Invitée de Sud radio le 19 novembre, Marine Le Pen a tenu justement à préciser que l’arbre des convertis ne doit pas cacher la forêt de binationaux originaires du Maghreb. « Il y a aujourd’hui selon les services de renseignements 4 000 Français qui sont partis faire le djihad », et parmi eux, le nombre des ressortissants exclusivementde nationalité française reste «anecdotique» «par rapport aux chiffres qui me sont donnés par les services de renseignements et les services de l’antiterrorisme». «Tous ces jeunes garçons sont passés à un moment ou à un autre par des mosquées, nos services le savent parfaitement». «Ça n’est qu’après que l’accès à Internet leur a permis de se radicaliser».
« Les faits me donnent absolument raison a ajouté Marine. Arrêtez votre cinéma ! Quand je dis que les fondamentalistes ne poussent pas dans les prairies normandes, c’est que ce n’est pas une production sui generis. Évidemment, l’immigration massive a été le terreau du développement du fondamentalisme islamiste dans notre pays.»
Nicolas Bay, député européen, secrétaire général adjoint et conseiller immigration du FN, ne disait pas autre chose le 20 octobre dernier, en compagnie de Bruno Gollnisch, lors de la «conférence européenne» organisée par le FNJ de la fédération du Bas-Rhin –voir notre blogue. C’est bien l’immigration de peuplement, et les bouleversements sociaux-culturels qu’elle génère qui ont fait de notre pays une terre de recrutement pour les brigades internationales du terrorisme islamique.
D’immigration, il était aussi question le 15 novembre à l’occasion de l’organisation par le Bloc Identitaire à Paris des Assises de la remigration. autour de personnalités comme Jacques Bompard, Renaud Camus, Guillaume Faye, Jean-Yves-Le Gallou, René Marchand… Conseiller de Marine pour les questions culturelles, Président du SIEL, membre du Rassemblement Bleu Marine (RBM) dont il est l’un un des administrateurs, Me Karim Ouchikh était présent dans la salle.
Ces Assises ont été le prétexte pour certains médias (Libé, Le Monde…) d’avancer l’idée que le BI serait au FN, ce que certains groupuscules trotskystes furent au PS dans les années 80. A savoir qu’il y ferait de l’entrisme ou tenterait de peser sur le positionnement du FN. plus prosaïquement, ses dirigeants affirment qu’ils entendent jouer un rôle d’aiguillon ou de laboratoire d’idées dans la sphère publique .
A dire vrai, il n’a échappé à personne que le programme du FN n’est pas celui du BI et s’en distingue même assez radicalement dans de nombreux domaines. Cela n’empêche pas, certes, un des intervenants à ces Assises, Damien Rieu, pugnace et intelligent responsable des jeunes du BI, d’être aujourd’hui le directeur adjoint de la communication de la ville de Beaucaire, dirigée par notre ami Julien Sanchez.
D’ailleurs, quand il y a point de convergence entre les identitaires et les frontistes dans l’appréciation des solutions pour préserver l’identité française, l’antériorité des positions défendues appartient au FN. Le président du Bloc, Fabrice Robert, qui est également intervenu la tribune a ainsi prôné notamment «l’arrêt de l’immigration » –que le FN souhaite limiter très drastiquement- mais aussi, comme cela figure en toute lettre dans le programme frontiste depuis quarante ans, le «retour au droit du sang» ou encore «l’arrêt de la bi nationalité » pour les étrangers non communautaires.
Ce qui est en tout cas certain c’est que le public présent aux Assises de la remigration était certainement aussi scandalisé que les électeurs du Front, et plus largement encore la grande majorité des Français, devant le faux procès fait au conseiller municipal FN de Nevers, Christophe Gaillard. Une affaire, qui selon le top hebdo du samedi réalisé par le Lab d’Europe 1, s’est hissée en tête dans le classement des articles les plus lus de la semaine sur ce site…
Comme le rapportait Le Journal du centre mardi, l’élu frontiste a été violemment attaqué au seul motif qu’il a réagi à l’affiche du documentaire sponsorisé par la municipalité sur la cité du Banlay, intitulé «La réléve c’est nous». Sous ce fier titre-slogan figure la photo de six jeunes adolescents noirs.
« Si on n’avait mis que des blancs sur cette affiche, on aurait dû faire machine arrière. » « L’affiche montre des personnes de couleur noire en disant : la relève c’est nous. C’est une provocation», s’assimilant à de la «discrimination positive » a jugé l’élu FN.
Dans un bel ensemble le maire sans étiquette Denis Thuriot, les élus socialistes communistes et Verts ont hurlé au « racisme». Christophe Gaillard n’a pas eu grand mal à leur rétorquer : « je n’ai de leçon à recevoir de personne. J’ai travaillé pendant des années dans ce quartier en tant que bénévole. Je dis simplement qu’on aurait pu éviter cette provocation ».
La mauvaise foi maligne des adversaires du FN atteint souvent des sommets et il en faut beaucoup pour mettre en cause Christophe Gaillard sur ce thème. Celui-ci est en effet non seulement un ancien militant socialiste, mais aussi l’ex président local la ligue des droits de l’Homme (de 2004 à 2008) et il participa même à la création de l’antenne de SOS racisme ! Mais il est vrai que celui qui parvient à échapper à l’emprise d’une secte est souvent l’objet de la hargne vigilante des gourous dont il s’est débarrassé. Alors oui, là aussi, arrêtez votre cinéma !