Débat sur les conclusions du Conseil « Justice et Affaires Intérieures » (JAI) du 14.09.2015
Monsieur le Président, mes chers collègues,
Le Conseil « Justice et Affaires Intérieures » (JAI) a été un échec, et c’est tant mieux puisque la Commission entendait y imposer une politique obligatoire de relocalisation à travers l’Europe des centaines de milliers d’immigrants illégaux qui affluent aujourd’hui à ses portes.
Je veux dénoncer ici l’attitude de Mme Merkel, qui ferme ses frontières après avoir elle-même promis la lune à 800.000 de ces immigrés. Il ne fallait pourtant vraiment pas être grand clerc pour anticiper la conséquence des propos irresponsables de la Chancelière. Je veux bien croire que les services d’accueil allemands sont saturés. Mais cette volte-face sonne comme une nouvelle menace contre les Etats membres qui ne veulent pas de ces immigrés.
Elle s’ajoute à celle, très explicite, de leur couper les fonds européens ou encore celle, plus voilée, de priver leurs citoyens du droit de libre circulation. Cette menace est celle de bloquer tous ces gens chez eux, afin que les quotas contraignants, systématiques, calculés et imposés de Bruxelles, leur apparaissent comme un moindre mal.
Que ce Parlement ajoute sa petite pierre à ce chantage, en adoptant dans l’urgence et sans en changer une virgule, un avis sur le texte refusé par le Conseil est un scandale en même temps qu’un coup de force inacceptable.