
Bruno Gollnisch, l’ a déjà dit, il faut savoir se méfier des doctrines en « isme » qui exercent encore leurs ravages, et ce constat vaut particulièrement pour le communisme, le socialisme, le libéralisme débridé, les différentes facettes d’un mondialisme, tronc idéologique commun des adversaires de l’opposition nationale.
Pour que les choses soient claires, Bruno aime aussi à le souligner, le FN est un mouvement national modéré mais n’est pas modérément national! Le nationalisme qui lui est reproché, et ce n’est pas un gros mot, est un nationalisme pacifique, sans excès, sans agressivité aucune vis-à-vis de ses voisins. Il ne répond pas à la définition lapidaire qu’en donnait De Gaulle et qui est reprise commodément par le microcosme politico-médiatique : « un patriote est quelqu’un qui aime son pays, un nationaliste quelqu’un qui déteste celui des autres ».
Notre « nationalisme » n’est autre que la défense de la France et des Français d’abord, des identités, des souverainetés, de nos particularismes nationaux. Le procès en sorcellerie qui nous est fait ne doit rien au hasard. Cette diabolisation du FN par ce Système aux abois n’existe que par ce que nous ne résignons pas à la disparition de notre Europe des patries conforme au vrai génie de l’Europe et parce que nous luttons contre la triple invasion dont elle est victime. Une invasion des capitaux de la finance vagabonde qui la déstabilise, une invasion des produits de consommation fabriqués à vils prix hors de nos frontières qui la paupérise, et enfin une invasion démographique qui en change profondément le visage et la tiers-mondise. Face au mondialisme mortifère, patriotes, nationalistes de tous les pays unissez-vous! Et votons le 25 mai!