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Est-ce bien étonnant ?

TartuffeEn début de semaine le député maire LR de Nice, Christian Estrosi, écrivait une lettre  à Marine Le Pen  qui n’était  pas  d’une grande finesse tactique –euphémisme- mais qui avait pour objet de faire le buzz selon la mauvaise expression usitée. Le candidat des républicains a demandé à Marine  l’exclusion du Front National   de Marion-Maréchal Le Pen, son principal adversaire dans la bataille pour la présidence  de la région PACA. Et ce,  au motif que Marion serait plus extrémiste que ne le serait supposément son grand père puisqu’elle accueillerait sur sa liste un ex dirigeant du Bloc Identitaire, Philippe Vardon, s’inscrivant alors de fait « dans la tradition d’une extrême droite non pas Bleu Blanc Rouge comme elle le prétend mais bel et bien Bleu Brun, Noir » (sic). Ce qui est vrai, plus prosaïquement, c’est que M.. Vardon  est un adversaire intime de M. Estrosi, contre lequel il  a mené ces  dernières  années d’opiniâtres batailles, avec un certain succès,  notamment sur le front  judicaire, pointant notamment son  clientélisme communautaire.  

En 2008, Christian Estrosi   avait promis mors de sa campagne municipale  la création d’une grande mosquée à Nice ; en  décembre 2014, il  avait accordé une subvention à l’association Jeunes Musulmans de France liée à l’UOIF réputée très proche des Frères Musulmans.

Certes, cela ne l’a jamais empêché de jouer sur tous les tableaux,  assumant dans le même temps son « sionisme » militant,  ses  liens privilégiés avec la franc-maçonnerie B’nai Brith et  le lobby LGBT niçois.  Mais il ne plagiait pas alors comme aujourd’hui Aymeric Chauprade en dénonçant   les dangers d’une « cinquième colonne islamiste ».

Un parti pris électoraliste au nom duquel il était présent lundi aux côtés de Nicolas Sarkozy à Tunis (Tunisie) afin d’y draguer les électeurs de PACA d’origine tunisienne comme l’a laissé entendre explicitement le Huffington Post…

D’une double hypocrisie l’autre,  on a vu ces dernières heures le PS s’égosiller, notamment pas la voix de Laurent Fabius et de Bruno Le Roux,  chef de file des députes PS à l’assemblée, contre la présence d’une délégation de parlementaires, principalement républicains, en Crimée. Une région faut-il le rappeler, très majoritairement  russophone,  rattachée artificiellement  à l’Ukraine par Joseph Staline après-guerre et qui a choisi par référendum de rester dans le giron de la Russie.

«La visite des parlementaires français en Crimée est une honte», « c’est une soumission et une honte pour le Parlement français», a affirmé M. Le Roux  sur France Info ; c’est une «  violation du droit international » a renchéri M. Fabius, les deux hommes reprenant les éléments de langage des commissaires bruxellois.

Double hypocrisie car pour justifier ce voyage, son initiateur,  le député  des Français de l’Etranger, Thierry Mariani, vice-président de l’Association Dialogue franco-russe,  a dénoncé         (avec justesse)  «l’absurdité d’une politique (franco-bruxelloise d’ostracisme anti russe, NDLR) encouragée par les Américains». Certes, difficile de lui donner tort.  Mais que fait alors M. Mariani au sein d’un parti dont le président, surnommé « Sarkozy l’américain » à Washington, s’est encore vanté, exemple parmi d’autres, lors de son déplacement  à Tunis,  de son inféodation  à l’atlantisme,  en tentant de légitimer la catastrophique intervention militaire contre la Libye en 2011 ?

Catastrophique comme l’est  aussi la gestion par l’RPS des questions migratoires.  Les débats sur le projet de loi sur le droit des étrangers ont donné lieu des derniers jours à une attaque en règle du PS contre les dirigeants du FN,  qui ont dénoncé le laxisme criminel des partis du Système dans ce domaine.

Le Secrétaire général du Front, Nicolas Bay , qui en appelait au respect du peuple français tabassé par le crise et menacé  dans son identité, a eu droit à des tweets d’une violence délirante du  député PS Alexis Bachelay. Ce dernier  l’a traité d’«ordure », a éructé contre  sa « bave anti-patriotique » (sic), dénoncé en la personne de Nicolas  «les héritiers des collabos et pétainistes » !

Bref, constate une nouvelle fois Bruno Gollnisch, faute d’arguments valables ou avouables à nous opposer, toujours les mêmes mantras dérisoires et   honteux,  usés jusqu’à la corde, utilisés symétriquement par  le parti sarkozyste et la gauche contre l’opposition nationale. Mais est-ce bien étonnant ?

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