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Taubira, Ruquier: voulez-vous vivre ensemble?

peurChristiane Taubira  s’était rendue célèbre dans ses harangues à l’assemblée nationale par son ton emphatique, ampoulé, son style «pompier»,  caractéristique  de  cette femme   irascible qui a découragé cinq directeurs de cabinet en moins de trois ans et demi à passés à la tête de son ministère. L’ex militante indépendantiste sort aujourd’hui, «par surprise» -seul François Hollande avait été prévenu-, un «livre-réquisitoire», intitulé Murmures à la jeunesse, contre la déchéance de nationalité et évoquant le basculement de certains jeunes dans  le terrorisme islamique.  A écouter ou a lire Mme Taubira  on hésite souvent entre la consternation et le fou rire. Trouvera-t-on les acheteurs pour les 40 000 exemplaires déjà imprimés? A l’écrit commue à l’oral, si l’on en croit les extraits publiés dans la presse, les boursouflures stylistiques sont en tout cas au rendez-vous pour camoufler la platitude gauchisante et  l’indigence de la pensée. Quelques exemples : «Il faut comprendre pour anticiper et aussi pour ramener du sens au monde. Que les cris des tyranneaux de la pensée cessent de tétaniser nos esprits. Sinon, par omission, nous aurons laissé s’installer de nouvelles frustrations grosses d’exaltations macabres, nous aurons arrosé le terreau où poussent ces contentieux passionnels… ». Ou encore:  «Céder à la coulée d’angoisse et se laisser entraîner, au lieu d’endiguer, signe la fin du Politique et de la politique. Le glas. Plus fatal que l’hallali »…  

Bien sûr l’obsession du FN est toujours présente chez l’ex ministre : «Il est des choses trop inflammables pour s’en approcher sans méfiance avec deux silex à la main», écrit encore Christiane Taubira. «L’un des silex est cette déchéance de nationalité visant des Français de naissance binationaux, l’autre est la triste et possible capacité pour la cheffe d’un juteux négoce familial d’accéder au pouvoir suprême.»

Une chose est sûre cette radicale de gauche, elle, ne fait guère d’étincelles auprès des Français qui rejettent massivement le personnage  et son  laxisme pathétique. Pour autant cette radicalité antinationale, ce gauchissement des esprits débordent  le cadre des apparatchiks socialistes si l’on en juge par les déclarations récurrentes de pipoles, parfois catalogués sarkozystes comme Enrico Macias. 

Dans un entretien  donné au magazine Télé Obs, comme M. Macias, Yannick Noah,  Dany Boon, Arthur, Patrick Bruel, Nagui ou Guy Bedos, l’animateur Laurent Ruquier a fait part de son rejet du  FN. «Si le Front National passe, je prends mes cliques et mes claques, et je me tire. Je m’en fous. J’ai 53 balais, j’ai gagné ma vie, je n’ai pas de problème ».  En 2017, «Je suis capable de voter Juppé ou Bayrou. Hollande? Ça m’emmerderait. Mais peut-être. Je suis comme beaucoup de Français: j’espère qu’un candidat surgira de nulle part» (sic).

Non content de cracher son mépris des vilains qui votent FN, il a tenu aussi une nouvelle fois à se justifier  d’avoir commis  l’irréparable : avoir donné  chaque semaine la parole dans son émission à Eric Zemmour. «Ça fait cinq ans (que M. Zemmour)  n’y est plus (à l’antenne, NDLR)! Maintenant, allez dire aux sympathisants du Front National que je fais le jeu de l’extrême droite, ils vont se marrer! Pour eux, je suis un gauchiste. » Gauchiste ?  Non, M Ruquier, ce n’est pas forcément  le qualificatif  qui nous viendrait  spontanément à l’esprit.

Une montée du FN analyse-t-il,  qui est non seulement due à «l’inefficacité des gouvernements qui se succèdent» mais «surtout»  au « gouvernement de gauche qui, depuis 2012, n’a pas su satisfaire l’électorat qui a voté pour lui».

