Guillaume Faye le souligne comme beaucoup d’autres dans un article publié le 7 juillet sur son blog J’ai tout compris, « l’existence d’un syndicat ouvertement politisé (le Syndicat de la magistrature) qui transgresse le champ professionnel du syndicalisme, comme l’enseignement à couleur idéologique soixante-huitarde dispensé à l’ENM (École nationale de la magistrature) pèsent lourdement sur l’impartialité d’une partie du corps juridictionnel – pas de son ensemble, évidemment ».
S’arrêtant sur l’affaire Sarkozy pour évoquer plus largement les dérives de la justice, Guillaume Faye note que si « la politisation de la justice (ou plutôt des juges) a toujours existé » celle-ci s’exerçait « dans le respect des textes de lois. Les lois ont certes une certaine élasticité, mais là, on ne respecte plus les textes ni les habitudes judiciaires : (…) Parmi tous les commentaires de droite (ses rivaux) ou de gauche (ses ennemis) sur les déclarations médiatiques de Nicolas Sarkozy contre les juges qui le poursuivent, le plus inquiétant est cette idée, parfaitement totalitaire : on n’a pas le droit de critiquer la justice. Mais bien sûr que si, on en a le droit ! Non seulement la justice de son propre pays, dans son ensemble, mais les juges individuellement ! Où sont les textes de loi qui l’interdisent ? ».
« La justice n’est pas un pouvoir, c’est une autorité souligne encore M Faye. Le seul pouvoir, c’est la représentation nationale issue du suffrage universel, qui se divise en deux : le pouvoir parlementaire législatif et le pouvoir présidentiel (et gouvernemental) exécutif. Pour que la justice fût un pouvoir, il faudrait l’élection des juges. Cette sacralisation de la justice a des effets pervers, car elle tend au gouvernement de juges non élus qui peuvent transgresser la loi en toute impunité. Les procès staliniens, iniques, se fondaient sur des décisions judiciaires, apparemment indépendantes de celles du Parti communiste et de l’État ».
«Il existe une très grave dérive de la Justice en France (…) : les juges ont tendance à se croire autonomes, hors de contrôle. Ils interprètent la loi, donc la violent, dans un sens (laxisme) ou dans un autre (acharnement répressif) en fonction de leurs convictions politiques ou idéologiques ».
«L’idée même d’ indépendance de la justice est perverse affirme encore l’essayiste. Les juges n’ont pas à être indépendants ou alors ils deviennent dictateurs. L’appareil judiciaire doit se soumettre absolument aux lois votées par le peuple et le Parlement et ne pas les interpréter à sa guise. De même, les procureurs, les juges du parquet, qui requièrent, ont à tenir compte des instructions du pouvoir élu qui les a nommés. Un justice indépendante signifie un corps de fonctionnaires qui échappe à tout contrôle et finit par agir en fonction de ses intérêts propres (corporatisme) ou d’une idéologie (politisation) ; dans les deux cas, il y a rupture de l’impartialité et sortie de l’ État de droit ».
Pour ce qui est du SM, de nombreux médias, et notamment dernièrement Valeurs actuelles et Minute, ont pointé la collusion de fait de ce syndicat avec le pouvoir socialiste. En mars 2013, Nicole Maestracci, figure du syndicat de la magistrature, a été nommée au Conseil constitutionnel par François Hollande. En juin de l’année dernière, ce sont notamment Pierre Delmas-Goyon et Didier Marshall, tous deux membres du SM, à qui le ministère de la Justice a confié le soin d’un rapport sur les juges et les juridictions du XXIe siècle. Quant à la suppression des peines plancher une des « mesures fortes » portée par Christiane Taubira, il s’agit d’une vieille revendication de ce syndicat.
Fin juin, sur le site Atlantico, le journaliste Benoit Rayski, rappelant l’épisode du « mur des cons », indiquait à ses lecteurs que c’était à juste titre que le Trésorier et l’avocat du FN Wallerand de Saint-Just avait demandé la récusation d’un juge de Créteil, Matthieu Bonduelle, membre du SM, au motif que « le magistrat est juge et partie ». «Il doit en effet s’occuper de la plainte en diffamation déposée contre un (…) élu FN par un (…) élu UMP ». « Il est possible, en tout cas souhaitable, que Me Wallerand de Saint-Just obtienne satisfaction. Le bon sens plaide en sa faveur (…) ».
M. Rayski souligne encore que Christiane Taubira «a dans son cabinet une chargée de mission nommée Sihem Souid. Celle-ci a, il y a quelques jours, envoyé des tweets hystériques et infâmes concernant le juge Bilger, dont Mme Taubira n’est pas la tasse de thé. C’était assez gracieux. Réac ! Facho ! Fils de collabo ! A notre connaissance, Melle Souid fait toujours partie du cabinet de la Garde des Sceaux ».
Mais il est vrai, constate encore Bruno Gollnisch que Sihem Souid à toutes les « qualités » de la « collabo » rêvée aux yeux du ministre de la « justice ». Nous le rappelions sur ce blog, Mlle Souid, fonctionnaire et journaliste gravitant dans l’orbite du PS, fut l’auteure en 2010 d’un livre très controversé, « Omerta dans la Police », dans lequel elle dénonçait le racisme qui régnerait en son sein. Sihem Souid fut sanctionnée en 2011 «pour avoir participé au Jury des Ya bon Awards ! et se (vengea) en accusant des policiers de viols, avant d’être elle-même accusée de vol… . Le CV adéquat pour travailler auprès du ministre de la Justice? »