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Banlieues, violences, racisme…parlons-en!

agoraMême les médias « bourgeois » des deux côtés du Rhin l’ont relayé, la mairesse, membre du parti social-démocrate (SPD), de Garmisch-Partenkirchen, vient de lancer un signal de détresse face à l’invasion migratoire. La célèbre station de ski bavaroise accueille aujourd’hui, après le  départ vers d’autres endroits de familles de migrants syriens,  250  immigrés économiques, majoritairement de jeunes  hommes africains logés dans le  centre d’hébergement communal (une ancienne caserne de l’armée américaine);  des  « demandeurs d’asile »  qui multiplient les violences, les actes de délinquance,  les agressions sexuelles. « La situation empire de plus en plus depuis plusieurs semaines » explique-t-elle, les migrants de sa ville  sont devenus « problématiques », les riverains,  qui ne sont pas des affreux d’extrême droite se sent elle obligée de préciser, se plaignent: « ils nous expriment leurs difficultés. Il y a de très graves problèmes avec les réfugiés à Garmisch-Partenkirchen. » Cette  élue qui voit ses certitudes s’écrouler en tirera-t-elle jusqu’au bout les conclusions qui s’imposent? En France ce sont les policiers qui expriment leur désarroi devant l’impunité des voyous et le peu de soutien dont ils bénéficient de la part des autorités. Nous évoquions hier la manifestation sans  précédent sur les Champs-Élysées, de centaines de policiers clamant leur ras-le-bol devant la violence  sauvage des bandes des cités plurielles. Ce mouvement est  désavoué par le gouvernement socialiste et le grand diseu mais (tout) petit faiseu Bernard Cazeneuve. Des manifestations de policiers, calmes et pacifiques, en  dehors des mots d’ordre syndicaux, se sont déroulées  hier à Evry et à Marseille.

Une violence  sexiste et  raciste  que les belles âmes  traquent et  découvrent un peu partout,  sauf là où elle se trouve vraiment. Une polémique ridicule (mais révélatrice) a ainsi éclaté ces dernières heures suite à la  la publication de l‘alerte enlèvement de la petite Djenah à Grenoble.  Échappant au conditionnement sémantique, à la programmation neurolinguistique (PNL) souvent à l’oeuvre dés l’école primaire, à  cette police  des mots, de la pensée, de l’arrière pensée propre au règne de Big Brother, à toutes les sociétés totalitaires, le  rédacteur  du ministère de la Justice qui a rédigé cette  alerte enlèvement  a lourdement fauté. Crime des crimes, il a employé  le terme « individu de race noire », pour décrire Steeve Beni Y Saad, le présumé ravisseur et  père de l’enfant . Avant de corriger cet avis  en substituant  au mot honni de « race »,  la terme   « individu à la peau noire »  puis dans une troisième mouture en écrivant  « de couleur noire ». Dans quel pays vit-on?

Un pays nous direz-vous, ou le quotidien de Patrick Drahi, Libération, publie la tribune au comique involontaire  de deux militantes socialistes Elsa Di Meo Conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte-d’Azur , Marie Le  Vern,  député de Seine-Maritime,  pour annoncer un petit raout ce soir visant à  dénoncer » les menaces proférées par l’extrême droite », « la réalité quotidienne des militantes et citoyennes engagées pour défendre les valeurs de la République (à Fréjus), » où  elles subiraient, peut-être à l’instar de la secrétaire de la (squelettique)  section socialiste de cette commune,  Insaf Rezagui, des « tweets ou posts de  réactionnaires cyberactifs » (sic). Les élus  et candidats FN reçoivent régulièrement insultes et menaces de mort,  certains ont même  été sauvagement  agressés  physiquement, ils  de ne sentent pas obligés  pour autant  d’organiser  une soirée sur ce thème. Faute de briller par son travail, quand on  a plus rien à proposer,  toute diversion, certes est  bonne à prendre…

Front National également soupçonné de tout et son contraire et dernièrement  de se faire embobiner par  les Frères Musulmans que l’on retrouve à la manœuvre derrière l’Union des organisations islamiques de France (UOIF).  Et ce, au motif  qu’un de ses  collectifs,  Banlieues patriotes,  animé par le conseiller régional francilien Jordan Bardella,   a enregistré dimanche une émission internet  dont l’invité était Camel Bechikh.  Celui-ci est  porte-parole de la Manif pour tous,  à l’origine  de  l’association Fils de France, se revendiquant du patriotisme français et du souverainisme, prônant l’avènement  d’un islam français et national. Vaste programme…

Interrogé par l’Afp,  Jordan Bardella a précisé que  « les invités ( de ses émissions, NDLR)  sont pas forcément d’accord avec nous, ce qui se dit n’engage en rien le FN. Camel Bechikh m’a dit qu’il était adhérent de l’UOIF, sans y être impliqué. Il y a plusieurs lignes je crois. » Florian Philippot a indiqué pour sa part:  « Je pense que tout le monde, moi le premier, ignorait qu’il était à l’UOIF dont manifestement, il n’a en rien le discours, puisqu’il défend l’assimilation et la République contre l’islamisme. Pour le reste, il demeure un invité, et non un adhérent. »

