Affirmation que la version française du site new yorkais slate (slate.fr), fondé par se parangons d’honnêtes hommes que sont les journalistes Jean-Marie Colombani, Éric Leser, Johan Hufnagel, et l’essayiste-plagiaire-économiste planétarien Jacques Attali, fait régulièrement sienne.
Aujourd’hui le site a mis en ligne un article commis par l’avocat Jean Petrilli et « l’Inspecteur général des affaires culturelles honoraire » François Braize. Etait-il vraiment nécessaire de s’y mettre à deux ? Sans préjuger du talent respectif des deux auteurs, ce papier a au moins l’intérêt de rappeler que la tentation d’une interdiction légale d’un FN en pleine dynamique est plus que jamais présente au sein du Système.
Nos Laurel et Hardy de la lutte contre le FN expliquent ainsi, l’antienne est connue, que « la préférence, ou priorité, nationale » défendue par le FN « n’est ni la République, ni la France » (sic). « Le Front National est donc avec cet élément fondamental de son programme clairement hors des clous du pacte républicain ».« La doctrine du Front National, est clairement, en droit strict, hors la loi et que les pouvoirs publics ont la possibilité juridique d’interdire ipso facto tout parti ou mouvement qui la prône » (…). Le droit français permet déjà, en droit strict, la dissolution du Front National », mais celle-ci apparaît en fait, concèdent-ils « aujourd’hui impossible sans base constitutionnelle ».
Aussi pour empêcher le FN d’arriver au pouvoir, éventualité faut-il le rappeler qui découlerait de la volonté du peuple souverain –un détail pour nos deux humanistes ?- « il faut sceller un Pacte républicain dans la Constitution et l’imposer aux partis qui veulent concourir à l’expression du suffrage universel ». Elaborer « une réforme de la Constitution », pour se protéger « dans des conditions convenables » ( sic), des visées d’un parti (…) dont le programme n’est aujourd’hui pas conforme au Pacte républicain ».
Un pacte qui inclurait bien sûr « la lutte contre le racisme et les discriminations », mais aussi des « engagements fondamentaux internationaux en particulier vis-à-vis des étrangers présents régulièrement sur notre territoire (droit d’asile, regroupement familial) ». « Enfin, y serait aussi en bonne place l’objectif de construction européenne, qui deviendrait dès lors constitutionnellement irréversible d’un point de vue français en tant qu’objectif de paix et de développement économique et social pour notre pays »…
Une bel exposé d’esprit totalitaire tendant à empêcher « légalement » au nom des immortels principes d’une république hors-sol, les Français de recouvrer la maîtrise de leur destin ; les défenseurs de l’identité et de la souveraineté nationales d’accéder au pouvoir et même de concourir aux élections !
A la lecture de cet article, qui annonce clairement la couleur (franchise dans l’exposé de la propagande mondialiste qui est aussi à porter au crédit de M. Attali) nous revient à l’esprit l’éditorial d’Eric Brunet au ton volontairement polémique et provocateur, paru dans Valeurs actuelles le 16 juin dernier. Il pointe ce refus de la grandeur, du sursaut, ce fatalisme, cet aquoibonisme, cette frilosité, ce culte de la médiocrité qui sont instillés, inculqués à nos compatriotes, plus ou moins sournoisement, par la caste politico-médiatique. Happé dans le maelstrom de la mondialisation, soumis à l’idéologie transnationale au nom du « sens de l’histoire », notre pays n’aurait d’autre choix que de confier à d’autres, à l’immigration planétaire et aux gauleiters atlanto-bruxellois, le soin de sa destinée.
« Hollande, écrit-il, c’est la face émergée de notre médiocrité collective. Et je parie que le successeur que nous lui choisirons en 2017 sera du même tonneau que lui et moi : lâche et nul. Le problème de la France, c’est les Français. Nous sommes devenus un peuple de fond de tiroir (le quadragénaire français est le moins instruit d’Europe). Et un peuple de beaufs (nous sommes les plus gros consommateurs de McDo au monde après les Américains) ».« Hollande est moyen. Vous êtes moyen. Je suis moyen. C’est comme ça ! Dans l’ADN français, il n’y a plus un seul chromosome de Du Guesclin ou de Clemenceau. Nous ne sommes plus des conquérants, des héros, des résistants (…) . Nos héros sont morts et enterrés. Sans descendance. Et s’ils réapparaissaient demain, ils demanderaient à être déchus de la nationalité française ».« En fait, si nous sommes en train de couler démocratiquement, c’est parce que nous sommes tous des François Hollande. Et nous ne méritons pas d’autre avenir que celui que nous tricote ce président qui nous ressemble tant ».
Alors, la France est-elle morte ? Le coq gaulois déjà décapité continue-t-il de courir encore emporté par son élan, avant de s’écrouler irrémédiablement ? Le FN, et c’est sa raison d’être, refuse cette idée affirme Bruno Gollnisch. Non par esprit bravache, ni même pour faire Camerone, mais au nom de la certitude qui nous anime selon laquelle aux heures difficiles, la France, qui a souvent été au bord du précipice au cours de sa très longue histoire, a toujours su trouver en elle l’énergie providentielle pour s’arracher à sa mort annoncée. Oui la France n’est pas un pays comme les autres…
Le constat de M. Brunet, celui d’une France frileuse, moisie, communiant dans la pathétique sociale démocratie, la décadence libérale-libertaire, n’est que partiellement vrai. Certes, les faiseurs d’opinion, les grands maîtres de la société du spectacle s’acharnent à lobotomiser les Français. La pensée unique, dominante, interdit de dire que la France a encore un avenir Français, que nos libertés, notre souveraineté sont nos biens le plus précieux.
Mais nous faisons, nous au FN, le pari que les ressources, les grands talents, les qualités des Français, les richesses matérielles, morales, spirituelles aussi, de notre peuple, de notre nation, de notre civilisation, n’attendent que d’être mises en forme, aiguillés, portés par un gouvernement patriote pour renaître à la vie.
Nous ne renoncerons pas à nous battre, à expliquer, à convaincre. La rhétorique haineuse qui s’abat sur l’opposition nationale, la crainte que nous inspirons à nos adversaires sont autant de preuves, parmi d’autres, que ce combat là n’est pas perdu et qu’il est légitime. Que vive la France !