Oui, la France est confrontée depuis des décennies à une immigration massive, exorbitante, sans commune mesure avec les éventuels besoins de notre économie, extrêmement coûteuse, facteur d’insécurités multiples, qui colonise des pans entiers de notre territoire, accélère la paupérisation et la défrancisation de notre pays. Oui, ces afflux d’immigrés vers une UE sans frontières, qui se sont accélérés ces derniers mois, contribueront à envenimer la situation en s’ajoutant à une immigration dite «légale » que M. Hollande, comme ses prédécesseurs, impose aux Français.
La Commission européenne a finalement annoncé cette nuit la conclusion d’un «plan d’action commun» avec la Turquie. «Nous nous sommes mis d’accord sur le contenu exact de ce plan d’action» a claironné le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, sachant que la Turquie est «devenue la porte d’entrée pour des centaines de milliers de réfugiés vers l’Europe.» « L’UE a besoin de la Turquie et la Turquie a besoin de l’UE» a affirmé le très mondialiste vice-président de la Commission, Frans Timmermans, qui était à Ankara cette semaine pour y mener des tractations. M Timmermans, petite parenthèse, fut aussi le maître d’œuvre le 1er octobre du premier colloque de la Commission européenne « pour combattre l’antisémitisme et la haine contre les musulmans», en présence du président du Crif, Roger Cukierman, à qui il a promis la nomination d’un coordinateur européen pour la lutte contre l’antisémitisme. »
Un accord avec la Turquie qui nécessite « des concessions » pour la convaincre, «n’a de sens que s’il réduit effectivement le flux de migrants », a souligné le président du Conseil européen, le très atlantiste Donald Tusk, organisateur de ce sommet. Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, s’est voulu lui aussi optimiste en assurant que «la Turquie se montre prête à accueillir davantage de réfugiés et à leur offrir plus de perspectives pour leur éducation et leur travail, à mieux les enregistrer, à une surveillance des frontières plus efficace et aussi à une lutte commune contre les réseaux criminels de trafic d’êtres humains.»
Les «concessions» accordées au Premier ministre turc Recep Tayip Erdogan, passé maître dans l’art du chantage, et du double ou triple jeu, sont en fait assez ahurissantes. Désavouée par une majorité d’Allemands, dépassée par une situation de submersion migratoire dont ses prises de position et ses déclarations insensées sont largement responsables, Angela Merkel s’est chargée d’annoncer le déblocage envisagé par l’UE d’une somme d’environ trois milliards d’euros pour fixer les «migrants» en Turquie.
Dans la corbeille européenne figure également une exigence de M. Erdogan, une «accélération» des négociations pour faciliter la «libéralisation», l’octroi de visas aux ressortissants turcs voyageant dans l’UE. Et autre «revanche» pour le Premier ministre turc, la chancelière allemande a annoncé que les dirigeants européens, dont François Hollande, sont tombés d’accord pour réactiver le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, pour ouvrir de nouveaux chapitres de discussions! Faire entrer 80 millions de Turcs dans l’UE pour décourager l’immigration vers l’Europe, quelle idée brillante…
En attendant, la Turquie n’est plus épargnée sur son sol par un terrorisme sanglant que le jeu trouble de M. Erdogan n’a pas peu contribué à généraliser en œuvrant au chaos, notamment en Syrie. Pour ne rien dire de l’augmentation de la menace d’attentats sur le sol européen qui découle de l’arrivée au sein de l’UE de centaines de milliers de réfugiés auxquels le gouvernement d’Ankara a ouvert l’accès à l’Europe, et qui ne sont pas tous, en toute hypothèse, animés des meilleures intentions.
Loin de combattre prioritairement l’Etat islamique auquel le territoire turc a servi de base arrière pour lutter contre Bachar el-Assad, les frappes aériennes turques en Syrie visent principalement non pas les milices djihadistes mais le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Certains disent que M. Erdogan entend ainsi rallier la frange la plus dure de son électorat, dans la perspective des délicates législatives du 1er novembre.
Ce qui est certain c’est que la Turquie atlantiste, avec la bénédiction d’une frange de l’Etat profond états-uniens ( ?), joue actuellement un rôle contraire aux intérêts des peuples européens. C’est aussi le cas, constate de nouveau Bruno Gollnisch, des maîtres de cette Europe bruxelloise. Mais est-ce une surprise ?