Ce qui fait au moins un point commun entre Edwy Plenel et Angela Merkel. Nous devrions parait-il nous en réjouir et y voir une avancée, elle aurait cédé aux objurgations de l’aide droite de son parti la CDU et de ses alliés bavarois de la CSU. Sur fond de percée du parti anti-immigration AfD aux législatives, de plus mauvais score de son parti depuis 1949, d’une colère sans cesse grandissante en Allemagne devant le tsunami migratoire et ses conséquences dramatiques, la chancelière a accepté officiellement lundi pour la première fois d’évoquer une limitation de celui-ci, ce qu’elle jugeait auparavant « irréaliste!». Dans les faits 200 000 immigrés «seulement» seraient accueillis par an sur le sol allemand, « pour raison humanitaire ». Rappelons que la politique d’ouverture des vannes de Mme Merkel a fait entrer environ deux millions d’immigrés clandestins depuis 2015. Ces derniers, en vertu du regroupement familial, pourraient être 18 millions dans quelques années... en toute légalité, c’est-à-dire à titre d’exemple plus nombreux que les populations suisse et hongroise réunies…
Pendant ce temps Gérard Collomb bombait le torse hier pour annoncer des mesures de fermeté. Il entendait réagir à l’égorgement et à l’éviscération, aux cris de Allah Akbar, de Laura et Mauranne devant la gare Saint-Charles de Marseille le 1er octobre, par l’immigré clandestin tunisien et délinquant multirécidiviste Ahmed Hanachi. Le ministre de l’Intérieur a annoncé le limogeage du préfet des Bouches-du-Rhône, « un renforcement des services étrangers des préfectures, avec 150 postes en plus, et une maximisation de l’utilisation des centres de rétention administratifs (CRA), avec 200 places supplémentaires dans ces centres d’ici à fin 2017. Les préfectures auront un accès au système d’information des centres de rétention. Le ministre annonce aussi un meilleur suivi des politiques d’éloignement avec l’accent mis sur l’identification biométrique et l’encadrement juridique des éloignements.» De maigres promesses entendues des dizaines de fois depuis 20 ans dans toutes les bouches des ministre de l’Intérieur successifs.
200 places supplémentaires dans les CRA? De qui se moque-t-on? Cette annonce est-elle à la hauteur de la situation? Assurément non constate Bruno Gollnisch alors que l’on sait pertinemment que ce sont au bas mot des centaines de milliers d’immigrés illégaux qui campent sur notre territoire sans frontières et que le taux d’expulsion est dérisoire, faute de moyens et surtout de réelle volonté politique… enfumage encore et toujours…
Mais l’important pour Emmanuel Macron c’est…de pérenniser la présence du drapeau européen dans l’hémicycle de l’assemblée nationale, mis en place lors du précédent quinquennat. Un symbole de notre assujettissement à Bruxelles, qui a été dénoncé par le FN mais aussi par LFI. Pour autant Jean-Luc Mélenchon a-t-il encore toute l’énergie nécessaire pour mener ce combat là, obnubilé qu’il est par sa querelle personnelle avec Manuel Valls dont la tournure obsessionnelle inquiète désormais même ses amis?
D’après Le Canard Enchaîné paru aujourd’hui -il faut en prendre (un peu) et en laisser (beaucoup) dans cet hebdomadaire mais l’information a été confirmée par le député PS des Pyrénées-Atlantiques, David Habib- le 3 octobre le lider de LFI a croisé Manuel Valls dans la salle de la commission des lois du Palais Bourbon. Il dit alors à l’ex Premier ministre: « Moi je ne m’assieds pas à côté de ce nazi ! (…) Tu n’es qu’une ordure ! un pauvre type ! une merde ! – Mais tu es complètement fou ! Tu vas te calmer !, lui répond Manuel Valls.» David Habib, proche soutien de M. Valls, vice-président du groupe d’amitié Israël, signataire en septembre 2011 d’une « lettre à Nicolas Sarkozy » lui demandant de ne pas reconnaître un État palestinien, n’a pas apprécié en toute logique cet épithète de nazi attribué à son ami et lance alors à M. Mélenchon: «Arrête ton numéro… Tu es vraiment un connard ! ». Et après cela on se demande encore pourquoi l’abstention ne cesse de progresser quand il s’agit d’envoyer siéger des élus, chargés par ailleurs d’enregistrer des lois décidées et élaborées dans les cénacles bruxellois et sous influence du parti de l’étranger…
C’est depuis l’Allemagne justement, lors d’un débat à l’université Goethe de Francfort, qu’Emmanuel Macron s’est livré à une énième profession de foi européiste : « Au moment où certains en France sont en train d’avoir des débats (…) et voudraient enlever le drapeau européen, je voudrais vous dire que lors du prochain Conseil européen (les 19 et 20 octobre, NDLR) je ferai la déclaration solennelle qui fera que la France rejoindra seize autres Etats qui l’ont déjà fait.»«J’affirmerai officiellement que la France reconnaît le statut de l’hymne européen et du drapeau européen, ce qui ne permettra pas à certains d’enlever le drapeau européen de l’hémicycle français ou de tout autre lieu. » « Il sera bien maintenu parce que je ferai cette déclaration (…) Le combat que nous menons le mérite largement. »
Jusqu’où ce combat le mènera-t-il et surtout mènera la France et le peuple Français ? Dans un entretien accordé à Nicolas Gauthier sur boulevard voltaire, Alain de Benoist constate que «Macron est un homme difficile à cerner. Il a un ego hypertrophié et un tempérament autoritaire, un mental d’adolescent cynique qui rêverait d’un bonapartisme moderniste et libéral. Mais il n’est pas Napoléon, et l’on ignore comment il se comporterait en situation d’urgence. Pour l’instant, il communique plus qu’il ne règne. Il fait des déclarations contradictoires (certaines ne sont pas mauvaises) dans l’espoir de séduire chacun, mais en prenant le risque de décevoir tout le monde. Il ne supporte pas qu’on lui résiste, il n’aime pas les corps intermédiaires, il est insensible aux aspirations populaires, il n’a rien à dire à la France qui va mal. Tout cela n’est pas de bon augure. »
Et de noter encore: « Après les ouvriers, les employés et les commerçants, les professions intermédiaires et bientôt les retraités : les classes moyennes sont appelées à rejoindre les classes populaires face à un monde d’en haut qui se trouve de plus en plus dans une position de domination de classe, car il a définitivement renoncé à prendre en charge ceux d’en bas. C’est aussi pourquoi l’impopularité de Macron ne peut que croître, et le réservoir protestataire devenir explosif. D’autant qu’en période d’insécurité et d’attentats, tout le monde se radicalise. » Une radicalité qui peut être aussi l’autre nom de l’urgente prise de conscience du peuple français des menaces mortelles, multiformes qui pèsent sur son devenir. Prise de conscience, appel à la lucidité, bref une acceptation de la réalité à laquelle travaille le FN depuis 45 ans. Français, ouvrez les yeux !