Travailler à une structure et à des normes cohérentes pour la 5G avec une grande variété d’acteurs, en tirant les enseignements des erreurs de déploiement de la 4G, n’est pas forcément une mauvaise idée. Notamment en soulignant la nécessité d’un meilleur équilibre territorial du déploiement de cette technologie, permettant de réduire la fracture numérique entre zones rurales et urbaines.
Je ne suis pas sûr, en revanche, que toutes les solutions approuvées ou proposées par le rapporteur soient les bonnes. Le soutien enthousiaste qu’il apporte au partenariat public-privé (PPP) 5G créé en 2013 me semble par exemple excessif. Participent en effet à ce partenariat des entreprises telles Huawei, IBM ou Samsung. Or, le but affiché du plan d’action dont il est question ici est d’assurer une primauté européenne dans la technologie 5G. Cela pose également problème sur le plan de la sécurité des réseaux comme des systèmes d’information, sujet par ailleurs à peine mentionné dans le rapport.
Enfin, même si le sujet de l’électro-sensibilité est controversé, il me semble que l’impact éventuel sur la santé humaine d’une couverture totale du territoire européen en 5G aurait au moins pu être évoqué.