L’Allemagne a décidé en 2014 de faire payer les utilisateurs étrangers de son réseau routier et autoroutier, par l’instauration d’une vignette. Un peu comme en Suisse. Le projet a été suspendu pour non-conformité au droit européen et une nouvelle mouture, fondée sur des critères écologiques et touchant aussi les Allemands, a été présentée en décembre 2016. Pour le Parlement, il s’agit toujours d’une discrimination inacceptable, dissimulée derrière des différences de tarifs.
J’ai voté contre cette résolution. Les Allemands ont déjà payé par leurs impôts la construction de leurs infrastructures. Ils payent également une vignette ou une taxe de circulation annuelle. Jusqu’à l’annonce de la fameuse vignette allemande, personne ne s’insurgeait de cette discrimination à rebours. Certes, il reste à régler le problème spécifique des frontaliers pour qui cette nouvelle vignette semble trop chère.
Et rien n’empêche la réciprocité. Je pense en effet que chaque Etat doit pouvoir décider de faire contribuer les utilisateurs étrangers à l’entretien et l’amélioration de son réseau routier. Quand je vois le nombre de poids lourds à immatriculation étrangère circulant sur les routes de France, je me dis même que mon pays devrait sérieusement y réfléchir.