Camille-Marie Galic le rappelait dans son éditorial publié sur le site polemia, « Sur le territoire national même a été passé le cap des 10.000 individus, pour la quasi-totalité allogènes et jeunes, signalés pour leur radicalisation et dont le nombre a triplé en trois ans. » Quant aux cibles visés par les fous d’allah vendredi elles ne relèvent pas du hasard : « (elles) avaient évidemment été déterminées en raison de leur clientèle, très majoritairement européenne. Mais c’est aussi son mode de vie décadent et contraire aux enseignements du Coran que visaient les fanatiques (…). Au Bataclan, se produisait le groupe californien Eagles of Death Metal dont un plumitif admiratif nous disait avant le drame que les spectacles sont empreints de lascivité dans un esprit très sexe, drogues et rock and roll . Ils venaient d’entonner leur tube Kiss the Devil (Embrasse Satan) quand l’enfer s’est déchaîné (…).»
Concentré de tous les échecs, des lâchetés, des démissions, de l’aveuglement du système, le cas d’une des assaillants du Bataclan, âgé de trente ans, Omar Ismaïl Mostefaï, est tristement emblématique. Originaire de Courcouronnes dans l’Essonne, ce voyou faisait l’objet d’une fiche S pour radicalisation depuis cinq ans. Il avait été condamné 8 fois par la justice entre 2004 et 2010…sans jamais être allé en prison. Il était aussi un habitué de la mosquée de Lucé, près de Chartres (Eure-et-Loir). A l’époque notre ami Philippe Loiseau, député européen FN et tête de liste FN dans la région Centre-Val de Loire, alors conseiller municipal dans cette ville, avait fait campagne contre la construction de ce centre culturel mahométan, ce qui lui avait valu de recueillir des insultes de la gauche et de la droite…
« Polémos a engendré le monde, Polémos règne sur le monde » constatait Héraclite il y vingt-six siècles ; les Français se sont cruellement souvenus vendredi que la paix n’est jamais qu’une période transitoire dans l’Histoire et que nous sommes en guerre contre le terrorisme. Et ce, au moins depuis les meurtres commis par Mohammed Merah en 2012, comme le notait samedi le criminologue Xavier Raufer sur l’antenne de TV Libertés, qui pointait la responsabilité de la classe politique dans les attaques terroristes qui traduisent un défaut de contrôle du territoire, de nos frontières.
Dans ce contexte, le président Hollande exhorte en en toute logique à l’unité nationale, Manuel Valls dénonce les attaques « contre la République » – le Premier ministre a plus de mal à prononcer le mot France que le mot République…- Nicolas Sarkozy galope derrière le FN pou réclamer plus de fermeté. C’est pourtant ce même Sarkozy, champion toute catégorie de l’immigration de peuplement sous son quinquennat, qui avait supprimé la fameuse «double peine» permettant d’expulser les voyous dans leur pays d’origine.
Marine Le Pen a expliqué pour sa part les mesures d’urgence qu’il s’agirait de mettre en place : une politique internationale cohérente de lutte contre le terrorisme, c’est-à-dire un soutien aux pays engagés en première ligne contre ce fléau islamiste, et de facto, une prise de distance avec les bailleurs de fonds saoudiens et qataris notamment du djihadisme. Il est tout aussi impératif dit elle, de retrouver définitivement la maîtrise de nos frontières ; d’expulser sans délai tous les individus qui sont fichées en France comme ayant des liens avec le terrorisme ; de renforcer considérablement les moyens pour protéger la France et les Français, les moyens et les effectifs de notre police, gendarmerie, de notre armée, de nos services de renseignement.
Le ministre grec de la protection publique, Nikos Toskas, expliquait samedi que le passeport syrien retrouvé près du corps d’un des djihadistes auteurs des attaques de Paris appartenait à un « migrant » enregistré lors de son arrivée sur une île grecque en octobre. Cela certes ne prouve pas formellement que ce passeport était bien celui de l’assaillant mais cela confirme plus globalement les craintes exprimées par le général Vincent Desportes. Ce dernier expliquait samedi sur le site Atlantico que «la vague de violences ne s’arrêtera pas car elle est liée à la crise des migrants ».
Deux jours avant les attentats, un entretien du général Desportes avec Hervé Brusini a été mis enligne sur le site de France TV info à l ’occasion de la sortie de son dernier livre, «La Dernière Bataille de France». Il y décrit l’usure d’une armée française à la limite de la rupture. « Les menaces s’accroissent et en particulier depuis deux ans. On peut dire qu’autour de nous le monde a pris feu (…). Et nos armées sont sur-déployées par rapport à leurs capacités. Que ce soit sur mer, à terre ou dans le ciel, toutes nos armées sont en train de s’user. Je dirais même que la corde est sur le point de casser. »
« Les deux dernières lois de programmation militaire ont porté des coups terribles aux armées. Celle de 2008-2013, votée sous la présidence Sarkozy, a enlevé 25% des capacités opérationnelles françaises. Celle de 2014-2019, votée sous la présidence Hollande, a fait de même. Ces deux lois ont prévu une réduction de 80 000 postes dans nos effectifs entre 2008 et 2019, ce qui est le plus grand plan social subi par les administrations (…).Il faut savoir ce qu’on veut (…), les gens aujourd’hui au pouvoir parlent de guerre. De fait, il existe une menace sur notre sécurité. Il faut donc logiquement conforter notre outil de défense et consentir ailleurs des économies. La défense ne doit pas payer comme les autres. La défense, c’est le pilier de l’Etat à travers sa mission de sécurité. (…) ».
« Le problème fondamental de notre défense est que ce n’est plus une question citoyenne. Le pouvoir politique peut, quelle que soit sa couleur, faire des coupes sombres dans le budget des armées sans perdre une seule voix aux élections » explique encore le général Desportes. Gageons que la situation a peut être également évolué sur ce point.
Comme ne cesse de le répéter Bruno Gollnisch, le FN n’oublie pas les enseignements de l’Histoire, et les faits hélas nous ont tragiquement donné raison, qui veut la paix prépare la guerre. un Etat ne peut déléguer à d’autres la responsabilité de la protection de son peuple et son territoire. Les moyens donnés pour notre sécurité sont les gages de la préservation de nos libertés, de notre identité, de notre, prospérité, de notre souveraineté. Il est proprement affolant que ceux qui ont, qui avaient la charge les destinées de la France aient pu un jour l’oublier, ou à tout le moins, ne pas prendre la mesure du péril.