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Du maoïsme au bushisme, de l’immigration à la carte scolaire…la somme de toutes leurs erreurs

bourrage de cranePlus âgé qu’un BHL avec lequel il a partagé une certaine trajectoire idéologique, les mêmes obsessions et en son temps la même étiquette («les nouveaux philosophes ») André Glucksman (paix à son âme),  est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 78 ans. M. Glucksman  symbolisait toutes les errances, les erreurs, les aveuglements d’une certaine caste intellectuelle. Il fut un des signataires, en 1977,  dans le journal Le Monde, d’une pétition en faveur d’inculpés maintenus en détention provisoire dans une affaire de pédophilie. (Médiocre) philosophe, ancien communiste passé au maoïsme fanatique, collaborateur de La Revue des temps modernes de l’agité du bocal Jean-Paul Sartre, cet ami de Bernard Kouchner fut au nombre des  gauchistes qui se sont ralliés  au Nouvel ordre mondial . Une trajectoire assez courante qui a vu ainsi aux Etats-Unis de nombreuses figures de l’extrême-gauche faire allégeance au bushisme neocon…André Glucksman apporta un soutien sans recul à Washington,  dont il  a défendu toutes les mauvaises croisades, notamment contre le régime laïque irakien en 1991 et 2003. Adversaire virulent de l’opposition patriotique en France, comme  du réveil national dans la  Russie de Poutine, M. Glucksman avait appelé à voter  Sarkozy à la présidentielle de 2007. Il défendait notamment la proposition du candidat de l’UMP de financer  avec «l’aide publique  la construction de mosquées » pour  lutter contre « l’intégrisme », et  sa volonté de  mettre en  place « la discrimination positive »…la boucle est bouclée.

En fait de discrimination positive, ou plus exactement d’un de ses avatars, il est de nouveau fait état dans l’actualité  de la carte scolaire. «Faut-il la supprimer ou non?» s’interroge Le Monde. «Donner aux familles la possibilité de choisir l’établissement de leur enfant, ou affecter les élèves d’office ? C’est l’éternel débat depuis que la carte scolaire – plus précisément l’affectation des élèves au collège selon leur secteur d’habitation – existe.»

«Sur ce sujet, Najat Vallaud-Belkacem n’apporte pas de réponse tranchée. Si (le) ministre de l’éducation nationale s’est engagée à agir pour davantage de mixité à l’école – c’est l’objectif premier affiché depuis les attentats de janvier et la grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République qui en a découlé –, aucune des mesures qu’elle envisage ne laisse présager de grand soir (…). L’idée est plutôt d’impulser une dynamique, de mobiliser les territoires pour les amener à trouver des solutions concrètes.  A ce jour, dix-sept départements se sont engagés à mener des expérimentations en ce sens à partir de la rentrée 2016. Au total, ils seront plus d’une vingtaine», assure Mme Vallaud Belkacem.

Or, « la dernière réforme remonte à 2007, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Elle a consisté à assouplir  la carte, c’est-à-dire à élargir la liste des critères de dérogation auparavant strictement limités. Des études ont montré qu’elle avait conduit à  ghettoïser  davantage certains collèges de ZEP. Aujourd’hui, 700 collèges (soit 10 % d’entre eux) accueillent moins de 6 % de collégiens d’origine sociale très favorisée. Soixante-dix collèges accueillent plus de 80 % de collégiens d’origine sociale défavorisée.»

Il est vrai que pour échapper aux établissements pluriels , caractérisés le plus souvent par leur médiocrité, beaucoup de parents ont su utiliser, du moins ceux qui le peuvent, l’assouplissement de la carte scolaire qui permet  d’obtenir, dans la limite des places disponibles, une dérogation à une affectation sur simple critère géographique. Bref, une occasion offerte de scolariser leurs enfants dans des établissements encore majoritairement franco-français, pour dire les choses sans langue de bois.

Plus largement,  les critiques formulées par Bruno Gollnisch contre la carte scolaire voici neuf ans  n’ont rien perdu de leur pertinence. Cette carte, notait-il, censée favoriser la mixité sociale, n’a fait que construire des ghettos ethniques et culturels. Un tiers des parents contournent la carte scolaire et au premier rang des tricheurs on trouve, – mais qui s’en étonnera ? – les enseignants, les journalistes, les politiciens des partis  favorables à l’immigration... Les demandes d’inscription dans les écoles privées, du primaire au lycée, n’ont cessé d’augmenter  au point que le privé refuse chaque année des milliers d’enfants, faute de places.

Contrairement aux idées reçues, beaucoup de familles aux revenus moyens, ou même de familles d’immigrés soucieuses de l’assimilation et de l’avenir de leurs enfants, font des sacrifices financiers pour que leur progéniture échappe au collège ou au lycée que l’administration leur impose. Les seules vraies victimes de la carte scolaire sont nos compatriotes les plus modestes, ceux qui n’ont ni les pistons pour domicilier fictivement leurs enfants dans les bons quartiers, ni les moyens financiers de déménager ou de payer pour l’école.

Tout cela est un formidable constat d’échec pour l’Éducation nationale, ses méthodes pédagogiques et sa politisation. Mais c’est surtout la conséquence des désastreuses politiques d’immigration et de la ville menées depuis trente ans.

Nous savons en effet que quand ils le peuvent,  les Français fuient  les quartiers pluriels. Dans son étude désormais fameuse sur «La France périphérique», Christophe Guilluy, nous l’avions relevé, notait que ce paradis multiculturel vanté par une caste pratiquant la vente forcée –  quartiers «d’avenir» que les bourgeois bien-pensants n’habitent pas, tandis que les bobos de l’est parisien ou du «9-3» contournent la « carte scolaire » pour ne pas scolariser leurs enfants avec le petit Mohammed ou le jeune Ababacar-  ne séduit pas les Français qui,  très majoritairement, n’en veulent pas pour éviter la cohabitation/ confrontation avec des immigrés non assimilés.

Une immigration incontrôlée qui pèse  sur le niveau scolaire. La  dernière  enquête Pisa (2012)   qui évalue tous les trois ans les élèves de 15 ans des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), enregistrait une chute de deux places de la France dans ce classement (25 éme sur 65 pays).   Un blogueur du site de Marianne  avait eu l’audace de l’écrire : « il y a ce que Pisa se garde bien ou, en tout cas, oublie de dire : les pays les plus en difficulté, en dépit des moyens qu’ils allouent, comme l’Allemagne ou la France, ou encore l’Angleterre sont aussi des pays de très forte immigration.»

Bref,  plutôt que de traiter, sous un angle  démagogique ou idéologique,  les  effets découlant de leur désastreuse politique d’immigration, un gouvernement digne de ce nom, soucieux de l’intérêt des Français s’attaquerait aux causes. Ce qui nécessiterait de rompre avec des décennies de progressisme, de cosmopolitisme,  de multiculturalisme  mortifères. Une remise en question dont ce Système sclérosé n’est pas capable.

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