Ainsi, en cas de triangulaire au second tour, la liste FN conduite par Marine Le Pen l’emporterait largement en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, avec 46% d’intentions de vote; la liste FN de Marion Maréchal-Le Pen pourrait également arracher la victoire en PACA, avec 37% des suffrages, au coude à coude avec la liste LR-Modem-UDI . De manière plus générale, dans les autres régions, les listes frontistes dépasseraient ou frôleraient la barre des 30% au premier tour ; Louis Aliot est même annoncé en tête le 6 décembre au soir en Languedoc-Roussillon.
Devant cette révolte populaire qui monte et dont le baromètre des urnes devrait préciser l’étiage dans six semaines, l’attelage RPS est désarçonné et se voit contraint de changer de tactique. Celle du front ripoublicain, déjà déclinante, semble plus que jamais au PS aussi contre-productive qu’obsolète.
D’autant que dans la conjoncture actuelle, elle priverait les socialistes de toute présence dans de nombreuses assemblées régionales… Bref, le «désistement républicain» (sic) pour faire barrage au FN n’est plus guère défendu que par Anne Hidalgo et la porte-parole du PS Juliette Méadel.
Mais d’ores et déjà en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand et Pierre de Saintignon ont juré qu’ils ne se désisteraient pas l’un pour l’autre au second tour face à Marine. Et cet enterrement du front ripoublicain, de cette collusion tellement visible entre gauche et droite euromondialistes, a été préconisé sous couvert de diverses arguties, par Benoit Hamon, Jean-Christophe Cambadélis, Christophe Castaner en PACA, le sénateur Luc Carvounas, directeur de campagne de Claude Bartolone en Ile-de-France…
Bref la suggestion peu finaude de ce«ministre anonyme», recueillie par France Info et dont nous faisons l’écho à la rentrée, d’une alliance gauche-droite avant le second tour n’est pas pour l’instant à l’ordre du jour. Certesn le député PS de Paris Christophe Caresche a estimé que si a premier tour «on constate qu’il y a dans un certain nombre de régions un risque sérieux que le Front National l’emporte, il faut envisager cette hypothèse» ; «Je répondrai à cette question au soir du premier tour» a éludé Claude Bartolone.
Face aux défenseurs des identités nationales, il faut une alliance « entre les deux blocs » de Français qui ne votent pas (encore) FN, afin d’aller vers la « modernisation » préconisait de son côté ce matin sur Europe 1 , Henrik Enderlein, directeur du Jacques Delors Institut of Berlin et professeur d’économie politique à la Hertie School of Governance de Berlin, interrogé par Jean-Pierre Elkabbach.
« La France que j’aime est une France ouverte, qui se tourne vers l’Europe et ouvre ses frontières. La France doit se moderniser et ne pas laisser place au déclinisme. Pleurnicher, le déclinisime, arrêtons. Ce n’est plus la France qui se modernise...»
Et ce fameux modernisme c’est quoi ? M. Enderlein le confesse, c’est la politique de Mme Merkel et des élites mondialisées : « L’Allemagne accueille 10.000 migrants par jour, et peut-être deux millions en 2015. Va-t-elle être dépassée ? On a pas le choix. Le droit d’asile est un droit constitutionnel. Pour arrêter, il faudrait changer la constitution ! (…). L’Allemagne doit opérer un changement culturel. C’est un défi mais l’Allemagne est prête. C’est un pays ouvert et qui va s’ouvrir d’avantage. »
S’ouvrir davantage pour accélérer la disparation des nations conservant leur identité européenne, helléno-chrétienne…au nom de « l’idéal européen » ( !) et criminaliser les lanceurs d’alerte, telle est la voie sur laquelle nous sommes engagés constate Bruno Gollnisch.
Caroline Artus soulignait de son côté sur boulevard voltaire la fureur d’une gauche toute à sa « volonté d’épuration de toute pensée dissidente». « Le patron des députés PS, Bruno Le Roux, veut ainsi sanctionner le député de Vaucluse Jacques Bompard (…) pour ses propos tenus, ce mercredi, à l’Assemblée nationale, au motif que ce dernier a osé parler de Grand Remplacement », « évoqué ce que de plus en plus de Français expriment dans divers sondages, à savoir que Ce qui (leur) est insupportable, c’est que l’Etat encourage l’islamisation de notre société. En France, des préfets font pression pour la construction de mosquées. En France, des membres du Conseil d’Etat sont commissionnés à la Fondation pour les œuvres de l’islam. En France, les Frères musulmans sont des interlocuteurs du ministère de l’Intérieur ».
Ce même article relève « les invectives », il y a deux jours au Sénat, de Christiane Taubira, au style oratoire décidément toujours aussi fat et ampoulé, à l’encontre du sénateur frontiste David Rachline. «On prend note», a déclamé ce catastrophique ministre de la justice, « de vos réflexes, de votre culture et de vos pratiques, et on imagine ce que ça donnerait si vous arriviez au pouvoir, mais nous allons nous battre pour que cela soit absolument impossible.»
Pour ne rien dire de la page facebook de Stéphane Martinet, élu PS, sur à propos du FN : « Nous lutterons contre ces chiens, ces rats qui chassent en meute, ces gens qui font honte à la race humaine.» L’esprit de la Terreur révolutionnaire n’est pas mort…
Nous l’avons dit, Manuel Valls a réitéré dernièrement la promesse faite à ses amis et à ses soutiens que «tout sera fait»pour empêcher la victoire du FN. Après tout, au nom du progrès, des droits de l’homme, de la république universelle et sans frontières, changer le peuple français pour le punir de mal penser, de mal voter, de vouloir rester lui même, voilà une solution finale, un populicide, qui a le mérite aux yeux des gardiens des lumières mondialistes d’être imparable.