En France, les médias nous resservent ces dernières heures l’affaire des assistants parlementaires du FN qui serait un boulet pour la campagne de Marine, alors qu’elle n’est qu’une énième déclinaison de la persécution dont sont victimes les nationaux de la part de l’institution bruxelloise et de ses relais politiques en France. Toutes choses parfaitement comprises et analysées par la journaliste Elisabeth Lévy qui était hier soir à l’antenne de l’émission On refait le monde sur RTL.
Gros médias qui, débordés par les réseaux sociaux et internet, sont désormais obligés d’évoquer, même a minima, le cas Christophe Bejach, directeur général des actions européennes de la société d’investissement Monument Capital Group Holdings LLC. Ce monsieur, de nationalité française et vivant à Londres, a été condamné en décembre dans la capitale britannique à 100.000 euros d’amende, 20 jours de travaux d’intérêt général et 100 jours de traitement médical pour pédopornographie. Piégée par une policière, il a été soupçonné de vouloir mettre sur pied une séance de photos érotiques avec trois fillettes âgées de 8, 10 et 12 ans. Les policiers ont trouvé à son domicile des photos de viols de fillettes; il a par ailleurs avoué son attirance pour les petites filles « de deux fois cinq ans ».
M. Bejach fut aussi un membre fondateur d’un cercle de réflexion archétypale du PS du XXIème siècle, de la gauche progressiste, à savoir Terra Nova, et conseiller technique au ministère des finances de Bercy sous la direction d’Arnaud Montebourg jusqu’en 2014. Certes, nous croyons bien volontiers M. Montebourg et son entourage quand ils affirment que ce pédophile n’avait pas de contacts privés avec le candidat à la primaire socialiste. Certes, ce malade a mené une existence de techno plus en retrait par exemple que ce soutien de François Bayrou, l’eurodéputé Modem Robert Rochefort, vice-président du parti centriste, condamné en août dernier pour exhibition sexuelle a proximité d’enfants dans un magasin de bricolage. Mais imagine-t-on qu’un ex-collaborateur, un soutien même éloigné de la candidate du FN, n’aurait pas été épinglé plus bruyamment par les médias dans les mêmes circonstances?
Du bruit, Vincent Peillon, nous l’avons vu, en fait à tort et à travers, et ses soutiens aussi, à l’image du député PS de Haute-Garonne Kader Arif, fédéraliste européen, Secrétaire d’Etat aux anciens combattants jusqu’en 2014, avant de démissionner suite à l’ enquête préliminaire du parquet financier au sujet de la société d’un de ses frères.
Invité de la webémission du HuffPost, M. Arif, comme M. Peillon dénonçant le « fascisme rampant » du FN, a repris de vieux éléments de langage. Après tout, comme le disait déjà Staline,«si vous parlez avec un homme de droite, traitez-le de fasciste, pendant le temps qu’il mettra à se disculper, il n’argumentera pas…». Une vieille ficelle qui sert aussi désormais à cacher le vide abyssal des propositions des candidats antinationaux, à dissimuler leurs lieux communs programmatiques, leurs vieilles recettes éculées, leur absence d’imagination.
« Je suis inquiet» a affirmé ce député PS. «Les mots ont du sens. Le FN est un parti d’extrême droite (…). Oui, je pense que ce parti-là, accompagné par la fachosphère, est un parti fasciste sur un certain nombre du sujet », se disant « très inquiet des porosités qui s’opèrent entre une partie de la droite et du FN ». « Je veux pas dramatiser les choses, mais je me méfie des lâchetés individuelles et collectives dont on est tous capables. Quand je regarde ce qu’ont été les années 30. Une république affaiblie, une crise économique, la montée progressive du nazisme, qui a pris le pouvoir par les urnes… L’Europe tournait la tête. Je ne fais pas de parallèle, mais il faut que l’histoire ne se répète pas ».
Les mantras stupides et grossiers de M Arif, constate Bruno Gollnisch, ont été rabâchés jusqu’à la nausée ces dernières décennies par ce Système qui assiste effrayé à ce retour du réel en politique qu’il a tenté de dissimuler aux Français. Ils prennent aussi une résonance particulière alors qu’ont été commémorés cette semaine les deux ans du massacre commis par les frères Kouachi dans les locaux de Charlie-Hebdo.
Une des victimes de cette tuerie fut l’économiste eurosceptique Bernard Maris qui était une des plumes de Charlie. Un homme intelligent qui dans son livre « Et si on aimait la France » avait eu le courage intellectuel de dénoncer (sur le tard) avec lucidité les errements idéologiques de la gauche, le drame de l’immigration sans frein, le masochisme anti-français, la bobo-attitude… Il reprenait aussi à son compte les analyses des Fractures françaises de Christophe Guilluy sur la France des relégués, des oubliés, des petits blancs, des classes moyennes et populaires abandonnés par une gauche sous influence Terra Nova.
Quelques mois avant cette tuerie, en mai 2014, M. Maris écrivait cependant dans Charlie-hebdo : «Dans le village où j’habite, peuplé de quelque 650 habitants, 38% d’entre eux ont voté pour le FN. Les 62 autres % ne comprennent pas. Pourquoi choisir le parti de la haine, du rejet des autres, de la peur, du repli sur soi? (…). Comment faire confiance à un parti qui a promis de faire la chasse aux journalistes, de les attaquer à mort, de leur marcher dessus?».
Le parti de la haine et du rejet de l’autre existe bien, mais assurément il se trouve du côté des adversaires de ceux qui entendent défendre les valeurs de notre incomparable civilisation helléno-chrétienne, préserver, fortifier, assurer un avenir français à notre nation et à notre peuple. Cette évidence-là ne cesse d’être démontrée par les événements.