Insatisfaction, frustration,lassitude, peur, colère… autant de mots qui reviennent comme une litanie dans les études sur le moral des Français. Nous citions jeudi  dernier la  toute récente étude du Cevipof dans laquelle 67% des personnes interrogées estiment que la démocratie ne fonctionne pas bien,  81% expriment leur désenchantement à l’égard des politiciens, 82% ont une vision négative de la politique, 88%  affirment que les responsables politiques ne se préoccupent pas de ce que pensent les gens comme eux».

Le patron du Cevipof expliquait que cette étude renvoyait «l’image d’une société peu confiante, mais qui ne se délite pas». Pas encore diront les plus pessimistes alors que le communautarisme,  la séparation sur une base  ethnico-religieuse que l’on voit à l’oeuvre  dans  toutes les sociétés plurielles, multiculturelles à travers le monde,  semble  encore gagner du train.

C’est en tout cas une certitude constate Bruno Gollnisch,  si l’on en croit une étude IPSOS sur le vivre-ensemble réalisée à la  demande de la Fondation du judaïsme français, présidée par Ariel Goldmann. L’objet, l’opportunité même de cette étude ont été sévèrement critiqués et remis en cause, au nom du refus de toute classification par ethnie ou religion des Français,  par le socialo-trotskyste Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche ou encore  par  le porte-parole sarkozyste et  maire LR de Tourcoing, Gérald Darmanin.

Le JDD a publié le résultat de cette enquête détonante consacrée largement, mais pas que,  à la perception de la  communauté juive.  Ainsi, si «les Français considèrent massivement que les juifs sont bien intégrés, plus d’un sondé sur deux (56 %) estime qu’ils ont  beaucoup de pouvoir, ou qu’ils sont plus riches que la moyenne des Français. Pour 41 %, ils sont même  un peu trop présents dans les médias et 60 % pensent qu’ils ont leur part de responsabilité dans la montée de l’antisémitisme. Résultat : pour plus d’un sondé sur dix (13 %),  il y a un peu trop de juifs en France».

«Un résultat qui monte à 18 % chez les musulmans, pour qui les juifs sont aussi trop présents dans les médias (67 %) et plus riches que la moyenne des Français (66 %). D’ailleurs, pour 29 % d’entre eux, ils ne se sont  pas vraiment des Français comme les autres ».

Autre sacré coup de bambou sur la tête des inlassables propagandistes du vivre-ensemble, idéologie qui irrigue aussi bien l’Education  dite nationale que  nombre de séries télévisées, l’arrivée massive sur notre sol  de populations non européennes, afro ou arabo-musulmanes, est considérée majoritairement comme un problème par les sondés:  «54 % des personnes interrogées estiment que l’immigration n’est pas une source d’enrichissement pour la France.»  30 %  affirment qu’ une réaction raciste peut se justifier. «Moins d’un sondé sur trois estime que les personnes d’origine musulmane ou d’Afrique subsaharienne sont bien intégrées dans le pays. 53 % se disent agacés de voir des femmes porter un voile couvrant l’ensemble de leur visage. » 56 % avouent qu’ils  réagiraient mal  si leur fille  épousait un musulman ».  Last but not least,  29 % estiment avoir rencontré des problèmes avec des personnes d’origine maghrébine et 26 %, avec des personnes de confession musulmane, contre seulement 4 % en ce qui concerne des problèmes avec des juifs. »

Une enquête dont les questions posées, les  résultats peuvent  irriter mais qui ne fait que confirmer la tonalité de sondages antérieurs.  Sociétés multiculturelles sociétés multiconflictuelles, sociétés multiraciales sociétés multiracistes  affirme l’adage. Comme disait Lénine, «les faits sont têtus»…quand bien même vont-ils à l’encontre des souhaits de MM.  Corbière et Darmanin, quand bien même  sont-ils le résultats des politiques des  Sarkozy, Hollande ou Juppé.

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