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Gollnisch interrogé dans Le Point

Bruno Gollnisch a répondu aux questions d’Hugo Domenach sur ce 1er mai, mis en ligne hier  sur le  site de l’hebdomadaire Le Point…

« Membre du bureau politique, adhérent du Front national depuis 1983 et fidèle de la première heure du Menhir, Bruno Gollnisch réagit à la décision de son parti. »

Le Point.fr : Comment avez-vous vécu ce bureau politique ?

Bruno Gollnisch : Il y a eu quatre heures de discussion rien que sur cette affaire. Il a été considéré comme totalement inacceptable que nous apparaissions au dépôt de gerbe de Jean-Marie Le Pen. D’ailleurs, je comptais me rendre à celui de Marine Le Pen et au banquet patriote du FN. Mais ça n’a pas été possible. Cela m’attriste car je représente une certaine sensibilité au FN. Je ne suis pas impopulaire dans ce mouvement. Les gens sont nombreux à se retrouver dans mes positions. C’est plus gênant pour eux que pour ma propre personne.

Le Point.fr :Avez-vous d’autres désaccords de fond avec la stratégie actuelle du Front National ?

 Bruno Gollnisch : J’espère qu’elle n’est pas vouée à l’échec. Il y a des effets positifs et négatifs. Nous posons de bonnes questions et apportons de bonnes réponses. La classe politique a échoué depuis trente ans…

Le Point.fr :Considérez-vous, comme Jean-Marie Le Pen, que Florian Philippot a trop d’influence sur le FN et sur Marine Le Pen  ?

 Bruno Gollnisch : Je n’ai jamais attaqué Florian Philippot. J’ai demandé en bureau politique de clarifier un certain nombre de positions politiques dans plusieurs domaines. Je voulais savoir ce que nous défendions. Je n’ai pas toujours eu de réponse satisfaisante.

Le Point.fr : Marine Le Pen a-t-elle profité du 1er Mai pour évincer les derniers fidèles de son père ?

Bruno Gollnisch :  Tout ça aurait pu se résorber facilement. Mais cela a pris des proportions énormes. C’est mon seul écart depuis plusieurs dizaines d’années. J’ai très rarement fait connaître d’opinions dissidentes en public. Je l’ai fait en privé, mais jamais en public. Je trouve que le traitement reservé à son père est désastreux sur le plan personnel et politique. Ça nous a opposés. C’est d’ailleurs paradoxal car si quelqu’un pouvait avoir des griefs contre lui, c’est bien moi. Il a soutenu sa fille à la présidence du parti (en 2011, NDLR) malgré la promesse qu’il m’avait faite de me soutenir. Je crois que Marine Le Pen n’aime pas qu’on la chatouille sur son autorité.

Le Point.fr :  Allez-vous démissionner comme le bureau politique du parti vous le demande ?

 Bruno Gollnisch : Moi, je réponds de mes actes et de mes paroles. J’ai passé quelques années au service de ce parti. Cela me donne le droit de prendre le temps de réfléchir. Je donnerai ma position directement à Marine Le Pen.

 

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