Dans ce climat inquiétant, devant les périls encore plus nombreux qui s’accumulent à l’horizon, c’est de lucidité, de fermeté, d’ordre, d’un cap clair, dont les Français ont besoin à la tête de la France et non d’un grand diseu petit faiseu interchangeable, du même acabit que ceux que nous subissons depuis des décennies. Le tout dernier sondage Kantar Sofres-OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI indique pourtant que nos compatriotes continueraient à qualifier Emmanuel Macron pour le second tour avec avec 24% des ‘intentions de vote, dans un mouchoir de poche avec Marine Le Pen créditée de 23% des suffrages. Selon cette même enquête François Fillon devancerait Jean-Luc Mélenchon d’une courte tête ( respectivement 18,5% et 18%), loin devant Benoit Hamon (8%), Nicolas Dupont-Aignan (4%) , Philippe Poutou (2%)…
Restons dans le domaine de la symbolique évoqué plus haut, puisque un article du Point nous révèle le lieu initialement prévu pour la rencontre programmée rencontre aujourd’hui entre François Fillon et Alain Juppé. « Pour immortaliser la poignée de main de la réconciliation avec le Bordelais», la rencontre dans les «les couloirs de l’école 42 de Xavier Niel » a finalement été « annulée par crainte d’agitation estudiantine autour des affaires –, elle aura finalement lieu dans l’entreprise Deezer à Paris. »
On reste ainsi assez stupéfait par ce choix premier car ce n’était pas tant le risque de l’agitation estudiantine qui aurait fait mauvais effet que celui d’un lieu appartenant à Xavier Niel, passé du minitel rose à la téléphonie, soutien officiel d’Emmanuel Macron, patron de l’opérateur de téléphonie Free associé avec le militant milliardaire rose Pierre Bergé et le banquier Matthieu Pigasse, tous trois à la tête du groupe Le Monde, L’Obs, Télérama, La Vie, Courrier International.… Personnalité symbolisant là aussi la mainmise des grands groupes financiers sur l’information. 10 milliardaires possèdent ainsi 90 % des quotidiens nationaux, des télévisions et radios de grande audience. Outre l’attelage Niel-Berger-Pigasse, on peut citer Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH (patron des Echos, du Parisien), Vincent Bolloré (Canal+), Martin Bouygues (TF1, LCI, TMC…), Serge Dassault (Le Figaro), Patrick Drahi, autre soutien affiché de M. Macron, principal actionnaire de SFR (Libération, L’Express, BFM-TV, RMC), François Pinault (Le Point), Arnaud Lagardère (Europe 1, Elle, Paris-Match...)…
Gros médias qui privilégient l’idéologie dominante et servent de chambre d’écho aux adversaires du FN. Le Monde est toujours à la manœuvre dans les grandes occasions, ce fut le cas encore ces dernières heures dans cette toute dernière ligne droite avant le premier tour, avec la mise en ligne d’un tribune à charge de de 25 Prix Nobel, dénonçant le programme eurosceptique du Front National, dans laquelle même Joseph Stiglitz est convoqué pour y aller de son admonestation obligatoire. Mais nous ne sommes plus ici dans la raison objective, il s’agit de faire oeuvre de militantisme, comme le note implicitement d’ailleurs la déclinaison francophone du Huffington Post dirigé par Anne Sinclair: «Si Joseph Stigtlitz refuse d’être associé au Front National, il a pourtant dressé un diagnostic sans pitié de l’échec de la monnaie unique dans son dernier livre L’euro: Comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe. »
Une quatrième pouvoir rappelle Benjamin Dormann dans Éléments, qui a clairement fait son choix, en adoubant le leader d’En Marche! et en gardant sous le coude l’hypothèse Fillon en cas de qualification de ce dernier pour le second tour. Médias dominants qui se taisent sur « les zones d’ombres d’Emmanuel Macron, membre des Young Leaders (…) ce réseau franco-américain élitiste (…), un des sept français participants au Groupe Bilderberg en 2014, aux côtés de Fleur Pellerin, de François Baroin (promis au Poste de Premier ministre en cas de victoire de M.Fillon, NDLR), de Nathalie Nougayrède alors directrice du Monde et d’Henri de Castries, président de ce puissant réseau d’influence internationale » et soutien de François Fillon . C’est ce même Henri de Castries qui fait le lien entre un Macron et un Fillon qu’il a intégré au groupe Bilderbeg. Soutien de Nicolas Sarkozy en 2007, il apporté sa participation financière à la campagne de Hollande en 2012. Toutes choses qui permettent de mieux comprendre pourquoi Marine Le Pen est désignée comme l’ennemie à abattre par les tenants du capitalisme planétaire d’obédience mondialiste, avec une unanimité qui doit interpeller les Français note Bruno Gollnisch.