Redisons-le, le FN est ouvert au dialogue et il est d’autant  plus intéressant quand vous échangez avec des personnes qui ne sont pas forcément exactement  sur la même ligne que vous.  Rappelons aussi que M.  Bechikh   fut déjà  invité en avril 2013  par Louis Aliot, à débattre lors  du colloque Islam et République, organisé par son  club de réflexion Idée Nation. Nous nous étions fait aussi l’écho sur ce site de l’entretien accordé par Camel Bechikh  à Nicolas Gauthier sur boulevard voltaire: « Les enfants et petits-enfants d’immigrés  encore nombreux dans les quartiers pauvres, subissent frontalement le désastre d’une immigration toujours massive, malgré les conditions économiques limitant l’emploi, le logement, la performance inclusive qu’était l’école (…)« . Il existe  des musulmans « heureux de rencontrer une France qui s’aime, une France fière de son histoire, de sa langue, de ses valeurs catholiques, trop souvent oubliées par la République (…).  Les heures sombres de notre histoire  se déroulent sous nos yeux: perte de souveraineté, destruction des frontières, géographiques et morales ! Le temps presse, la France ne peut faire l’économie d’aucune bonne volonté, d’aucun citoyen, sans distinction d’origine, de religion, de classe sociale. En effet, comme l’écrivait Charles Maurras: Aucune origine n’est belle. La beauté véritable est au terme des choses. « 

Certains accusent M. Bechikh, qui affirme que « la France est ontologiquement catholique »,  de dissimulation, de double-langage mais à notre connaissance, il n’ a jamais tenu des propos qui seraient  en contradiction avec le patriotisme qu’il affiche. Il est certes permis à certains  de douter de l’optimisme qui est le sien sur  la diffusion des idées nationales dans les banlieues quand il affirme  que « le vote FN des Français de confession musulmane est bel et bien une réalité dont il faut se féliciter ». Ce vote FN des Français issus de l’immigration non européenne et/ou musulmane reste en fait très marginal.

La tâche sera rude  expliquait implicitement Didier Beauregard sur le site Polemia,  même si au sein des  deux millions d’électeurs  musulmans (pour un corps électoral d’un peu plus de 44 millions de persones),  « un ensemble d’éléments bien identifiés (mariage homo, théorie du genre, affaire Dieudonné, crise de Gaza, sans oublier l’échec social de la gauche…) pousse une fraction très minoritaire, mais grandissante, de l’électorat musulman vers un vote contestataire de droite, après l’avoir exprimé à gauche « . Le politologue Gilles Kepel  affirme lui aussi  que chez les musulmans « le tabou du FN a sauté. » 

M. Beauregard citait aussi   l’enquête de terrain  « menée de manière approfondie, bureau de vote par bureau vote, par la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop, à Perpignan (à l’occasion des dernières élections municipales ou Louis Aliot menait la liste FN, NDLR), pour saisir au plus près la typologie du vote FN en fonction de la géographie urbaine. Le constat de l’étude est clair : il fait ressortir, dans le sud méditerranéen, l’existence d’un vote à forte composante communautaire, qui ne va pas dans le sens d’une lepénisation  du vote musulman (…) ».

 » Face à l’effondrement du Parti socialiste, les électeurs musulmans, pour faire obstacle au FN, auraient, dès le 1er tour, massivement voté pour la droite classique. Le réflexe communautaire percevrait donc toujours le parti de Marine Le Pen comme une menace (…).A contrario, le vote FN progresse fortement dans les zones d’habitation populaires ou bourgeoises qui jouxtent les zones d’habitats sociaux où se concentre l’essentiel des populations issues de l’immigration. C’est ce que les sociologues appellent  l’effet lisière  (…) ».

Bref, le vote FN serait « un vote communautaire  blanc »,  « la motivation identitaire (l’emporterait) chez les électeurs du Front National sur les considérations socio-économiques. Selon un récent sondage Ifop, 88% des électeurs du Front national votent d’abord en raison des enjeux migratoires et sécuritaires, et les sujets économiques arrivent loin derrière ».

Pour autant, « les musulmans, beaucoup d’entre eux certainement, veulent aussi de la sécurité dans leurs quartiers et une bonne éducation scolaire pour leurs enfants. C’est une base de compromis opérationnelle pour aborder l’électorat musulman, tout en restant ferme sur les principes fondamentaux de l’identité française » notait l’auteur de cet article. Bruno Gollnisch l’a dit, le FN,  le  syndicat des indigènes comme le décrivait Jean-Marie Le Pen, a aussi   vocation à tendre la main  à tous les Français, à fédérer tous les patriotes, et cette  base de compromis (et non de  compromission)  décrite ici  n’a certainement  pas échappé aux  responsables  de Banlieues patriotes.  

 

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