Avec le même culot, l’inénarrable ex ministre des affaires étrangères bis de Nicolas Sarkozy, Bernard-Henry Lévy, expliquait ces dernières heures au journaliste du Parisien qui l’interrogeait que l’éradication du régime libyen en 2011 n’est pour rien dans la vague colossale d’immigration clandestine actuelle en méditerranée. En plein délire négationniste, le philosophe pipo(le) assène que «Kadhafi c’était déjà le chaos, déjà l’absence d’Etat ». Certes la Libye n’a jamais répondu aux critères occidentaux modernes de la forme étatique –comme d’ailleurs des dizaines d’autres Etats de par le monde-, mais le régime du «guide» libyen était bien évidemment un facteur de stabilité, de prospérité et d’ordre, qui assurait notamment l’emploi de millions d‘immigrés subsahariens.
L’année dernière déjà, plus de 100 000 clandestins sont entrés en France par la frontière italienne entre les seuls mois de janvier et septembre. Nous savons qu’un nombre infime des immigrés arrêtés à la frontière (19 000) ont quitté réellement notre territoire. Sur les côtes méditerranéennes orientales de l’Europe, entre l’île de Lampedusa et l’archipel du Dodécanèse, les statistiques faisaient état en 2014 d’une progression de +223% du nombre des arrivants clandestins. Cette même année 2014, 80 000 demandes d’asile ont été déposées en France (67 000 en 2013). En Allemagne et en Suède, destinations qui ont aussi les faveurs des immigrés quittant le continent africain, les demandes d’asile se sont montées respectivement à 200 000 et 80 000. Avant la destruction de la Libye, elles n’étaient « que » de 50 000 en Allemagne. Faut-il également le rappeler, les déboutés du droit d’asile sont eux aussi très majoritairement jamais expulsés.
Jacques Borde l’affirme sur son blogue, évoquant les drames qui se multiplient en Méditerranée avec les naufrages des malheureux embarqués sur des rafiots à destination de l’Europe, «cette tragédie n’aurait pas été possible sans la Guerre de Libye ourdie, cessons de barguigner, de Londres et de Paris. Supprimer Kadhafi fut l’erreur de la décennie. » Une erreur pour l’Afrique «parce que avec ses projets (bancaires notamment), Mouammar Kadhafi, était l’un des rares à vouloir faire bouger les choses et, plus encore, à avoir les moyens de telles ambitions. Le premier élément faisant souvent défaut aux seconds. Et MM. Cameron et Sarkozy (plus quelques autres) ont voulu lui faire la peau. Comme l’a rappelé à Jeune Afrique, le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Souleymane Jules Diop, L’Europe a eu les capacités logistiques et militaires et a utilisé des milliards pour bombarder la Libye et, une fois le désordre installé dans le pays, a laissé les populations livrées à elles-mêmes. C’est tout à fait indigne et inacceptable ».
Mais il serait également indigne de culpabiliser, à sens unique et ad nauseam, les Européens. Alors oui, « nous sommes responsables et plus précisément, les responsables sont ceux qui ont voulu et obtenu la peau de Kadhafi» mais «l’Afrique est indépendante depuis plusieurs dizaines d’années (…) elle est riche à milliards, de ses gisements notamment. En quoi l’Europe serait-elle davantage responsable de cet état des choses que les Africains eux-mêmes ? Pour quelle raison devrions-nous porter le fardeau d’un continent dont les masses (parlons comme les marxistes) sont incapables de se prendre en main ? Jusqu’à quand, allons-nous devoir faire de ce côté-ci de la Méditerranée, ce que les Africains sont infoutus de faire de leur côté ? Et ce depuis des décennies… ».
Un jugement qui pourrait être nuancé penseront certains, une appréciation qui pourrait apparaître un brin lapidaire. Car l’Europe, de Bruxelles ou non, ne trouvera pas de solutions pacifiques à une submersion migratoire qui menace son identité et sa prospérité si l’Afrique s’enfonce plus avant dans le chaos. Autre manière de dire qu’une politique de partenariat équilibré, de co-développement ENFIN réellement efficace, profitant pleinement aux populations, dont il s’agit certainement de redéfinir les termes, les modalités, reste grandement une nécessité affirme Bruno Gollnisch.
