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Le bateau coule

titanicForce des images, du rouleau compresseur médiatique et de sa capacité à créer l’indignation sur commande. Un meurtre peut être présenté comme le sommet de la barbarie et  dans le même temps, exemple parmi d’autres,  la mort de centaines de milliers d’enfants irakiens du fait de l’embargo américain des  années 90 comme une simple et froide statistique… La vidéo montrant (?) l’exécution par égorgement  du courageux et expérimenté  journaliste américain James Folley (collaborateur de l’AFP,  du Global Post, du journal des forces armées yankees Stars and Stripes…) par un milicien (à l’accent britannique) de l’Etat islamique (EI) a créé un légitime émoi. Opinions occidentales à qui ces mêmes médias n’ont pas voulu relater, ou très confidentiellement jusqu’alors  note Bruno Gollnisch, les massacres de chrétiens, d’alaouites, de chiites et de sunnites modérés auxquels se livrent depuis des mois les miliciens djihadistes en Syrie. Pays dans lequel James Foley a été séquestré par ces mêmes terroristes égorgeurs, armés par l’axe du bien atlanto-wahhabite visant au renversement du régime de Bachar el Assad. Minorités religieuses  aujourd’hui persécutées en Irak par ce même Etat islamique financé par le Qatar et l’Arabie Saoudite, alliés des Etats-Unis. L’Amérique d’Obama demande aujourd’hui le soutien de la communauté internationale pour limiter l’expansion militaire de l’EI sur le sol irakien,  alors que certains experts  évoquent déjà la nécessité de frappes aériennes en Syrie….Oncle Sam sort par la porte mais veut déjà rentrer par la fenêtre…

Si les agissements du duo Sarkozy-Juppé puis Hollande-Fabius dans le dossier syrien sont emblématiques de toutes les dérives de nos « élites » atlantistes, les pitoyables gesticulations des politiciens qui actuellement tirent à boulet rouges sur la politique sociale et économique de l’actuel chef de l’Etat trompent-elles les Français? Elles émanent ces derniers jours des rangs mêmes de ceux qui ont appelé à voter Hollande en 2012 et même qui ont participé ou participent encore à ce gouvernement.

Avant l’annonce, tombée aujourd’hui, de la démission du gouvernement Valls, acceptée par François Hollande, et avant  la présentation demain de l’équipe Valls II,  dans un entretien au Monde, le ministre de l’Économie Arnaud Montebourg avait rejoué, un cran au dessus peut être, son habituel numéro  de velléitaire schizophrène.

 Il y prenait l’exact contre-pied des orientations…économiques définies par MM. Hollande, Valls et Sapin. Une guerre ouverte qui rendait ce remaniement inévitable. Le bateau coule, les rats qui pensent aux fromages à venir donnent de la voix avant de quitter le navire.

 M. Montebourg  appelait  à « faire évoluer nos choix politiques », à « apporter des solutions alternatives », à  » donner la priorité à la sortie de crise et faire passer au second plan la réduction dogmatique des déficits, qui nous conduit à l’austérité et au chômage ». Une « absurdité financière »,  qui « rend impossible le rétablissement des comptes publics », une  « sinistre politique, car elle jette les Européens dans les bras des partis extrémistes  » (sic) en Europe.

Et notamment du « Front National » en France a-t-il précisé hier dans son discours depuis la Fête de la rose à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) où, en compagnie du ministre de l’Education Benoit Hamon, il a appelé  à un « leadership alternatif » français à l’idéologie européiste qui serait celle de la « droite allemande » selon lui. Un peu (très) court comme explication…

Plus pathétique encore, Cécile Duflot, évoquant son « devoir de sincérité » pourfend violemment François Hollande  et  Manuel Valls dans un livre à paraître aujourd’hui dont les « bonnes feuilles » circulent déjà,  où elle narre ses deux ans au sein du gouvernement Ayrault. « Faute d’avoir voulu être un président de gauche, écrit l’ex ministre du Logement, il n’a jamais trouvé ni sa base sociale ni ses soutiens. À force d’avoir voulu être le président de tous, il n’a su être le président de personne. Cela n’est pas une question de tempérament, c’est la conséquence d’une succession de choix souvent inattendus et, parfois, incohérents entre eux. »

Un « devoir de sincérité » qui, logiquement, aurait dû conduire a minima Mme Duflot à évoquer sa pleine et entière responsabilité dans son seul « fait d’arme ». A savoir  l’élaboration de la catastrophique et incohérente loi portant son nom, dénoncée par l’ensemble des professionnels, loi qui regroupe un panel de mesures nocives, totalement contre-productives, encore plus contraignantes pour les propriétaires bailleurs de biens immobiliers …

«Mme Duflot, elle a enlevé la muselière, je la félicite. Il lui a fallu deux ans de plus qu’à nous pour comprendre de quoi il retournait ». Telle est la conclusion que Jean-Luc Mélenchon a tiré  ce samedi, à Grenoble (Isère),  lors de l’université d’été du Parti de Gauche (PG), du livre de cette dernière.

Après avoir annoncé vendredi qu’il quittait la coprésidence du PG mais pas le «combat», lui qui  milite pour une alliance avec les Verts déclare désormais que « Monsieur Hollande, c’est pire que monsieur Sarkozy », qu’il est hors de question de se « rassembler » avec les socialistes, « des gens qui sont en train de ruiner le pays et d’étrangler ceux qui ne peuvent pas se défendre ».

Bref constate Bruno Gollnisch,  il aurait donc fallu trente ans de plus à M. Mélénchon qu’au FN pour comprendre de quoi il retournait, l’identité profonde de vue liant la gauche et la droite euromondialites?

Enfin, la petite sensation du moment à l’UMP et l’affirmation par Alain Juppé de ses ambitions présidentielles, fort de sa popularité dans les sondages et loué par le Système  pour sa la lutte constante contre une opposition nationale qu’il déteste.

 Nicolas Bonnal le rappelait avec à propos le 22 août sur le site Boulevard Voltaire, il existe des raisons fortes  pour ne jamais voter Juppé, « mondialiste passionné »,  quand on est un Français patriote. Et de citer les commentaires indignes de l’ex complice de Jacques Chirac sur le conflit russo-ukrainien, son bellicisme aux effets effroyables en Libye et en Syrie.

Ou encore le fait que  » Juppé considérait comme normal de faire refaire son appartement de la rue Jacob à nos frais, pour 1,5 million de nos anciens francs nouveaux », qu’il ait  » augmenté nos impôts de 140 milliards  à l’automne 95, démentant toutes les promesses du Chirac (la fracture sociale…), pour nous mettre aux ordres de Bruxelles ». « Cet agrégé énarque est aussi peu différent que possible des autres agrégés-énarques façon Fabius ou Gaspard qui nous ont mis par terre à partir de Giscard« .

Même au regard de la Bérézina socialiste, les Français attendent autre chose en effet!

 

 

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