J’ai voté contre la résolution sur le Corps européen de solidarité.
Au-delà de la question de savoir sur quelle ligne budgétaire on finance ce projet, il m’apparaît en effet que cette initiative est, au mieux, un outil de propagande de plus l’Union Européenne à destination des jeunes. Au pire, un moyen de faire assumer aux jeunes à moindre coût, en profitant de leur désarroi professionnel ou de leur désir de voyager, des missions déjà dévolues à des structures publiques (sécurité civile, aide humanitaire...).
Si elle n’est pas qu’un simple outil de propagande, alors cette initiative est le signe de l’échec d’autres programmes (volontariat européen, initiative pour l’emploi des jeunes). Soit que ces programmes manquent leur public, soit, et c’est plus grave, qu’ils manquent leur objectif : contribuer à fournir un travail, une formation ou une vraie expérience professionnelle à une population que les politiques européennes elles-mêmes mènent au chômage ou à l’inadaptation au marché de l’emploi.
Au lieu de créer un nouveau gadget, il serait temps de s’interroger sur l’efficacité de ce qui existe.