Je me suis abstenu sur le rapport de M. Koch. Difficile en effet de ne pas souscrire à l’objectif de réduire le nombre de victimes de la route.
Cependant, si le rapporteur identifie bien les trois facteurs qui influent sur le nombre et la gravité des accidents – l’état du véhicule, celui des infrastructures et le comportement des conducteurs – il se concentre de fait essentiellement sur les conducteurs.
Comment comprendre sa volonté de rendre contraignante l’installation de systèmes d’aides à la conduite, sinon comme le constat d’une défaillance systématique du conducteur que devrait pallier son véhicule ? Certains d’entre nous attendent avec impatience le véhicule autonome. Si les propositions de ce rapport devaient se concrétiser, nous en verrions sans doute la première étape. Avec certainement des avantages en termes de sécurité, mais également des inconvénients non négligeables, comme le contrôle systématique des déplacements de chacun.
Peut-être est-ce une question de génération, mais à titre personnel, je préférerai toujours l’être humain autonome et responsable, avec les risques inhérents à cette liberté, à la voiture certes autonome, mais érigée en surveillant et en censeur des conduites humaines.