Les médias ont souligné que cette réunion hier soir a vu Marine Le Pen revenir dans son discours aux fondamentaux frontistes, pointant notamment une vibrante défense pour la liberté des femmes menacée par la montée des violences physiques et communautaristes, le vœu d’un « moratoire immédiat sur toute l’immigration légale ». Il est vrai que la dénonciation des cinq i (immigration-invasion, inversion des valeurs dés l’école, insécurité endémique, islamisme radical prosélyte et terroriste, impôts confiscatoires…) est plus mise en avant dans cette dernière ligne droite avant le premier tour.
Il s’agirait pour la candidate national de se démarquer et de contenir l’embellie sondagière d’un Mélenchon reprenant des thématiques du FN ( disparition des services publics, paupérisation de la France périphérique, dictature bruxelloise, ravage du capitalisme spéculatif, soumission à l’Otan…) et d’un Fillon martelant sa (re)découverte de l’identité française, de ses racines, les promesses de 2007 d’une maîtrise de l’immigration et de la pression fiscale pesant sur les ménages, nos commerçants-artisans, nos entreprises…
Au delà du calcul tactique qu’on lui prête, et qui n’est bien sûr pas absent d’une campagne, Marine a aussi plus profondément, à quelques jours du 23 avril, rappelé l’importance fondamentale de cette élection. Un scrutin déterminant en ce qu’il est « un enjeu de civilisation ». Civilisation dont tous les adversaires les plus sérieux du Mouvement national patriotique , du candidat du Grand orient socialo-trotskyste de la France (pseudo) insoumise, à celui de l’eurolibéralisme de l’attelage LR-UDI , se sont employés à abattre les murs porteurs par leurs (in)actions depuis qu’ils sont entrés en politique.
Un enjeu civilisationnel car nous sommes à la croisée des chemins, et la candidate du FN , elle l’a redit ce matin au micro d’Elizabeth Martichoux sur RTL, est la seule à porter un discours cohérent pour protéger la France et les Français, dans son refus des deux fléaux enfantés par la mondialisation, un libre-échangisme destructeur et une immigration sauvage qui ne l’est pas moins; deux faces d’une même médaille note Bruno Gollnisch que les Fillon, Macron, Mélenchon ne veulent ou ne peuvent appréhender dans leur simultanéité.
Un Emmanuel Macron qui était aussi hier soir en meeting à Paris , à Bercy, dans une capitale boboland où il se sent chez lui, envoyant des bisous au public sous des projecteurs multicolores, façon nrj music awards... Comme à son habitude, le candidat de Hollande, Bruxelles, Minc, Attali, BHL, Soros, Merkel, et des fonds de pension yankees a dévidé la pelote de ses formules creuses, dénonçant « l’enlisement » de la France « depuis vingt ans »…tout en louant le Jacques Chirac de la « fracture sociale » – slogan , escroquerie marketing qui plait forcément au fondateur d‘En marche!- , dont les deux calamiteux septennats marqué par l’immobilisme ne sont pas pour rien dans le déclassement de notre pays… comme le fut à son niveau la participation de l’ex de la banque Rothschild au quinquennat Hollande.
Objet publicitaire (interchangeable) placé en tête de gondole par un Système tentant de sauver sa peau, l’inquiétante entourloupe Macron, façonnée par des médias complaisants, tiendra-t-elle jusqu’au 7 mai? Faut-il croire aux sondages qui démontreraient l’assise qui est la sienne au sein de l’électorat? Sondages dénoncés par Alain Garrigou, fondateur de l’Observatoire des sondages, qui affirme qu’ils « ne valent rien très longtemps avant l’élection, et quand ils commencent à valoir quelque chose, ils ont des effets sur les conduites. Ils encouragent notamment le vote stratégique au détriment du vote d’adhésion ». Une élection marquée plus globalement par une stratégie visant à faire de M. Macron le candidat idéal face à Marine Le Pen, comme l’analyse Michel Geoffroy sur le site Polemia. Les Français trancheront, espérons-le en toute connaissance de cause.