Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Prophéties autoréalisatrices

Urne de voteMarine Le Pen était hier soir l’invitée politique de France 2, après le JT de 20h, chaîne emblématique d’un service public qui ne ménage pas ses efforts de propagande contre le FN avec une succession « d’enquêtes » à charge. Dans la même veine antifrontiste, Bruno Gollnisch a pointé  également sur twitter la programmation sur France 3 demain d’une fiction-documentaire (sic), « Un homme à la dérive », traitant des supposées sombres influences de l’opposition nationale sur nos compatriotes égarés…Sur France 2, présidée par une amie d’Emmanuel Macron, Delphine Ernotte, Marine a été confrontée à tous les mauvais procès à toutes sortes de questions-accusations périphériques et autres diffamations lancées contre le FN. Les méthodes habituelles pour parasiter son discours sur le fond, l’exposé des thématiques de son programme. Nihil novi sub sole…

 Le procédé est grossier mais le Système, il faut y être préparé et en être parfaitement averti, utilisera tous les moyens, même légaux, pour empêcher l’accession au pouvoir des patriotes souverainistes. Le journaliste-essayiste et romancier Nicolas Bonnal le résume avec le sens de la formule qui est le sien : « Il y a d’un côté le candidat de l’oligarchie », celui de « la nouvelle caste cruelle qui se met en place sous le label d’européen ou de libéral-libertaire ». « Celle-ci rétribue bien les traîtres et les sadiques qui organisent la division, l’invasion et la guerre pour tous – sauf pour la bourse et pour l’élite ». Et  « de l’autre côté, il y a la candidature populaire. Le candidat populiste est celui insulté qui plaît au peuple ».

«  Le Système est devenu tyrannique et voudrait coffrer les gens qui ne lisent pas Le Monde. Le trio satanique OTAN-BCE-Bruxelles veut imposer son Macron comme hier son Juppé. Candidat du triangle magique Rothschild-Drahi-Soros, le vendeur d’Alstom est l’enclume rêvée où le marteau du capital mondialisé aplatira ce qui reste de France libre » écrit-il encore .

Une France libre qui est l’objet de toutes les inquiétudes d’un PS  dont les grands pontes synthétisent assez parfaitement  tout ce que nos compatriotes reprochent au Parti de l’étranger qui règne  sur notre démocratie confisquée. Ceci explique aussi cela, Manuel Valls réunissait hier ses proches à Paris, pour un déjeuner au Sénat, puis 80 parlementaires à l’Assemblée,  pour évoquer une nouvelle fois le danger FN. Il a fait part de sa conviction selon laquelle Marine  -comme François  Fillon selon lui-  sera plus haute dans les urnes que ne le disent les  sondages, que sa victoire est possible, que la qualification même de M. Macron pour le second tour n’est pas assuré…

Avait-il d’autres choix ? Ce matin sur BFM TV, Manuel Valls n’a pourtant pas tremblé pour torpiller le vieux rafiot de la rue de Solférino et son candidat résiduel en annonçant à son tour qu’il voterait Emmanuel Macron dés le premier tour… Cela lui a valu une avalanche d’invectives de la part  du dernier carré de fidèles de Benoit Hamon, sur le thème les rats quittent le navire.  Mais cet élan macronien du traître Valls ne fait pas forcément les affaires du candidat d’En marche !, conscient qu’il apparaît de plus en plus clairement comme une  entreprise de recyclage des éléphants du PS. L’image de renouveau que tente de se donner cette incarnation du sérail bruxellois  en prend un coup. 

Le 14 mars,  M. Macron  déclarait d’ailleurs à l’adresse de Manuel Valls  qu’ « (il n’avait) pas fondé une maison d’hôtes » pour ses complices socialistes. Ralliements ou soutiens directs,  la réalité apparaît pourtant toute autre.  Au dernier décompte,  les ministres Marisol Touraine,  Ségolène Royal, Jean-Yves le Drian, des dizaines de maires  et  plus de cinquante députés PS, ont fait  allégeance  au champion des progressistes,  dans l’espoir bien sûr  de sauver leur siège aux législatives.   Une proportion bien  plus importante que les ralliés  de la nébuleuse centriste, de certains LR  ou des retraités  des années Chirac.

L’ex Premier ministre de François Hollande a certainement comme d’autres sorti  sa calculette, lu les analyses sur les évolutions et les attentes du corps électoral. Ce qui lui a permis d’en déduire, comme M. Fillon, que  même  la grosse ( ?) moitié des électeurs du PS qui n’est pas séduite par la candidature Hamon,  auquel il faut ajouter, nous voulons bien le croire,  une bonne proportion de centristes,  n’assurent pas  forcément à Emmanuel Macron la certitude de dépasser la barre des 20% le 23 avril prochain. Et ce,  quoi qu’en disent les fourchettes hautes des  sondages le concernant, relayées par des médias  qui se livrent aux habituelles tentatives de prophéties autoréalisatrices…

Quitter la version mobile