A cette occasion le site d’E&R a diffusé un extrait de l’intervention de Sébastien Jallamion lors de ce rassemblement du Trocadéro, un fonctionnaire de police sauvagement agressé et grièvement blessé par une bande de racailles en avril dernier, mais mis sur la touche pour ses propos très critiques sur l’immigration.
M. Jallamion n’a pas mâché ses mots. Sans citer Gandhi ou Martin Luther King comme l’a fait le père de Jean-Baptiste Salvaing lors des funérailles de son fils (la « non violence » et à la « tolérance » comme arme pour repousser la barbarie terroriste?), il a rappelé la responsabilité du quinquennat Sarkozy dans le désarmement de la France, la baisse des effectifs des forces de l’ordre, dénoncé l’impuissance lâche de la gauche au pouvoir. « C’est scandaleux de savoir que nous (policiers et services de renseignements, NDLR) avons identifié, nous avons fait remonter l’information à l’exécutif comme quoi des Laroussi Abballa il y en a 4 000 sur le territoire prêts à passer à l’acte d’un claquement de doigt ! » a-t-il dit
Un terrorisme qui est amené à se propager selon les craintes exprimées par plusieurs experts. Le site Cycéon relayait les propos de John Brennan, directeur de la CIA, destinés au comité sur le renseignement du Sénat des Etats-Unis. » Le patron de la CIA « a confirmé des informations précédemment rapportées par James Clapper, directeur national du renseignement, quant à la potentielle mutation de l’Etat Islamique (EI) de la construction d’un Etat à cheval sur l’Irak et la Syrie vers une tactique plus globale de guérilla contre l’Occident, l’Europe en particulier. » « L’EI dispose de nombreux combattants occidentaux qui pourraient potentiellement servir d’opérationnels pour des attaques à l’Ouest, a déclaré Brennan. »
« Des responsables du renseignement français ont averti il y a quelques semaines que des cellules terroristes dormantes pourraient être activées en Europe (…). Cependant, en sus des actions individuelles telles que celles menées à Magnanville et Orlando, beaucoup craignent également que des groupes de militants extrémistes mieux entraînés et plus capables, à l’instar de celui qui a tué 130 personnes à Paris le 13 novembre 2015, ne se préparent à une nouvelle vague d’attaques » lesquelles « menées simultanément (pourraient) potentiellement submerger la réponse des forces de police au moins temporairement, occasionnant par conséquent un nombre exceptionnellement élevé de victimes. »
Aymeric Chauprade, et il n’était pas le seul spécialiste à le dire, rappelait (avec raison) il y a quelques années que derrière le terrorisme se trouve toujours la main d’un ou de plusieurs services secrets, l’instrumentalisation-manipulation d’un Etat.
Sur le site eurolibertés, Nicolas Bonnal citait l’ouvrage collectif « Gouverner par le chaos » (ed. Max Milo) « qui a valu à Aude Lancelin d’être virée du Nouvel Obs pour en avoir dit du bien », lequel décrit le terrorisme comme étant aussi « une ingénierie de la peur, une machination virtuelle pour gouverner« . « D’où les incohérences aussi de profil des présumés coupables islamistes tour à tour employés de sécurité, pères de famille, homosexuels devenus homophobes, drogués, etc. En France, on sait que nos bons attentats ont permis au PS de sauver les meubles aux élections régionales. Hollande s’en vanta d’ailleurs, lui le héros Daesh toutes températures ! »
« Le chaos n’est plus l’ennemi des classes dirigeantes. Il est au contraire devenu la stratégie privilégiée du pouvoir » énonçait pareillement Frédéric Laye sur Polemia dans son article consacré à ce même ouvrage en mars 2014. « Jacques Attali ne cesse de le rappeler, que ce soit dans ses publications ou ses interventions médiatiques : la plupart des dirigeants contemporains ne poursuivent fondamentalement que deux buts, le premier étant de mettre sur pied un gouvernement mondial, le deuxième, afin de protéger ce gouvernement mondial de tout renversement par ses ennemis, étant de créer un système technique mondialisé de surveillance généralisée fondé sur la traçabilité totale des objets et des personnes. »
Une mise sous contrôle qui expliquerait une volonté « de désorganiser-dépolitiser » la société, qui passerait par une attaque en règle contre « son système de distinctions primordiales entre genres (hommes/femmes) et entre générations (parents/enfants) » pour » (la) faire basculer dans l’impotence organisationnelle et (la) réduire à des individus juxtaposés, incapables de communiquer et de coopérer. »
Un projet expliquait un des auteurs du livre sur le site d’E&R, en mars 2012, porté par des « salauds, eux-mêmes subdivisés en deux sous-catégories: les financiers dans la haute banque, avec leur projet de gouvernement mondial, écrit noir sur blanc et assumé en toutes lettres par un David Rockefeller dans ses Mémoires ; et les planificateurs tels que Edward Bernays, Milton Friedman , Zbigniew Brzezinski ou Georges Soros (et les révolutions colorées). »
Et de rappeler « la triste réalité de l’Occident atlantiste : dictature des banques, démocratie virtuelle, référendums annulés et scrutins trafiqués par diverses méthodes, fiction totale de la menace terroriste ici (une « fiction » qui a tout de même tué, mutilé, blessé ici des centaines de Français depuis 2012, NDLR) mais soutien au terrorisme ailleurs, kidnappings de milliers d’innocents dans des prisons plus ou moins secrètes où on les torture en douce, épidémies de dépressions, de cancers, de divorces et d’enfants obèses ou hyperactifs, etc. Le multiculturalisme (à l’échelle de la planète, NDLR), qui permet de comparer les codes culturels, donc de les critiquer, est l’ennemi frontal de l’oligarchie occidentale car il ouvre sur autre chose que son modèle unique de société ; raison pour laquelle cette oligarchie essaie de remplacer le multiculturalisme et la pluralité des nations souveraines par un seul monde sans frontières où régnerait la monoculture occidentale libérale-libertaire. »
Enfin cet auteur, dont on peut ne pas suivre tous les cheminements, répondait aussi avec quelques années d’avance mais fort de son expérience passée, à l’interrogation que nous exprimions plus haut, qui est celle de beaucoup de Français, d’électeurs frontistes, de syndicalistes, de policiers de base, d’observateurs, sur la « curieuse » passivité du pouvoir socialiste devant les exactions des casseurs antifas.
« Le Pouvoir » disait-il, « en vient donc à organiser lui-même sa propre contestation (…). En France, le Ministère de l’Intérieur ne se contente pas d’infiltrer les milieux gauchistes, il organise lui-même les grèves et les manifestations au moyen de ses indicateurs et agents doubles (naguère trotskistes, aujourd’hui plutôt libertaires). Depuis les grandes grèves de 1995 et le Plus jamais ça ! de Juppé, de gros moyens ont été déployés. Toute l’extrême gauche, que je connais bien, est aujourd’hui complètement sous influence, noyautée et infiltrée par la police. J’en ai eu des preuves au fil du temps. On en voit la conséquence dans l’inefficacité totale du syndicalisme révolutionnaire, qui a complètement cédé sa place au syndicalisme de cogestion réformiste. »
Syndicalisme révolutionnaire représenté aujourd’hui par MM. Martinez et Mailly, lesquels constate Bruno Gollnisch, attaquent sans relâche le premier parti (ouvrier) de France, le seul mouvement de masse opposé à la financiarisation de l’économie, aux dérives du capitalisme spéculatif, à la domination du grand capital mondialiste destructeur des nations, des frontières, des barrières, des clauses protectrices, à savoir le Front National. La boucle est bouclée.