J’ai voté contre le rapport de Mme Verheyen sur l’administration en ligne, qui se propose d’encourager la fourniture généralisée de services numériques aux citoyens et aux entreprises, tant au niveau national qu’Européen.
Cela semble une bonne idée. Sauf qu’elle se réclame de l’interopérabilité généralisée et du principe « une fois pour toute »: en bref, permettre la réutilisation d’informations déjà fournies, non seulement par d’autres administrations nationales mais également à l’échelle européenne. En France, il y a 6 mois, la création du TES, super fichier contenant des informations sur l’ensemble de la population française a soulevé de légitimes inquiétudes : surveillance généralisée, risques en cas de piratage, etc… Et encore : ce TES a été mis sur pied prétendument pour lutter contre les faux-papiers et le terrorisme et n’est accessible, sous conditions, qu’à des services spécialisés. La fausse bonne idée de Mme Verheyen permettrait de créer de tels fichiers accessibles à toutes les administrations, et contenant de surcroît des informations bien plus nombreuses.
Plus anecdotique : il est piquant de demander à la Commission de chapeauter et coordonner ce projet, elle dont le site internet est le moins convivial et transparent que je connaisse.