J’ai voté contre le rapport de Madame Agea sur les politiques en matière de revenu minimum en tant qu’instrument de lutte contre la pauvreté.
En premier lieu parce qu’il est une demande de réglementation directe de l’Union européenne dans un domaine qui ne relève ni de près ni de loin de ses compétences.
En second lieu, parce qu’il est extrêmement confus : on ne sait pas si ce revenu est un revenu universel, un complément de ressources, une allocation ou autre chose. On peine à identifier les conditions d’attribution ou même s’il y en a. On ne sait pas s’il est individuel ou familial. On ne peut qu’imaginer, encore que ce ne soit pas clair, que ce revenu devrait être équivalent au seuil de pauvreté (60 % du revenu médian) dans chaque pays, puisqu’il s’agit de lutter contre la pauvreté. En France, avec ce calcul, il serait quasiment équivalent au salaire minimum net.
Bref, un galimatias qui a pour but essentiel de démontrer que l’Union européenne se préoccupe des pauvres qu’elle fabrique elle-même avec ses politiques. Un affichage sans aucun souci de réalisme.