Le semestre européen, c’est l’exercice qui consiste à mettre sous tutelle les budgets nationaux et par voie de conséquence, les politiques, notamment économiques et sociales, des Etats qui ont adopté l’euro comme monnaie. Ceux-ci doivent en effet éviter tout déséquilibre budgétaire excessif, sous menace de sanctions. C’est pourquoi j’ai voté contre ce rapport qui enchaîne souvent les banalités dans l’analyse mais ne remet pas en cause cet exercice absurde.
A vrai dire, je n’approuve pleinement que deux choses dans ce rapport :
-la condamnation de la sanction absurde envisagée (c’est une première) contre l’Espagne et le Portugal (leur supprimer les fonds régionaux européens qu’ils reçoivent), alors que ces deux pays sont engagés depuis des années dans des politiques d’austérité, particulièrement douloureuses pour leurs peuples, et dictées par Bruxelles.
-Les amendements qui soulignent les effets déstabilisants de la monnaie unique sur les économies de la zone euro et dénoncent les excédents accumulés par l’Allemagne au détriment de ses partenaires européens. Ils supposent que les déséquilibres allemands aussi devraient être sanctionnés, conformément aux textes européens.
L’avenir de l’Allemagne n’est pas dans la préservation de sa rente de situation et la prospérité de ses retraités. J’espère que les prochaines élections le prouveront.