Membre du Haut conseil pour l’intégration (HCI) et du collectif Devoirs de mémoires, militant pour une « République multiculturelle et postraciale », fait officier de la légion d’honneur par François Hollande en 2013, Lilian Thuram est-il, comme le président du Cran, le mieux placé pour nous donner des leçons de fierté, d’Histoire? En novembre 2007, souvenons-nous, à l’occasion du match de foot France-Maroc au stade de France où notre hymne national avait été copieusement sifflé par un public majoritairement maghrébin, Lilian Thuram, alors capitaine de l’équipe de France, avait déclaré que « les sifflets, ( ne le choquaient) pas plus que ça, il faut se poser la question Pourquoi? Ce sont des raisons d’ordre historique, il y a un mal-être dans la société. Et c’était peut-être le moment, inconsciemment, de faire passer un message. » Message que M. Thuram avait fait également passé en août 2006, lorsqu’il avait invité dans ce même stade pour la confrontation entre la France et l’Italie, 70 immigrés clandestins expulsés du squat de Cachan.
Dans cette tribune du Monde, résume encore BFMTV, Louis-Georges Tin affirme encore que « louer la qualité du ministre de Louis XIV qui a redressé l’économie du royaume en oubliant que Jean-Baptiste Colbert a aussi légiféré, en posant les fondements du Code noir, pour permettre le développement de l’esclavage est un argument bancal. C’est, développe-t-il, comme de saluer Pétain vainqueur de Verdun en oubliant celui de l’Etat français et de la collaboration avec le régime nazi. »
La comparaison ne doit rien au hasard mais tout à l’actualité dont s’inspire ici le président du Cran. D’une épuration l’autre, et pour le coup franchement bancale, le site de cette même chaîne relevait que le maire de New York, Bill de Blasio, dont l’inculture crasse et/ou la soumission au politiquement correct sont assez ahurissantes, a affirmé sur twitter qu’ «Après les événements violents de Charlottesville, la ville de New York va étudier tous les symboles de haine présents sur son territoire ». «La plaque commémorative en l’honneur du maréchal Pétain, collaborateur nazi, située sur la promenade du Canyon of Heroes, sera la première que nous retirerons. » « Comme les autres noms apposés sur la célèbre avenue, précisait BFM, le maréchal français avait eu l’honneur d’une parade sur la célèbre avenue, en 1931 »…en tant que vainqueur de Verdun et artisan majeur de la victoire sur l’Allemagne… Bref, un utilisateur de twitter, réagissant aux vœux du président du Cran et de ses amis pose la bonne question : « Et pourquoi pas carrément débaptiser la France tant qu’on y est ? On pourrait la renommer pays d’accueil ou Hall de gare. »
Les Français justement constate Bruno Gollnisch ne veulent pas que leur pays soit définitivement transformé en hall de gare…ou en « hôtel » comme le souhaite et l’a dit Jacques Attali, le mentor d’Emmanuel Macron. Le site RT rapportait le sondage Ipsos publié le 16 septembre, « une légère majorité de Français (53%) pense qu’il y a trop d’immigrés en France. C’est moins qu’en 2016 (57%), mais plus que la moyenne des autres pays sondés (48%) et que l‘Allemagne (50%), qui a vécu l’arrivée de pus d’un million de migrants ces deux dernières années (…). Plus significatif encore : seuls 14% des sondés en France estiment que l’immigration a un impact positif sur leur pays. Dans le détail, 16% pensent qu’il s’agit d‘une bonne chose pour l’économie et ils sont 55% à estimer que l’immigration met trop de pression sur les services publics. En outre, 49% des Français jugent que l’immigration force leur pays à adopter des changements qui leur déplaisent , un chiffre en baisse de 5 points par rapport à 2016, mais toujours plus élevé que la moyenne mondiale (44%). »
« De plus, 61% pensent que la plupart ne sont pas vraiment des réfugiés et viennent en France pour des raisons économiques. Par ailleurs, 75% des sondés pensent que des terroristes se cachent parmi les réfugiés (…) Enfin, les Français jugent très sévèrement la gestion de la crise des réfugiés par leurs autorités, puisque seuls 12% des Français pensent que la France a bien réagi. »
C’est dans ce contexte que certains décrivent avec une joie gourmande un FN qui serait en train de se déchirer autour de la question de la place de l’euro dans son programme et du lancement par Florian Philippot de l’association Les Patriotes. Marine a tenu à clarifier la situation ce matin sur RTL en insistant sur l’importance de « la grande œuvre de refondation » du Mouvement national . «Il n’y a pas de crise » au FN a-t-elle (r)assuré. «Il (Florian) sait que la création des patriotes au moment des législatives a créé une forme d’émoi et certaines inquiétudes auprès des adhérents . » «Il est évident que s’il passe son temps à faire la communication des Patriotes, les adhérents du Front National vont se sentir orphelins. »
Autant dire qu’à l’aune des défis qui nous attendent, les attaques portées contre Florian au motif qu’il a dîné dans un restaurant de couscous à Strasbourg sont peu finaudes, même si ledit repas symboliserait aux yeux de certains son peu d’appétence et d’intérêt pour la défense de l’identité charnelle de notre pays, les questions liées à l’immigration, ce que l’intéressé conteste formellement.
Certes, s’il est évident que ce ne sont pas les restaurateurs Marocains qui menacent le devenir de la France, le goût de nos compatriotes pour le couscous (plat délicieux s’il en est) est souvent utilisé par nos adversaires comme preuve des bienfaits de l’ouverture de notre pays aux flux migratoires venant du sud. En avril 2012, dans son discours Porte de Versailles, Jean-Luc Mélenchon l’avait repris à son compte : « Je le dis et j’en suis fier : tout le monde mange des merguez et du couscous dans ce pays, l’intégration est réussie !» (sic). Plus sérieusement, Henri Guaino rappelait ces dernières heures sur Sud radio que la popularité du couscous en France doit au moins autant à l’arrivée en métropole après 1962 de nos compatriotes Français d’Algérie qu’à l’immigration maghrébine. Pieds Noirs qui ont été nombreux à monter des restaurants de couscous (plat pied noir par excellence !!!) , dont un certain nombre baptisés l’OASis étaient fréquentés assidûment par les nationaux et étaient un clin d’oeil assez transparent à leur nostalgérie française…
Citons pour mettre tout le monde d’accord cette célèbre formule de Gault et Millau, qui aura l’adhésion de tous les frontistes et plus largement de tous les Français, peuple amoureux de la bonne chère… et de la mesure: «Le nuoc-mâm dans le cassoulet, l’harissa dans la choucroute et le ketchup dans tout, nous font entrevoir les limites du métissage des cultures ». Bref il n’y a pas plus de raison de débaptiser les lycées Colbert que d’accepter une immigration-invasion planétaire ou de créer artificiellement un couscousgate au FN ! A bon entendeur!