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De la grande diversion à la grande évasion

Drapeau européen

Drapeau européenLa sanglante litanie des attentats islamistes se poursuit en ce début d’année. Samedi un massacre aurait été cependant évité avec l’arrestation par la police allemande à Sarrebruck d’un Syrien qui serait  en lien avec l’Etat islamique (EI) et qui aurait projeté  de foncer avec une fausse voiture de police dans la foule dans d’une ville allemande, française, belge ou  néerlandaise. Un terrorisme dont sont prioritairement victimes les musulmans, les fous d’Allah ne parvenant pas (encore?) à frapper les Européens avec la même intensité et régularité qu’au Proche-Orient. Hier, concomitamment à la présence de François Hollande sur les sol irakien, une énième attaque suicide à la voiture piégée à Bagdad  a fait au moins 32 morts et 61 blessés. La veille, l’EI revendiquait  l’attaque commise le jour même  par un homme armé  dans une discothèque d’Istanbul fréquentée principalement par des Turcs et des touristes musulmans,  qui a  causé la mort de  39 personnes. L’homme est activement recherché et  s’inspirant de l’actualité récente,  un internaute (complotiste?)  s’étonnait dans un  commentaire laissé sur le site oumma.com «qu’on ne retrouve les pièces d’identité, après des attentats meurtriers, qu’aux Etats Unis, en France et en Allemagne, jamais en Irak, en Syrie, en Arabie, en Turquie, ou par exemple, en Afghanistan. Curieux, quand même.»

Ce qui est tout sauf curieux , car hélas tristement habituel, et le FN s’en est officiellement indigné, c’est la capacité des ministres de l’intérieur qui se succèdent place Beauvau depuis trente ans à minorer les chiffres de la délinquance,  à en  dissimuler l’ampleur, la progression continue. On l’a vu et ce serait risible si la situation n’était pas aussi grave avec le remplaçant du très décrié Bernard Cazeneuve par Bruno Le Roux. Évoquant  les traditionnels incendies de véhicules commis par  des jeunes pour fêter la  Saint-Sylvestre,  M. Le Roux a  jugé qu’il s’agissait d’ un «phénomène contenu par rapport à 2016»,  «avec 650 mises à feu directes, là où elles étaient 602 l’an passé», jugement tout de même sujet à caution puisqu’il s’agit d’une progression  de 8%…Quant au nombre total  de voitures brûlées par la propagation des incendies directs de véhicules, il s’élève à  945, chiffre matérialisant une progression record de 17,5% par rapport à l’année dernière!

Tout aussi récurrent, et il faudrait  faire le décompte des vœux télévisés  présidentiels depuis 1984 ou il en est  question, François Hollande a rituellement mis en garde  les Français le 31 décembre contre l’Opposition nationale, populaire et sociale. Encore et toujours la technique bien éculée  de la grande diversion, le stratagème bien éventé de la peur du Loup FN.  Sans s’embarrasser de finesse, le plus impopulaire président de la Vème république a tenu un discours  rabâché déjà en son temps  par un Jacques Chirac promettant lui aussi dans la foulée de réduire le chômage et la fracture sociale. Utilisant la phraséologie caricaturale  du moindre sous-fifre du Grand Orient, M. Hollande a tenu à rappeler que  «La France, elle est ouverte au monde, elle est fraternelle, elle est européenne» ( et «déjà un peu arabe» avait précisé en son temps François Mitterrand). «Comment imaginer notre pays recroquevillé derrière des murs, réduit à son seul marché intérieur, revenant à sa monnaie nationale et en plus, en plus, discriminant ses enfants selon leurs origines» a-t-il ajouté, avant de crier avec un comique pathétique  certainement involontaire:  «Mais ce ne serait plus la France !».

Comment ne pas voir pourtant, que ce sont  ceux qui, de François Fillon à l’extrême gauche,  reprochent au FN d’être infidèle à  l’esprit de la France, de trahir  la République, qui s’échinent pourtant à faire disparaître une  République Française libre, une, indivisible et enracinée? Nous l’avions dit sur ce même blogue,  Bruno Gollnisch constate, comme l’avait fait dans une tribune peu avant sa disparation l’historien Dominique Venner, que ce sont justement  les partis dits de gouvernement qui  ont privé notre pays des trois attributs de la souveraineté Française. A savoir «la capacité de faire la guerre et de conclure la paix», dont nous sommes privés du fait de notre inféodation à l’Otan et aux Etats-Unis; la capacité de «battre monnaie» que nous avons abandonné à la technocratie mondialiste bruxelloise.  Et bien sûr « la maîtrise du territoire et de la population» qui a été bafouée au nom de la sacro-sainte mondialisation, du  métissage laïque et obligatoire, de l’idéologie libérale  du laisser faire-laisser passer, du  vivre-ensemble, d’un  transfrontièrisme  hors-sol .

Enfin,  à l’heure ou cette Europe Bruxelloise tellement contraire au génie européen nous est décrite comme notre horizon indépassable,  notons que  le journal britannique The Guardian vient de rendre public des de « câbles » secrets de la diplomatie allemande, qui lui ont été transmis par le groupe de radio NDR. On y apprend  que Jean-Claude Juncker, toujours président de la Commission européenne, aurait  contrecarré de manière souterraine,  lorsqu’il était à la fois  Premier ministre et  ministre des Finances  du Grand-duché du Luxembourg,  des initiatives prises par une commission secrète   l’UE  baptisée «Code de conduite»  crée en 1998, mais en fait  noyautée de l’intérieur,   pour s’attaquer à l’évasion fiscale des multinationales.

Dés novembre 2014, Bruno Gollnisch avait réagi à ce scandale de l’évasion fiscale, M. Juncker ayant été  alors contraint à démissionner de ses fonctions ministérielles, à la suite d’un  autre scandale , celui des services secrets luxembourgeois,  remplacé par  M. Xavier Bettel suite à des élections anticipées.  Le député frontiste avait fait entendre à cette occasion dans l’hémicycle  la voix du bons sens. S’adressant à M.  Juncker il avait  rappelé plus largement que « nous (les pays de l’UE, NDLR)  n’avons pas besoin d’harmoniser – en réalité d’unifier – les législations fiscales. Il suffit d’une règle très simple qu’il faut mettre en œuvre, aux termes de laquelle les sociétés multinationales seront imposées dans chaque État membre en raison du chiffre d’affaires ou des bénéfices qu’elles y réalisent.»

Et Bruno Gollnisch d’ajouter, et ses propos prennent aujourd’hui  un relief  particulier à l’heure ou des députés patriotes du FN sont persécutés judiciairement  par les instances européistes, que «l’enquête prévue devait être diligentée  par (les)  services (de Jean-Claude Juncker) et qu’il approuvait)  la nécessité d’une enquête indépendante. Je ne vous jette pas la première pierre, comme le Christ n’a pas voulu le faire à la femme adultère, car ceux qui sont coupables ici devraient partir les premiers. Ce sont ceux-là même qui ont voté la libre circulation des capitaux, sans aucun contrôle, au profit des multinationales.» Mais  qui parlera de ces sujets brûlants là au cours de cette présidentielle, si ce n’est le Front National et sa candidate?

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