Intervention de Bruno Gollnisch au Parlement européen de Strasbourg le 16 mai 2017 au sujet de la maîtrise de la mondialisation.
Monsieur le Président, la Commission a fermé les yeux pendant plus de 20 ans sur les conséquences néfastes de la mondialisation. Elle en a été l’un des artisans actifs, l’exécutant extrêmement zélé, et elle admet aujourd’hui qu’il peut y avoir des problèmes. C’est bien, mais très insuffisant.
Si je lis le document de réflexion publié la semaine dernière, je n’y vois que la réaffirmation de l’inéluctabilité de la mondialisation, son caractère principalement bénéfique analysé de façon purement comptable. Les futures actions que l’on dessine, à part un pilotage accru des politiques nationales, sont surtout la continuation des politiques actuelles.
Tant que vous resterez dans le système de l’Organisation mondiale du commerce, dans le système d’un libre-échange généralisé de libre circulation sans contrôle des personnes, des marchandises et des capitaux, vous ne pourrez pas protéger les Européens contre les effets néfastes de la mondialisation, à commencer par ceux qui résultent de la concurrence déloyale des bas salaires et des emplois pratiqués dans des conditions d’esclavage en dehors de l’Union européenne.
– Monsieur le Président, chers collègues, mon cher collègue, vous vous êtes élevé contre le protectionnisme. Admettez-vous cependant que, conformément à un usage séculaire, des droits de douane – qui n’ont jamais empêché complètement le commerce – puissent, par exemple, compenser l’avantage qui résulterait, pour un exportateur, des bas salaires qu’il pratique sur le plan intérieur?