Jacques Borde souligne également un autre problème évoqué par nous précédemment sur ce blogue, à savoir celui de l’infiltration possible (probable) de miliciens djihadistes au sein de la masse des immigrants clandestins arrivant en Europe, comme l’ont annoncé «les dirigeants et porte-paroles de l’État islamique (EI)».
Sur le blogue Métamag (article repris sur Polemia) Jean Bonnevey, estime que «le traitement de ces masses incontrôlées (les immigrés clandestins, NDLR) permet forcément à des terroristes en puissance de venir en Italie, depuis de véritables barges de débarquement. Ces migrants restent des clandestins et certains d’entre eux sont de futurs terroristes islamistes maintenant en Italie. Où est le fameux principe de précaution face au terrorisme, submergé par une compassion idéologique qui empêche de traiter le problème avec une intraitable rigueur et compatible avec le devoir d’humanité ? (…). Quand un rescapé infiltré frappera en Sicile ou en Calabre ou ailleurs, les médias se lamenteront devant les victimes de ceux qu’ils ont présentés comme de pauvres braves gens. Certains le sont, même s’ils n’ont légalement rien à faire en Europe et aucun droit à y rester… Mais ce qui nous menace ce sont les autres… car les autres aussi sont là ».
Dans ce climat anxiogène de danger terroriste, d’insécurité grandissante pesant sur nos sociétés goutant aux joies du multiculturalisme, cacher la réalité des menaces, comme le tente le gouvernement socialiste avec les chiffres du chômage, n’est plus tenable. Mais il s’agit pour la Caste au pouvoir d’instrumentaliser cette peur pour maintenir son emprise sur les esprits, sachant que les périodes de troubles ont le plus souvent pour effet de créer un réflexe «régimiste» chez les individus.
Sur Polemia, Michel Geoffroy ne dit pas autre chose: «l’oligarchie a finalement très bien compris le caractère contre-productif de la stratégie du déni de réalité. Elle sait maintenant que plus les citoyens ont peur pour leur sécurité, leur emploi ou leurs économies, moins ils peuvent se mobiliser sur d’autres causes, a fortiori s’agissant des autochtones vieillissants. D’ailleurs, il n’y a aujourd’hui que la communauté asiatique, identitaire et dynamique, qui manifeste contre l’insécurité en France ! Les vieux Européens n’osent rien dire ».
« Et il suffit de regarder les télévisions pour se rendre compte que l’on programme consciemment partout la mise en scène de la peur et de la violence : aux actualités sanglantes s’ajoutent les séries policières, les histoires de juges, de femmes-flics ou de femmes harcelées, les affaires criminelles, sans oublier les émissions édifiantes montrant nos forces de l’ordre en pleine action contre la délinquance. Sans parler des militaires qui patrouillent désormais dans les rues ».
« La peur soutenait déjà un fructueux commerce sécuritaire. Elle devient aujourd’hui un puissant moyen de sidération des autochtones à qui l’on apprend ainsi très tôt à raser les murs. Rien de tel pour mâter le populisme en Europe et consolider le Système ! ».
Alors certes, la partie est loin d’être gagnée pour l’opposition patriotique et les nationaux qui défileront le Premier mai dans le cortège du FN , pour célébrer les travailleurs français, en l’honneur de cette immense figure de la Résistance nationale que fut Jeanne d’Arc, sainte et héroïne, le savent mieux que quiconque. Comme l’écrivait le journaliste, polémiste, fin exégète de Proust et de Hugo Pierre-Antoine Cousteau : «je suis d’un pessimisme jovial, j’ai le moins possible d’illusions. Les bons sont généralement punis, les méchants récompensés et les imbéciles triomphants. Tout cela ne fait pas l’ombre d’une raison pour cesser la lutte ». Renoncement et fatalisme qui ne sont pas non plus dans les gènes frontistes!