L’apaisement, Florian a raison, c’est effectivement cela, c’est aussi la capacité à dialoguer avec tous, et notamment sur les questions d’orient a rappelé Bruno Gollnisch ces dernières heures. Il est bon de le réaffirmer, au regard du déferlement de propos haineux contre le FN qui ont été entendus au cours de cette campagne des régionales, que ce soit dans les rangs de la gauche, de l’extrême gauche ou dans ceux de la droite euro-atlantiste.
Dimanche, le président de la région PACA, Christian Estrosi, invité d’Europe 1, a de nouveau tenu un langage de matamore contre l’opposition patriotique : «Le Front National, que j’ai toujours combattu, est l’ennemi à abattre en 2017 (…) je voterai pour celui ou celle qui aura le plus de chances de battre le Front National en 2017». Une façon d’avouer qu’il glisserait un bulletin Hollande dans l’urne en cas de duel entre le président sortant et Marine au second tour.
Plus largement, il est légitime de se demander aussi si les ennemis à abattre ne sont pas plus pas plus largement les peuples européen rétifs au multiculturalisme d’essence mondialiste, idéologie qui imprègne les « élites » bruxelloises.
Certes, après l’émotion suscitée par les agressions de femmes allemandes lors de la saint-sylvestre, la pression populaire a contraint la coalition au pouvoir en Allemagne à promettre le rapatriement dans leur pays d’origine des migrants maghrébins indésirables. Mais au delà de cette annonce, l’objectif reste bien de faciliter l’accueil de migrants et autres réfugiés, dont faut-il le rappeler, une nette majorité d’Européens ne veulent pas.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a ainsi évoqué samedi, dans un entretien accordé au quotidien Süddeutsche Zeitung, l’instauration d’une taxe européenne sur l’essence. Celle-ci aurait pour vocation de donner « les moyens pour une réponse européenne à la question des réfugiés », «si les budgets nationaux ou le budget européen ne suffisent pas… »
« Le problème du contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne doit être réglé sur la scène européenne » a déclaré M. Schäuble, qui expliquait déjà, en janvier 2011, depuis le Forum économique mondial(iste) de Davos et en présence de Nicolas Sarkozy, que pour consolider le système européiste, il était indispensable d’aller plus loin dans la fuite en avant, dans l’effacement de la souveraineté des nations européennes
Une disparition de nos souverainetés qui découle aussi de cette peste blanche décrite et prophétisée dés les années 70 par Pierre Chaunu , à savoir l’effacement de la démographie européenne, de souche.
Déjà, selon les prévisions de l’ISTAT, pour la première fois depuis 1919, la population de l’Italie a diminué l’année dernière rapporte Les Echos. «Les naissances sont tombées en 2015 sous le seuil psychologique des 500.000, à peine 400.000 si les deux parents sont italiens. Le taux de fécondité est l’un des plus bas du monde avec 1,37 enfant par femme ». Même l’Allemagne fait « mieux » avec un taux de 1,39…
En France, pays loué pour sa relative bonne santé démographique, soit 1,99 enfant par femme en 2013, ce qui la place dans le peloton de tête européen avec l’ Irlande, l’Islande, Chypre, le Luxembourg , la natalité aurait baissé de près de 3% sur les onze premiers mois de 2015. Plus que la crise économique, les démographes pointent la baisse du nombre de Françaises en âge de procréer. Malgré la présence d’une immigration extra européenne très massive, il n’y avait plus que 8,6 millions de femmes âgées de 20 à 40 ans, contre prés de neuf millions en 2006.
Les résultats des travaux d’une équipe de démographes américains qui s’est livrée à une analyse comparée de la natalité en Europe et aux Etats-Unis, entre 2000 et 2009», viennent d’être publiés dans la revue Population and Development Review. Ils sont aussi très éclairants.
Il est rapporté que 17 pays de notre continent enregistrent un nombre de naissances inférieur à celui des décès, notamment en Allemagne, en Italie, en Russie, nations européennes parmi les plus peuplées. La moyenne européenne se situant à 1,55 enfants par femme, taux qui n’assure pas le renouvellement des générations.
Il y a dix ans déjà, alors commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, le socialiste espagnol Joaquin Almunia, rendant compte d’un rapport préparé conjointement par la Commission européenne et le Comité de politique économique, déclarait que « sans réformes profondes des systèmes de retraite, le vieillissement de la population européenne entraînera une réduction de moitié des taux de croissance de l’UE d’ici à 2030. »
Il est donc toujours aussi invraisemblable, incompréhensible que ce défi, cette question essentielle, ce drame des berceaux vides, qui menace la pérennité même de notre civilisation n’interpellent pas nos dirigeants et les instances bruxelloises. Technocrates européistes qui ont un avis sur tout, veulent régenter jusqu’aux aspects les plus intimes de nos existences, émettent des directives contraignantes y compris sur le sujets les plus accessoires, mais qui là sont muets et inertes.
Hors de question pour nos «élites» mondialisées de réfléchir aux conditions d’un rebond démographique en Europe en dehors du recours à l’immigration. Encore un domaine ou l’idéologie, le dogmatisme l’emporte sur la raison, le bon sens, le vœu des peuples.