Le Figaro a aussi constaté que les historiques gardaient la cote auprès du peuple des militants , relevant notamment (mais le contraire eut été très étonnant!) le « bon accueil » rencontré par « Bruno Gollnisch » ou son successeur à Lyon, « Christophe Boudot« . Accueil chaleureux, habituel pour le député européen FN sorti « dans la botte »‘ lors de l’élection du Comité central, Bruno étant systématiquement félicité pour sa persévérance, et son courage par des frontistes l’invitant à ne rien lâcher dans sa défense de nos fondamentaux qui n’ont rien perdu de leur éternelle modernité.
Les fondamentaux des anciens de ce vieux Système eux, ne varient pas non plus d’une élection à l’autre, notamment l’antifrontisme qui apparaît toujours comme un ciment, un coagulant des partis bourgeois et de leurs relais médiatiques.
Ainsi Libération, « Les sociétés de journalistes (SDJ) de plusieurs rédactions, ont dénoncé dans un communiqué le refus du FN d’accréditer le site Mediapart et l’émission Quotidien (de Yann Barthes, ex Canal plus) aux Estivales de Marine. « Le Front National n’en est pas à son coup d’essai (sic). Depuis de nombreuses années, il a pris l’habitude de choisir les médias et les journalistes autorisés à couvrir ses activités et sa campagne électorale. Ces choix et ces interdictions violent la liberté de la presse. L’article 11 de la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dispose : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. A l’orée de la campagne présidentielle, il est inquiétant de voir un parti politique, qui prétend à une France apaisée, pratiquer la censure médiatique » (sic).
Outre que l’article de la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen cité ici est bêtement hors sujet, dans les faits la corporation journalistique est, de manière générale, très mal aimée des Français qui contestent son honnêteté, sa sincérité, et doutent de la liberté qui est la sienne de dire la vérité. Mais ici, nous sommes dans un cas plus particulier: les « journalistes » interdits d’Estivales se vautrent particulièrement dans la caricature la plus grotesque du FN, dans les mensonges les plus éhontés, dans un militantisme antinational bien peu déontologique. Ils en payent les conséquences.
Cette collusion entre monde la finance, les partis politique et des médias a interpellé Jack Dion directeur adjoint de Marianne. Il s’arrête dans son dernier édito sur la collaboration, sous la forme d’un « Observatoire du Front National« , entre la Fondation Jean-Jaurès, proche du PS, et le quotidien Libération de l’homme d’affaires israélien Patrick Drahi. « L’initiative (que nous avons évoqué sur ce blogue, NDLR) se donne pour but de faire du traitement du FN un axe majeur du suivi de la campagne présidentielle, actant la place centrale du parti d’extrême droite et la rupture de nombreuses digues morales et idéologiques dans la droite classique. A priori, il ne paraît pas absurde de dénoncer les dérives de tous ordres qui font du FN un parti extérieur au champ républicain » écrit Jack Dion, ânonnant le mantra convenu.
Mais déplore-t-il aussitôt, « l’opération de Libération apparaît cousue de fil blanc – ou rose. Elle pourrait se résumer d’une formule : Au secours, l’extrême droite revient. Pour y échapper, il n’y aurait qu’une solution : le vote utile à la présidentielle pour le candidat socialiste. La boucle est bouclée et le piège refermé, comme en 2012. »
Comme en 2012, toujours en retard d’au moins deux guerres, le PS avait aussi convoqué l’ancien complice d’Alain Krivine et Daniel Bensaïd, l’ex trotskiste, ancien sénateur et député européen socialiste PS Henri Weber, pour faire de la retape anti FN à Fréjus. A dire vrai Elsa di Meo très esseulée et peu performante secrétaire nationale du Parti socialiste, membre de la section locale du parti à Fréjus, n’a réussi qu’a convaincre M. Weber de se déplacer pour une conférence-débat qu’elle donnait la veille des Estivales. Une réunion elle aussi cousue de fil blanc , en présence de quelque rares militants de collectifs anti-FN du département, rameutés péniblement, sur le thème: « Sommes-nous dans les années 30 ? Similitudes et différences ».
La parano malsaine, la peur panique d’être balayée par les Français, condamnent les caciques du PS à manier de poussiéreux anathèmes, à réutiliser faute de mieux et en désespoir de cause, des logiciels périmés. Reste bien sûr les vieilles méthodes qui ont fait leur preuve, consistant à empêcher adversaires et concurrents de se présenter aux élections. Ainsi, depuis la montée en puissance des intentions de vote au profit de Jean-Luc Mélenchon (il devance M. Hollande dans certains sondages) le PS s’emploierait à le priver des parrainages nécessaires. Il en manque encore 300 au candidat de la gauche de la gauche. Jean-Marie Le Pen, Marine ont été en but aux mêmes procédés indignes sous Chirac et Sarkozy. Au nom du respect de la démocratie, le vice président du FN, Louis Aliot, a déclaré que nous pourrions aider M. Mélenchon à obtenir ses parrainages.
Une provocation pour le monsieur anti FN et porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière: ‘Tout le monde comprend bien la part de cynisme et de manœuvre que contient cette prétendue proposition. D’abord, nos concitoyens savent la claire opposition de la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux idées du Front National. » Là aussi M. Corbière est hors sujet, il le sait d’ailleurs, tout comme François Fillon quand il parle comme un vieux tract du NPA.
Invité cete fin de semaine d’iTélé, Europe 1 et Les Echos, l’ancien Premier ministre a réservé ses critique les plus dures au courant patriotique et souverainiste: « Chacun voit le FN, sa politique économique absurde, son positionnement qui pousse à l’affrontement et à la haine, c’est un parti d’extrême droite. » « Marine Le Pen ne peut pas incarner à elle seule le FN, qui est une réalité avec une histoire, des hommes et des femmes qui prennent des positions très largement contraires aux valeurs républicaines.«
Comme à chaque fois que ce petit catéchisme est débité, et notamment à « droite », ceux qui s’en gargarisent ne se risquent pas à expliquer en quoi le FN tient un discours antirépublicain, et surtout se gardent bien d’énoncer franchement les « valeurs républicaines » qui sont les leurs. Bruno Gollnisch interpellait déjà à ce sujet Jacques Chirac il y a trente ans dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Au delà de slogans creux, la réponse se fait toujours attendre, mais les Français sont nombreux à s’être déjà fait leur opinion!